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Prix de Lausanne 2018 – Jour 1

La compétition a démarré au Théâtre de Beaulieu de Lausanne, avec le début du Prix de Lausanne 2018. Les 74 candidats et candidates de cette édition sont arrivé.e.s la veille, avec un accueil en bonne et due forme et un premier cours de danse. Mais tout démarre vraiment lundi, avec des cours devant le jury et un premier aperçu de la pente avec le filage des variations classiques. Le Prix de Lausanne, toujours la même chose ? Les cours sont les mêmes, mais la compétition reste passionnante, avec chaque année de jeunes talents prometteurs. Récit d’une première journée et déjà quelques coups de coeur.

Des vidéos et photos en coulisse, des interviews des candidat.e.s et bien d’autres choses sur ce Prix de Lausanne 2018 sont à retrouver sur le compte Instagram de DALP

 

Diagonale pour les filles B #Pdl2018.

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Place aux garçons

Des loges surchauffées, des tutus et des bottines de chauffe qui traînent un peu partout, et en bruit de fond 36 langues mélangées à la musique de La Bayadère ou Harlequinade… Pas de doute, nous sommes bien aux Prix de Lausanne. Les candidats et candidates sont déjà au travail à 9h du matin, avec le cours de danse contemporaines pour les filles de 17-18 ans et un premier passage de la variation classique en scène pour les plus jeunes. Les garçons de 14-16 ans sont pour leur part en cours de danse classique avec Patrick Armand, face au jury. Leur évolution en cours pendant toute la semaine compte en effet pour accéder à la finale. Cette classe n’est pas très nombreuse : tout juste dix élèves. Et est-ce le fait d’avoir ouvert le Prix de Lausanne cette année à des candidats plus jeunes ? Mais la classe paraît hétérogène, avec ceux déjà dans l’esprit concours, qui ont visiblement l’habitude d’en passer, et ceux qui sont un peu plus étourdis et ne sont pas encore pleinement rentrés dans la compétition. La différence de taille, marquée à cette âge-là pour les garçons, se voit aussi, même si cela ne joue pas intrinsèquement sur la technique. 

« Allez, de belles lignes !« , lance Patrick Armand dans l’adage. Le japonais Takayuki Moriwaki (203) se démarque par un joli travail du haut du corps et des bras. Il prend de l’assurance au fil de la classe, il se remarque. Le sud-coréen Junsu Lee (207) montre aussi de belles lignes et une danse très propre, plus mature. Les garçons passent aux petits sauts, « Je veux plus de plié que de saut. Et pas de bruit« , prévient le professeur. L’américain Eric Snyder (210) se montre à l’aise dans ce type d’exercice, tout comme le jeune australien Matthew Maxwell (205). Le cours enchaîne avec un exercice de brisés assez rapide et pas facile, et Takayuki Moriwaki se remarque une nouvelle fois. Pour les grands sauts, tous les élèves mettent beaucoup de coeur dans leur danse, cela termine la classe sur une bonne note, et donne envie de les retrouver dans leur variation classique.

 

Cours de danse classique des garçons A, place aux sauts. #Pdl2018

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De nombreux talents chez les filles 14-16 ans

Changement d’ambiance chez les filles de 14-16 ans : elles sont plus de 30 pour le cours de Stefanie Arndt ! Et beaucoup d’Australiennes ou de Sud-Coréennes. Pas facile pour les candidates, qui au milieu passent en 6 ou 7 groupes, et doivent attendre régulièrement. Ici, pas de tête en l’air : même si certaines sont très jeunes, elles sont toutes dans la compétition, avec l’envie de donner leur maximum. Le niveau est d’emblée homogène à la barre, et élevé. Il n’y a que de belles lignes, des jambes qui se lèvent, des regards assurés où le trac ne se lit pas tant que ça. Beaucoup font l’effort de sourire, de montrer un joli travail expressif. L’on sent rien qu’à la barre que beaucoup pourraient se retrouver en finale.

Au milieu (et sur pointes), les niveaux commencent à apparaître. La jeune japonaise Yuiko Honda (103) séduit d’emblée, avec un joli regard expressif et de belles qualités dans l’adage. L’australienne Saskia Vogt (102) montre aussi beaucoup de volonté et une jolie présence. La sud-coréenne Eunseo Kim (107), à la danse vive et énergique, fait son petit effet dans le travail de batterie, tandis que la japonaise Djie Oiwa (116) se remarque dans le travail des pirouettes. Chez les plus âgées, la chinoise Ronger Teng (125) sort du lot avec une danse plus mature portée par une vraie musicalité et un beau travail du haut du corps. Idem pour sa voisine de barre américaine Chloé Misseldine (126), altière, à la danse précise et fine. L’australienne Kayla Van Den Bogert (131) se remarque aussi par un charisme naturel et sa joie de danser. « Allez profitez, vous vivez votre rêve !« , les encourage Stefanie Arndt, pour pousser les candidates à danser, vraiment. Les petits sauts à plus de 30 danseuses font un certain bruit, les pointes devront être un peu plus cassées pour le cours de demain , « Tuez vos chaussons« , préconise avec le sourire leur professeure. Voilà une belle classe, riche de danseuses que l’on a envie de suivre sur le reste de la semaine. 

 

Les grands battements pour les filles A qui finissent leur barre. #Pdl2018

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Le groupe des filles de 17-18 ans, qui démarre l’après-midi toujours avec Stefanie Arndt, est beaucoup plus restreint, avec tout juste 14 candidates. Là encore, le niveau paraît homogène, élevée de façon globale, avec la plupart des candidates dansant déjà avec l’assurance d’une (presque) professionnelle à la barre. Mais au milieu, peu de personnalités se distinguent forcément. L’on remarque toutefois la sud-coréenne et élève de l’Académie Princesse Grace Minji Nam (313), aux lignes magnifiques, qui brille dans l’adage. Idem pour une autre sud-coréenne, Hamin Park (302), qui se remarque aussi dans cet exercice. « Aidez-vous des bras pour le renversé, suspendez le mouvement« , corrige la professeure, avant de passer aux pirouettes. La japonaise Shun Nagasue (308) se distingue également au fur et à mesure du cours, très à l’aise face au jury et montrant déjà une jolie présente, qu’il sera intéressant de voir en scène avec les variations. 

 

Un candidat à suivre…

Le cours de danse classique des garçons de 17-18 ans, toujours donné par Patrick Armand, termine cette première journée au Prix de Lausanne. Ils sont une quinzaine, avec un niveau assez hétéroclite. Peut-être est-ce que parce que nous le suivons depuis le début de l’année à l’Académie Princesse Grace ? Mais le tempérament, les facilités techniques, la virtuosité toujours musicale et le charisme naturel du canadien Shale Wagman (407) me saute aux yeux. Avec lui, tout semble plus facile, tout saute plus haut, tout tourne plus vite ! C’est d’ailleurs difficile pour les autres garçons de son petit groupe qui doivent faire face à une concurrence rude, exercice périlleux notamment au moment des doubles tours en l’air. Mais il y a d’autres bons éléments dans cette classe. Notamment le chinois Shuai Zeng (401), à la danse déjà professionnelle et qui a le souci du détail, brillant dans l’adage comme dans la petite batterie. Ou le portugais Márcio Mota (402), un peu fou-fou, un peu brouillon parfois, mais à la danse généreuse et au charisme indéniable. Le russe Ervin Zagidullin (409) se fait aussi remarquer dans les grands sauts ? Et le français Théodore Poubeau (414) alors ? L’élève du CNSMDP fait plus que bien se défendre, il se place dans les têtes de son groupe. Sa danse est propre et précise, bien en place sans en oublier la virtuosité, avec le souci des épaulements et du détail. Les amateurs et amatrices de l’école française apprécieront. 

 

Ça pirouette pour les garçons B #Pdl2018

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 18h30, les garçons ne traînent pas à la fin du cours. Le lendemain, ils démarrent à 8h. Le programme est là encore chargé, avec un nouveau cours de danse classique devant le jury, et le début des variations contemporaines, avec des séances de coaching en scène. 

 

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