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Prix de Lausanne 2017 – Jour 1

Le Prix de Lausanne 2017 a démarré ! Le dimanche 29 janvier, tou.te.s les candidat.e.s se sont retrouvé.e.s au Théâtre de Beaulieu pour un accueil et leur premier cours de danse. Lundi 30 janvier, les choses sérieuses commencent. Au programme : cours de danse contemporaine, premier passage de sa variation classique sur scène pour s’habituer à la danse et cours de danse classique devant le jury, qui ne note pas pour ce premier jour mais observe d’un oeil attentif. 

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Il est 10h au Théâtre de Beaulieu et l’ambiance est déjà studieuse. Dans le grand studio 1, qui a aussi une pente, les filles 17-18 ans démarrent leur cours de danse contemporaine donné par Didy Veldman. Les filles plus jeunes démarrent leurs repérages sur scène. Les garçons 15-16 ans sont au studio 2 pour le cours de danse classique devant le jury, donné par Patrick Armand. À la barre, le ballet est aussi en place : chacun change de place à chaque exercice, que le jury puisse voir tout le monde et sous tous les angles. Au milieu, les candidats sont divisés en trois groupes de 4. L’adage fait déjà émerger quelques qualités : l’italien Edoardo Sartori montre une danse élégante, le japonais Ryunosuke Ujihara a de très belles lignes, Alessandro Frola, aussi italien, fait preuve d’une belle musicalité. Patrick Armand donne quelques corrections individuelles, aussitôt repris par tous les élèves… et accompagné par un autre ballet, celui des traducteurs et traductrices. 

Le professeur propose ensuite des pirouettes et dégagés dans toutes les positions, un exercice assez simple mais permettant de voir le placement des candidats. Les bons tourneurs commencent à se démarquer, comme l’allemand Niklas Jendrics ou le japonais Koyo Yamamoto qui a une danse très propre. Les exercices montent ensuite en difficultés, avec une diagonale de pirouettes deux par deux. Puis place aux sauts. Un petit allegro tout d’abord, « la deuxième jambe est très importante« , rappelle Patrick Armand. L’exercice suivant se complexifie dans son enchaînement, avant d’enchaîner sur des brisés volés, puis des tours en l’air. 

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Les filles 15-16 ans enchaînent avec un cours de Stefanie Arndt. Beaucoup d’Australien.ne.s ont fait le déplacement cette année, dont Rose Dalton et Tyla Steinbach, qui viennent de la même école et ne se quittent pas. « On vient pour l’expérience, rencontrer des professeurs et coachs incroyables, d’autres danseurs et danseuses« . Elles rêvent, plus tard, d’une carrière en Europe. Pendant leurs cours, le milieu démarre par un long adage, pas facile pour le souffle. La professeure insiste beaucoup sur le travail des bras, des épaulements, de la présence. « Prenez la lumière !« , encourage-t-elle. La jeune coréenne Hakyung Weon montre un beau lyrisme, la chinoise Hai Yi de belles arabesques et la roumaine Diana Georgia Ionescu, élève à l’académie de Zurich, fait preuve déjà d’une belle maturité. Elle est l’un de mes coups de coeur de cette classe.

La professeure propose une diagonale qui mêle pirouettes,  tours attitudes et déboulés. Puis place à des petits sauts, qui provoquent quelques rires gentils dans le jury par le bruit des pointes des filles, qui peu habituées, n’ont pas forcément pensé à les casser. « Et gardez le contrôle« , recommande Stefanie Arndt. Pour les pirouettes, la brésilienne Julie Pinheiro se démarque. C’est sa compatriote Rafaela Henrique qui se fait remarquer dans la petite batterie, tout comme la coréenne Sunmin Lee, et la japonaise Ayano Yoshino pour les grands sauts. Les filles terminent avec une diagonale de grands sauts. « Je sais que vous avez beaucoup d’informations à gérer, mais attention à vos mains. William Forsythe disait : vos mains montrent ce que vous voulez faire et exprimer« , recommande Stefanie Arndt. L’australienne Jessi Seymour, avec son joli chignon tressé, a beaucoup apprécié ce cours, vraiment « fun » malgré la pression. « J’essaye de profiter de chaque instant« , explique la jeune danseuse. 

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Le cours de danse classique des filles 17-18 ans démarre l’après-midi. La barre commence sur demi-pointes, avec une fois de plus l’insistance de Stefanie Arndt sur le travail du haut du corps, « Gardez bien la distance entre vos bras et votre corps« . La barre comprend d’ailleurs beaucoup d’épaulement et de changements de direction, le niveau est clairement plus haut par rapport au groupe A. Dès la barre, la chinoise Fang Qi Li se démarque par un travail d’une grande finesse et un vrai lyrisme musical. Les filles chaussent leurs pointes après la barre pour un milieu qui les divise en trois groupes de cinq. La professeure propose un bel adage là encore avec de jolis épaulements, puis des dégagés et des pirouettes. L’américaine Caroline Perry, qui vient du Houston Ballet II, se démarque au fil des exercices avec un souci du détail et une belle présence.

Les filles enchaînent avec une diagonale de pirouettes se terminant par une arabesque, « montrez-moi la meilleure arabesque que vous n’ayez jamais faîtes !« , encourage la professeure. Pour les petits sauts, les coréennes A Man Lee et Hyun Soo Lee, même école, même justaucorps rose vif et même précision du bas de jambe, se démarquent. « La deuxième jambe doit être rapide« , glisse Stefanie Arndt. Une autre coréenne, Yubin Hiwang, propose aussi une belle musicalité au fil des exercices. Les candidates terminent par un grand saut et une diagonale de piqués avant la révérence. Les filles se retrouvent ensuite sur scène pour passer une première fois leur variation classique. Tutu romantique de Giselle, éventail de Kitri ou tutu à plateau des Ombres sont de sortie. La française Louise Coquillard dansait pour la première fois sur une pente et « c’est moins pire que ce que je pensais« , sourit-elle, même la tenue du corps doit être totale, notamment pour sa variation de Raymonda.

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Les garçons de 16 et 17 terminent enfin la journée par leur cours de danse classique, donné à nouveau par Patrick Armand. À rester discuter avec les filles, j’arrive au milieu des pirouettes. Et le français Younès Attoum s’y démarque plutôt bien, comme dans le reste du cours. Le japonais Yuki Nonaka, l’australien Thomas Dilley ou le polonais Stanislaw Wegrzyn montrent aussi une belle présence, même si le niveau global de la classe est plutôt homogène. Le plus jeune, le philippin Benidict Sabularse, séduit aussi par un certain charisme et une vraie envie de se lancer, même si tout est encore fou-fou. L’espagnol Adrian Cruz Alvarez se démarque pour sa part dans la petite batterie.

Le professeur propose pour fini un exercice de brisé par évident, avec des changements de rythme et de direction. Il marque avec les candidats, chacun reprend. « Si le mouvement s’arrête, on ne peut plus continuer l’exercice« , lance Patrick Armand. « Nous le reprendrons demain. Pensez-y« . Mardi, les jeunes danseurs et danseuses auront à nouveau un cours de danse classique devant le jury, mais qui cette fois-ci sera noté. Pour la danse contemporaine, en plus d’un cours pour chaque groupe, viendra aussi le temps du coaching des variations. 

 

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