Sylvie Guillem annonce sa retraite pour 2015
Elle danse tant et si bien que personne ne songeait un jour qu’elle allait prendre sa retraite. Sylvie Guillem va pourtant bientôt faire ses adieux à la scène.
Sylvie Guillem a annoncé la nouvelle au cours de l’été : elle s’arrêtera de danser à la fin de l’année 2015, alors qu’elle sera âgée de 50 ans. Ses adieux se feront lors d’un spectacle au Japon. L’information est arrivée par un communiqué de presse de la Japan Performing Arts Foundation, qui organise un de ses spectacles au Japon. « C’est tout ce que je peux vous dire pour le moment« , a annoncé la ballerine, il faudra donc attendre encore un peu pour en savoir plus sur ce spectacle.
Sylvie Guillem qui s’en va de la scène, c’est le départ d’une grande artiste qui a profondément marqué la danse. Physique hors-norme, personnalité artistique explosive et caractère qui détonne dans le monde du ballet, Sylvie Guillem a marqué par ses choix artistiques tranchés, d’abord ballerine classique à la technique ébouriffante, puis muse des grands chorégraphes contemporains.
Née en 1965, Sylvie Guillem commence par la gymnastique. Dans le cadre de cette formation, elle participe au grand stage de l’École de Danse de l’Opéra de Paris, alors dirigée par Claude Bessy. La découverte de la scène lui donne envie de rester et Sylvie Guillem devient Petit rat. Puis c’est une carrière fulgurante : entrée à 16 ans dans le corps de ballet, Première danseuse à 19 ans, nommée Étoile cinq jours plus tard, par Rudolf Noureev, après Le Lac des Cygnes.
Sylvie Guillem enchaîne tous les grands rôles du répertoire. Elle marque par sa souplesse hors-norme (comme ses Six O’clock, la jambe qui se lève à l’oreille, qui n’étaient pas vraiment répandus avant elle) et par sa personnalité. Une grande carrière à l’Opéra est devant elle, alors que la compagnie est au sommet de la danse avec toute une nouvelle génération d’Étoiles menées par Rudolf Noureev. Mais Sylvie Guillem veut danser plus souvent à l’étranger. Rudolf Noureev refuse, la danseuse claque la porte de l’institution pour le Royal Ballet de Londres où elle restera une dizaine d’années.
Sylvie Guillem enchaîne les représentations aux quatre coins du monde, dans les ballets classiques ou créations contemporaines. Au début des années 2000, elle quitte le Royal Ballet, continue à danser un peu partout, Le Boléro avec le Tokyo Ballet, revient en guest à Paris, à la Scala de Milan… Elle devient petit à petit la muse des grands chorégraphes contemporains. Sylvie Guillem monte ainsi Sacred Monsters avec Akram Khan, Eonnagata avec Robert Lepage et Russell Maliphant, Push avec ce même Russell Maliphant ou 6.000 miles away avec des créations de William Forsythe, Jiří Kylián ou Mats Ek.
a.
Alors ça, c’est un gros coup de blues… bouh…
mine
oui quel blues!