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Conseil pratique – Le mal de dos

« Il est indispensable d’établir un dialogue avec [le corps] et de chercher à comprendre ce qu’il nous dit quand il se rappelle à notre souvenir« . C’est ce que dit avec justesse Agnès Letestu dans le livre Danseuse Etoile de Gérard Mannoni. Un conseil d’Étoile qui s’applique à tous et toutes, même aux amateur.rice.s. En sortant d’un cours de danse, il vous arrive ainsi parfois de ressentir certaines douleurs. Comment savoir si cela est normal (une simple courbature) ou au contraire s’il faut commencer à s’inquiéter ? Penchons-nous plus spécifiquement sur le dos. Connectés à la colonne vertébrale, les muscles du dos sont le soutien essentiel du.de la danseur.se et font preuve d’une grande plasticité pour la précision du mouvement. Avoir mal au dos est un signal d’alarme qui associe souvent corps et psyché. Gêne, douleur, prise de conscience pendant le cours de danse sont les principaux axes de réflexion. Le corps médical rappelle que l’activité physique peut engendrer des lésions ou même aggraver des pathologies déjà existantes. À travers quelques pas, le conseil de ce mois vous permettra d’acquérir des repères pour apprendre à mieux écouter son dos.

 

Mal de dos – Je ne m’inquiète pas quand… 

Si l’appui sur les pieds est bien réparti et qu’une gêne se manifeste sur une partie de la colonne.

 

Douleur au dos avant le cours

La colonne est très sollicitée au quotidien. Une mauvaise posture au travail, un manque d’exercice physique peuvent créer des perturbations.

Le conseil : échauffez-vous avant le cours et écoutez votre corps. Le diagnostic vous permet d’évaluer vos capacités du moment. Consultez le conseil pratique : danser quand il fait froid.

 

Mal au dos pendant le penché

Réalisé vers l’avant ou de côté, cette flexion du buste permet une détente des muscles. La phase retour du geste peut parfois être douloureuse car la détente a pu laisser place à un relâchement.

Le conseil : à l’image d’un roseau, la phase retour du mouvement se fait en inspirant et s’amorce par les extrémités (la tête, les mains) pour engager l’ensemble des muscles du buste.

Conseil pratique – Le mal de dos

Mal au dos pendant le développé

Les muscles dorsaux sont très sollicités pendant ce mouvement. Pour cela, la barre permet d’élaborer un échauffement et une musculature satisfaisante au travail demandé. Une désagréable sensation le long de la colonne peut être à l’origine d’un mauvais déclenchement du geste ou d’un manque de force musculaire.

Le conseil : inspirez au départ du mouvement pour engager la ceinture abdominale et amorcez le mouvement progressivement. Avisez avec le.la professeur.e pour améliorer la compréhension du geste.

 

Mal dans les trapèzes

Les épaules crispées témoignent bien souvent d’une volonté de bien faire. Cette crispation révèle un mauvais alignement de la tête par rapport à la colonne vertébrale ainsi que des bras trop solidaires des épaules.

Le conseil : centrez le travail des bras par une contraction des muscles du dos détendant ainsi les épaules. Consultez l’article : comment rendre ses bras plus expressifs.

 

Mal dans les omoplates

Le travail des bras entraîne une forte sollicitation des rhomboïdes, muscles situés entre les deux omoplates. Pratiquer la danse les renforce. Cependant, serrer ses omoplates de façon inappropriée peut projeter le sternum trop en avant et faire apparaître une crispation dorsale.

Le conseil : les pieds écartés alignés au bassin, penchez-vous en avant. Relâchez la tête. Prenez vos bras l’un dans l’autre. Inspirez et expirez lentement. Sentez le poids des bras et le travail de la cage thoracique détendre la zone.

 

Mal de dos – Je m’inquiète quand…

Lorsque vous dispersez votre appui en compensant sur un pied et que vous ressentez un pincement ou une douleur au niveau du dos.

 

Mal au dos pendant le cambré

Basculer le poids du corps en avant par action du bassin est l’erreur majeure à éviter. Le cambré se fait alors au niveau des lombaires, les abdominaux relâchés. Ce manque de soutien tend à maltraiter les vertèbres.

Le conseil : inspirez au départ du mouvement en engageant la ceinture abdominale et débutez le mouvement par la tête.

 

Mal au dos pendant le grand battement  

Souvent réalisée avec explosivité, la prise d’élan se fait au détriment de l’auto-grandissement de la colonne. Lorsque les muscles profonds ne sont pas gainés, cela peut entraîner de possibles pincements au niveau du dos.

Le conseil : inspirez en rentrant le ventre sur chaque départ de grands battements. Échangez avec votre professeur.e car de mauvais automatismes peuvent être à l’origine d’une appréhension du mouvement. Et consultez le conseil pratique : comment améliorer ses arabesques.

 

Mal au dos pendant la jambe sur la barre

Pour finir la barre, ce travail apporte de la souplesse et de la détente aux jambes et au buste. L’auto-grandissement doit être permanent pour obtenir de la souplesse. Comme pour le développé, les muscles dorsaux sont sollicités. Une sensation désagréable peut apparaître sur la longueur de la colonne mais aucun pincement ne devrait appréhender le geste.

Conseil pratique – Le mal de dos

Le conseil : visualisez la position de votre bassin et de votre colonne. Amorcez lentement le geste. Et parlez-en avec votre professeur.e.

Mal au dos pendant les sauts

Ce savoir-faire recèle d’automatismes qui peuvent engendrer de sérieux problèmes de dos. Le premier défaut est de considérer le temps de saut comme une élévation et non comme une prise d’élan. Ensuite, oublier de gainer la ceinture abdominale par fatigue, apprentissage de l’exercice ou essoufflement est dangereux. Les lombaires supportent alors trop de charge, ce qui peut être à l’origine de pincement au niveau des vertèbres.

Le conseil : le plié est la clé de voûte. Consultez l’article : comment améliorer ses sauts.

 

Mal au dos à la fin du cours

Le moment du refroidissement du corps révèle souvent les zones de douleurs ou de détente et les habitudes de travail. La forte sollicitation du buste durant un cours peut créer des souffrances ou simplement des gènes. C’est le moment de bilan.

Le conseil : prenez du temps pour vous étirer au sol à la fin du cours. Régulez votre respiration. Échangez avec votre professeur.e. Et consultez le conseil pratique : comment améliorer son en-dehors.

 

Les mauvais automatismes musculaires sont sources de douleurs et peuvent engendrer dans la durée des symptômes plus graves. L’exercice physique est un bon remède qui a ses règles. Échauffez-vous et étirez-vous en compensation de la force musculaire acquise. Adoptez des réflexes simples dans votre vie quotidienne : asseyez-vous sans croiser les jambes et au fond du siège, surveillez la semelle de vos chaussures, attendez le métro avec un appui égal sur les deux pieds… Sans oublier une petite visite médicale de temps à autre.

 



Commentaires (4)

  • Lequorre

    Pour limiter le mal de dos, dormons dans des lits longs. Donc, lit de 210 ou + pour les grands.

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    • LorenaDanse

      Et j’ajoute avec un sommier et matelas très ferme! Merci de votre lecture

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  • Elodie

    Bonjour,
    Je suis étudiante en kinésithérapie et c’est la danse qui m’a amené à choisir ce métier…

    Certains de vos conseils sont très bien en revanche d’autres véhiculent de nombreux préjugés par rapport au mal de dos.
    La colonne vertébrale est un ensemble, elle n’est pas constituée que de vertèbres (ps: les vertèbres ne se déplacent pas !). Les vertèbres sont liés par de nombreux ligaments, par les capsules articulaires, les disques. Et puis autour il y a les muscles, les fascias, et les nerfs…
    il serait peut être bien de consulter un kinésithérapeute avant d’ecrire Ce genre d’article qui manque réellement de précisions.
    Cependant je trouve le thème Très intéressante 🙂

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    • Lorena Danse

      Merci de votre lecture et de votre franchise.
      Effectivement, l’écrit peut manquer de précisions ou chargé de préjugés. L’intérêt est de créer un lien entre l’élève et le professeur. Partant du principe qu’aucun des deux ne devrait être expert en la matière, que répondre à un élève qui vous exprime sa souffrance.
      Je suis ravie que cet article est suscité votre réaction.

      La lecture de l’article ne doit pas remplacer mais au contraire motiver une consultation médicale.

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