Spectacle 2018 de l’École de Danse de l’Opéra de Paris – Les infos
Les élèves de l’École de Danse de l’Opéra de Paris présentent leur spectacle 2018 au Palais Garnier du 13 au 18 avril. Le programme de cette saison permet à toutes les divisions de monter sur scène, et propose à travers trois œuvres un voyage dans l’histoire du ballet, de la danse française du début du XXe siècle aux grands maîtres néo-classiques, devenus une part importante du répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris aujourd’hui. Une belle occasion de découvrir les futurs talents de la compagnie.
Suite de danses d’Ivan Clustine dans la version de Pierre Lacotte – Répétitions Carole Arbo
Créé en 1913 pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Suite de danses d’Ivan Clustine est un parfait exemple de l’école française de danse. Ce répertoire est délaissé par la compagnie, mais est souvent repris par les Petits Rats, formant un bel écrin pour tester en scène leur technique classique. Entré au répertoire de l’École de Danse en 1977 sous l’impulsion de Claude Bessy, ce ballet est d’ailleurs régulièrement repris par les élèves.
Inspiré par Les Sylphides de Michel Fokine, les danseuses sont d’ailleurs en longs tutus romantiques, Suite de danses est un ballet abstrait faisant évoluer un couple de solistes au milieu d’autres couples de demi-solistes et d’un corps de ballet. Il permet donc de faire danser beaucoup d’élèves, de plusieurs divisions. Une Mazurka est d’ailleurs réservée aux plus jeunes.
Un Ballo de Jiří Kylián – Entrée au répertoire – Répétition Wilfried Romoli
Un Ballo est un ballet pour les plus grands élèves, basé sur l’art du pas de deux. Élisabeth Platel n’a pas choisi cette œuvre au hasard : elle reste la première que Jiří Kylián a créé pour le NDT II, la troupe de jeunes danseurs et danseuses (de 16 à 21 ans, en partie l’âge des plus grands Petits rats) du NDT. Et Jiří Kylián est un chorégraphe qui compte pour le Ballet de l’Opéra de Paris, les élèves pourront s’y confronter rapidement une fois entrée dans la compagnie.
Sur la musique française de Ravel, Un Ballo est une belle démonstration du travail du pas de deux. La première partie est basée sur trois couples se succédant sur différentes parties de la scène. La deuxième partie met en scène sept couples suivant la même chorégraphie. L’occasion de voir les premières et secondes divisions en avant.
Spring and Fall de John Neumeier – Entrée au répertoire – Répétition Géraldine Wiard et Yann Saïz
Les spectateurs et spectatrices assidu.e.s du Prix de Lausanne connaissent déjà un peu de Spring and Fall, l’un des passages faisant partie des variations contemporaine imposées des garçons en 2017. Ce ballet de John Neumeier a une histoire avec le Ballet de l’Opéra de Paris. Le chorégraphe est d’abord souvent dansé par la troupe parisienne. Et cette œuvre en particulier a été créé à Hambourg pour Manuel Legris, Étoile emblématique de la maison.
Musicalité (sur une partition de Dvořák) et danse qui fait sens dans l’abstraction, voilà comment résumer ce ballet. « Sur cette musique, une histoire ne présente aucun intérêt. Beaucoup plus importante est la thématique du mouvement, et je la vois dans la musique même, dans le passage constant de la tension à la détente… Le titre est tiré d’un poème de Gerard Manley Hopkins où Spring ne signifie pas tant printemps que saut et où Fall ne désigne pas seulement automne, mais aussi chute« , explique John Neumeier en parlant de ce ballet. Un beau travail néo-classique pour les grandes divisions.
L’École de Danse de l’Opéra de Paris au 1er janvier 2018
153 enfants (80 filles et 73 garçons) sont inscrits à l’École de Danse de l’Opéra de Paris. 94 sont internes. 14 filles et 11 garçons suivent le stage de six mois (de janvier à juin 2018). 8 filles et 13 garçons suivent le stage de 1 an (de septembre 2017 à juin 2018).
En plus des élèves français.es, dix autres nationalités sont représentées : anglaise (1), belge (2), canadienne (1), espagnole (3), italienne (5), lituanienne (1), polonaise (1), roumaine (1), russe (2) et suédoise (1).À cela se rajoute six élèves à la double nationalité : américano-japonaise (1), franco-japonaise (1), franco-espagnole (1), franco-canadienne (1), franco-andorrane (1) et japonaise sud-africaine (1).