[Dossier] Conseil pratique – Le travail physique
Depuis quelques saisons, la professeure de danse Lorena Lopez vous livre chaque mois un conseil pratique autour de la pratique de la danse. Parmi les différents poins abordés, elle évoque régulièrement tout ce qui concerne le travail physique autour de la danse, pour améliorer son cou-de-pied, sa souplesse ou son en-dehors. Pour s’y retrouver, voici notre dossier Conseil pratique – Le travail physique, regroupant tous les articles sur le sujet.
La souplesse
Travailler son grand écart facial
La souplesse est une condition essentielle à l’art de la danse. Si convoité, le grand écart s’atteint avec du temps, de l’écoute corporelle et quelques suées. Focalisons-nous maintenant sur le grand écart facial qui s’effectue sur le plan frontal. Voici quelques conseils pour l’améliorer.
Travailler son grand écart latéral
L’école de la danse classique a tout ce qu’il faut pour développer le grand écart, élastique, souple, libre et stable« , disait le professeur russe N.I Tarassov. Le mythe du grand écart est vénéré par tout.e amateur.rice de danse classique. Travail de longue haleine nécessitant rigueur et écoute corporelle, le grand écart latéral ou droit se réalise sur le plan sagittal, une jambe allongée devant soi, l’autre derrière. Le grand écart, un exploit qui vous semble infaisable ? Il est pourtant à la portée de tou.te.s. Mais la qualité du travail de la souplesse est essentielle à la réussite de ce mouvement.
Travailler son en-dehors
L‘en-dehors est la figure emblématique de la danse et classique en particulier. La technique de l’en-dehors est une quête permanente du-de la danseur-se, et exige un état actif du corps. C’est une façon de prendre le mouvement. Comme tout apprentissage, le temps et l’entraînement sont des clés pour le développement et le progrès des capacités physiques. L’en-dehors est inégal chez chacun. Certain-e-s présentent des facilités déconcertantes et d’autres pensent avoir un en-dedans naturel.
Améliorer ses arabesques
L’arabesque est un mouvement fréquent dans tous les styles de danse où puissance et amplitude des lignes corporelles émergent sans en occulter la grâce et la beauté du geste. Comment améliorer ses arabesques, les levers plus haut tout en gardant un bon placement ? Voici quelques points pour visualiser, renforcer et comprendre cette position aérienne et picturale, c’est-à-dire en mouvement.
Améliorer son cambré
La mobilité de la colonne vertébrale tout comme la maîtrise du mouvement sont des axes de travail communs à tous les styles de danses. Le cambré, le thème de notre conseil pratique de ce mois, revient ainsi dans tous les cours de danse. Mais soutenir la colonne vers l’arrière peut devenir rapidement une source de douleurs ou de blocage. Avec une bonne compréhension de ce mouvement et quelques exercices, il est pourtant possible de s’améliorer sans se faire mal.
Le travail du pied et du bas de jambe
Améliorer son cou-de-pied
Le pied du.de la danseur.se classique peut représenter une forme d’idéal. Bien souvent, il est ce qu’il y a de plus désirable et de plus beau comme forme d’expression de la danse. Tous les regards se portent sur la courbe formée sur le dessus du pied plus communément appelé le cou-de-pied. Pour certain.e.s c’est un acquis, pour d’autres une préoccupation permanente. Le pied et son cou doivent constamment être travaillés, musclés, positionnés. Comment l’améliorer ? Quelques conseils et exercices à faire chez soi et en cours.
Renforcer sa cheville
Le pied est capable d’une grande adaptation. Recevant le poids du corps, il joue ainsi un rôle d’équilibre, d’amortissement et de propulsion. Mais lorsque le maintien n’est plus au rendez-vous, vos chevilles peuvent enfler (et cela sans rapport avec l’ego !), empêchant votre progression. Ce conseil pratique vous permettra ainsi de veiller sur la forme vos chevilles, pendant le cours de danse ou en dehors. Attention cependant : cet article ne vise pas à guérir une blessure de la cheville ou à faire de la rééducation, mais à entretenir le travail musculaire acquis à chaque cours de danse.
Pour les filles et femmes
Danser pendant ses règles
Le passage de la petite fille à l’adolescente, puis à la femme adulte, est souvent ritualisé par les premières règles. Tout un évènement… Enfin, surtout un non-événement puisque cela concerne tant les animaux que les humains. Pourtant, dans leur pratique de la danse, encore de trop nombreuses jeunes filles et femmes s’empêchent d’aller à leurs cours, par la douleur, la fatigue, aussi la gêne. Mais la pratique de la danse et les règles ne sont en rien incompatibles, bien au contraire ! Le conseil pratique de ce mois est donc dédié aux femmes, jeunes et moins jeunes, qui doutent d’elles-mêmes et de leur corps durant leurs menstruations.
Les douleurs
Le mal de dos – Quand est-ce que c’est normal, quand est-ce que je m’inquiète
En sortant d’un cours de danse, il vous arrive ainsi parfois de ressentir certaines douleurs. Comment savoir si cela est normal (une simple courbature) ou au contraire s’il faut commencer à s’inquiéter ? Penchons-nous plus spécifiquement sur le dos. Connectés à la colonne vertébrale, les muscles du dos sont le soutien essentiel du.de la danseur.se et font preuve d’une grande plasticité pour la précision du mouvement. Avoir mal au dos est un signal d’alarme qui associe souvent corps et psyché. Gêne, douleur, prise de conscience pendant le cours de danse sont les principaux axes de réflexion. Le corps médical rappelle que l’activité physique peut engendrer des lésions ou même aggraver des pathologies déjà existantes.
Les douleurs aux genoux
D’après Einstein, « Les danseurs sont les athlètes de Dieu« , leur corps habité, apprivoisé et parfois poussé dans ses limites. À la sortie du cours, vos genoux peuvent être douloureux par la fatigue de l’effort. Comment savoir si cela est normal ou au contraire s’il faut commencer à s’inquiéter ? En plus de la flexion et extension habituelles en danse, le genou travaille aussi en rotation légère. C’est là que les choses se compliquent. Gêne, douleur, prise de conscience doivent être pris au sérieux pour s’assurer que l’articulation est correctement sollicitée. Le corps médical rappelle que l’activité physique peut engendrer des lésions ou même aggraver des pathologies existantes dans le cas d’une mauvaise pratique. Ciblons le conseil de ce mois sur le genou pour vous permettre d’acquérir de bons repères.
Nutrition
Crampes : l’alimentation peut vous aider
En plein cours de danse, ou une fois sorti du studio, vous avez plusieurs fois senti des crampes, souvent douloureuses et invalidantes. Elles touchent autant les danseurs et danseuses qui pratiquent en amateur que les professionnel.le.s. Mais bonne nouvelle, il existe quelques conseils diététiques pour les éviter. Et de simples petits changements dans votre alimentation peuvent vous aider à faire disparaître ces crampes.
Bien manger pour bien danser – Rencontre avec Sabrina Marnet-Letellier, auteure du Guide nutritionnel du danseur
Une bonne alimentation et la pratique de la danse, notamment la danse classique, ne font malheureusement pas toujours bon ménage. Pourtant, manger sainement est indispensable pour pratiquer la danse de façon intensive, encore plus lorsque l’on veut en faire son métier. Sabrina Marnet-Letellier a publié le Guide nutritionnel du danseur. Avec de nombreux conseils pratiques et des recettes, on y apprend la base d’une alimentation saine (qui peut servir à tout le monde) et les besoins spécifiques du danseur/de la danseuse : être en forme en cours de danse, éviter les blessures ou ne pas manquer d’énergie pendant un spectacle.