Prix de Lausanne 2016 : les sélections
Les sélections du Prix de Lausanne 2016 ont eu lieu le vendredi 5 février. Les quelques 70 candidates et candidates sont passé.e.s sur scène avec leur variation classique et leur variation contemporaine.
Voici les 20 sélectionné.e.s pour la finale :
103 – Carolyne de Freitas Galvão – Brésil – Basileu França
105 – Kanon Kimura – Japon – Ayako Hattori Ballet Class
106 – Makensie Henson – Australie – Prudence Bowen Atelier
107 – Kim Danbi – Corée du Sud – LeeWon-A Dance Academy
110 – Riley Lapham – Australie – The Australian Ballet School
113 – Erina Yoshie – Japon – Ayako Hattori Ballet Class
123 – Yi Yang Fu – Chine – Shanghai Dance School
126 – Hang Yu – Chine – Shanghai Dance School
205 – Junnosuke Nakamura – Japon – Acri-Horimoto Ballet Academy
206 – Leroy Mokgatle – Afrique du Sud – Art of Motion South Africa
208 – Brayden Gallucci – Australie – Alegria Dance Studios
211 – Ding Kai Bai – Chine – Shanghai Dance School
307 – Madison Young – États-Unis – Houston Ballet Academy
308 – Sehyun An, Corée du Sud – Seoul Arts High School, Corée du Sud
311 – Silvia Simeone – Italie – Tanz Akademie Zürich
314 – Laura Fernandez Gromova – Suisse – TAZ Tanzakademie Zürich and Vaganova Ballet Academy Saint-Petersburg
318 – Yume Okano – Japon – John Cranko Schule
403 – Joâo De Mattos Menegussi – Brésil – Tanz Akademie Zürich
409 – Seu Kim – Corée du Sud – The Australian Ballet School
412 – Vincenzo Di Primo – Italie – Vienna State Opera Ballet Academy
En général
Les filles avaient globalement un meilleur niveau que les garçons, dans les deux groupes. Et cela se ressent dans les résultats avec 13 candidates en finale contre 7 candidats. Chez les plus jeunes, certaines filles proposaient déjà un travail d’une grande maturité, toutes excellaient chez les 17-18 ans. Le niveau était particulièrement impressionnant chez les Sud-Coréennes et les Chinoises. Les garçons étaient globalement un peu moins brillants, même s’il y a aussi de belles personnalités.
Dans le détail
Carolyne de Freitas Galvão a proposé une très jolie Ombre, même si le stress se faisait un peu sentir, ainsi qu’une variation contemporaine engagée. Kanon Kimura a été l’une mes coups de coeur, proposant une variation de professionnelle avec un très joli travail de bras. Idem pour Danbi Kim d’une grande classe, Yi Yang Fu superbe en Paquita ou Hang Yu impériale en Ombre. Dans un autre genre, Riley Lapham se démarquait aussi, avec du ballon et une présence en scène indéniable. À l’inverse, Makensie Henson m’a paru un peu scolaire, tout comme Erina Yoshie même si son travail était très propre. Les sud-coréennes Yeojin Shim, Sehyun An et Min Kyung Kim auraient aussi pu prétendre à la finale, elles étaient vraiment très pro et musicales. J’ai aussi bien aimé le travail de Minagi Negishi dans Le Lac des Cygnes, tout comme celui de Léa Fleytoux dans Le Corsaire.
Junnosuke Nakamura semblait presque petit garçon en scène en Colas, mais il a un potentiel évident. Leroy Mokgatle dégage quelque chose de très fort en scène, de déjà très personnel. Ding Kai Bai a aussi montré beaucoup de personnalité dans Harlequinade, dansant avec précision, humour et engagement, l’un de mes coups de coeur. À l’inverse, Brayden Gallucci avait une danse encore scolaire, manquant de personnalité. J’avais personnellement bien aimé Kyo Masuda, téméraire et engagé en James, ou Alexandre Joaquim qui avait une forte présence. Sa non-sélection pour la finale est assez surprenante.
Chez les filles de 17-18 ans, Madison Young s’est vraiment démarquée avec une Aurore subtile et interprétée avec beaucoup de grâce. Sehyun An, qui dansait la même variation, avait moins de charme. Laura Fernandez, également Aurore, proposait une danse un peu brusque, quand Yume Okano (toujours la Belle) montrait moins de personnalité. Silvia Simeone n’avait pas la danse la plus propre, mais elle dégageait une vrai personnalité scénique et beaucoup de caractère dans son rôle de Kitri, une danseuse qui a le sens du spectacle. Au niveau des regrets, la très belle Hyeonjeong Yoo en Dulcinée, Rina Murakami ou Alena Kovaleva explosives en Gamzatti, et surtout Ruika Yokoyama, qui a dansé Giselle avec une véritable intelligence du mouvement. Ces quatre danseuses auraient mérité aussi d’aller en finale, nul doute qu’elles repartent tout de même avec des propositions.
Le choix des garçons 17-18 ans fait moins débat. Seu Kim et Vincenzo Di Primo ont vraiment réveillé tout le monde en dansant chacun un Basilio bien envoyé, virtuose et brillant. Joâo De Mattos Menegussi semblait un peu fébrile, mais sa danse est vraiment princière, il a de l’allure. Pas de véritable regret dans ce groupe, si ce n’est Jonathan Olofsson qui a dansé Albrecht avec beaucoup d’engagement et de romantisme, malheureusement avec une danse un peu trop approximative
La finale du Prix de Lausanne 2016 est à suivre à 15h ce samedi 6 février en streaming, en live-tweet sur le compte Twitter de Danses avec la plume, et vue des coulisses sur le compte Instagram de Danses avec la plume.