Gros plan sur Suresnes cités danse 2014
Alors que les salles de danse parisiennes s’endorment au début de l’année, ça bouge sur scène du côté de Suresnes. C’est en effet dans le Théâtre Jean Vilar de cette ville que se tient en janvier le festival de hip hop Suresnes cités danse. Chaque année, la programmation invite chorégraphes hip hop et contemporains reconnus, avec quelques jeunes talents. Un mélange qui a fait ses preuves et le succès de ce rendez-vous depuis plus de vingt ans. Gros plan sur cette édition 2014 de Suresnes cités danse, qui comptera 22 représentations, 11 chorégraphes, 54 danseurs et 5 créations.
Les spectacles
Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant de Laura Scozzi (création)
Du 10 au 14 janvier.
Le titre donne clairement le ton. Pour sa nouvelle création, Laura Scozzi veut revisiter les contes de notre enfance pour les mettre au coeur des préoccupations d’aujourd’hui. « J’ai voulu assassiner le modèle imposé de rencontre amoureuse, le culte de la beauté, le bien moralisateur et, surtout, le mythe du prince charmant souverain des contes de fées occidentaux destinés aux petites filles« , explique-t-elle. Dans sa pièce, Cendrillon ne retrouve pas sa chaussure, Blanche-Neige porte plutôt mal son prénom et la fée reste perplexe face à sa baguette magique. Une proposition qui semble séduisante et plutôt sur le ton de l’humour.
The Roots de Kader Attou
Du 17 au 21 janvier.
La tête d’affiche de cette édition 2014 de Suresnes cités danse. Chorégraphe depuis plus de vingt ans, mélangent danse contemporaine, cirque et hip hop, Kader Attou dirige aujourd’hui le CCN de La Rochelle. The Roots, sa dernière création, est présentée un peu partout en France. Cette pièce pour onze danseurs « s’attache à la question de l’émotion propre au mouvement, quelles que soient la technique et la virtuosité du danseur« , pour « retrouver les fondamentaux du mouvement hip hop mais aussi l’urgence« .
Un Casse-noisette de Bouba Landrille Tchouda
Du 31 au 2 février.
Casse-Noisette revisité façon hip hop, ça vous tente ? Dans cette version de Bouba Landrille Tchouda, pas de prince charmant, mais douze danseurs et danseuses parlant des « jeunes princes et princesses d’aujourd’hui, toujours partants pour croire en la vie, en l’amour et en l’avenir« .
Cités danse connexions
Le principe n’a pas changé depuis 2007. Cités danse connexions est un pôle de production, de diffusion et de transmission de la danse hip hop. Sa mission est de soutenir la jeune création chorégraphique hip hop et de favoriser t l’émergence de danseurs, danseuses et chorégraphes. Deux programmes leur sont réservés durant ce festival.
Cités danse connexions #1
Urban Beings de Mélanie Sulmona, Ma Leçon de hip hop de Céline Lefèvre et Ma Nuit américaine de John Degois (création)
Du 18 au 20 janvier.
Au moins une petite pépite dans cette soirée : Ma Leçon de hip hop de Céline Lefèvre, un petit bijou d’humour et d’inventivité pour raconter l’histoire du hip hop (avec même du Noureev à l’intérieur, décidément il est partout). Dans Ma Nuit américaine, John Degois met en scène un discours imaginaire sur les mille et une façons de se vendre aux programmateurs. Mélanie Sulmona explore quant à elle le thème de l’autre, « tantôt intrusif, tantôt ami« , dans sa pièce Urban Beings.
Cités danse connexions #1
J’ai mal (?) de Féroz Sahoulamide (réation), P = mg de Jann Gallois, Parallèle d’Amala Dianor et Extension de Amala Dianor et BBoy Junior (création)
Du 25 au 27 janvier.
J’ai mal (?) de Féroz Sahoulamide porte sur le thème du corps blessé du danseur. Dans P = mg, Jann Gallois « s’inspire de la formule physique du poids pour donner tort à la gravité et aux contraintes qui nous empêchent de voler« . Parallèle d’mala Dianor veut brouiller la frontière entre danse contemporaine et hip hop pour dresser le portrait d’une danseuse d’aujourd’hui. Enfin Extension joue le jeu de l’improvisation.
Rencontres hip hop
Sbuja des Soweto Kids (création) et Apache de Hamid Ben Mahi
Après un passage cet automne au musée du quai Branly, les tous jeunes Soweto Kids reviennent en France pour Sbuja, nom de leur style mêlant hip hop nerveux et danse africaine. Apache de Hamid Ben Mahi se danse pour sa part sur du Alain Bashung, pour une pièce qui « cogne les humeurs conflictuelles et rock de Bashung avec l’urgence nerveuse du hip hop« .
Avec le public
Un bal hip hop est organisé le dernier jour, le 2 février, pour danser avec les artistes dans une ambiance festive. Entrée libre sur inscription, réservée aux porteurs de billets.
Infos pratiques
Pour réserver et avoir toutes les informations pratiques, rendez-vous sur le site de Suresnes cités danse 2014.
Pour le transport, une navette gratuite assure l’aller et le retour entre la place Charles de Gaulle-Etoile à Paris et le Théâtre de Suresnes Jean Vilar, pour chaque représentation.