Les dix questions de la saison Danse 2020-2021
Malgré cette rentrée pour le moins particulière, voilà toujours devant nous onze mois de spectacles de danse à venir. Et avec eux toute une foule de questions. Pour bien démarrer cette saison 2020-2021, qui on l’espère sera plus développée que sa petite soeur la saison 2019-2020, place à nos traditionnelles dix questions de la saison et nos tentatives de réponses. Et rendez-vous en juillet pour vérifier si notre boule de cristal avait vu juste.
A-t-on vraiment dix questions à se poser en cette rentrée ?
Vu que l’on doute encore de ce que l’on pourra faire dans quinze jours, non, on a plutôt des centaines de questions qui tournent en boucle depuis la rentrée, entre les compagnies dont on sent déjà qu’elles ne pourront pas venir, les changements de programmation, l’envie forte de revenir dans les théâtres, le débat sur les cours de danse avec ou sans masque… Alors on respire un grand coup et on fait comme tout le monde : on voit au jour le jour. La danse reprend, les écoles de danse rouvrent, les théâtres vous accueillent, les Balletomanes recommencent déjà à ricaner sur les distributions de l’Opéra de Paris… Tout est normal.
C’est quoi le must-have de la rentrée ?
Le masque bien évidemment ! Pour afficher fièrement son addition à la danse dans n’importe quel lieu public. La boutique ADC Danse de Toulouse en avait lancés quelques-uns en mai, on en trouve aussi sur « Un grand marché », pour les grand.e.s comme pour les enfants. Et on arrête de râler sur le masque. Oui c’est relou, oui ça tient chaud, oui La Ruée de Boris Charmatz au Festival d’Automne dure trois heures. Mais on préfère ça à pas de spectacle du tout. Alors autant voir le bon côté des choses et soigner son look de Balletomanes compulsif. Cela va vous permettre en plus de reconnaître plus facilement vos semblables dans les transports en commun.
Comment puis-je soutenir le spectacle vivant ?
Le confinement vous a plutôt fait faire des économies ? Tant mieux. Le monde de la culture a besoin de vous, le moyen le plus simple étant… de prendre une place de spectacle et votre masque. Vous avez un peu de mal à vous projeter dans quelques mois ? De plus en plus de théâtres possèdent leur système de revente de place. Si vous avez aimé les troupes étrangères lors de leur venue en France, n’hésitez pas à vous rendre sur leur site web où des cagnottes de soutien ont parfois été lancées : aux États-Unis, de nombreux danseurs et danseuses ne sont désormais plus payées.
Et donc, concrètement, où est-ce que je suis à peu près sûr.e de voir de la danse cette saison ?
Alors sur l’ensemble de la saison, on ne va pas trop s’avancer, mais voyons déjà à l’échelle de l’automne. On fonce d’abord à Biarritz pour Le Temps d’aimer, sa super programmation et sa giga-barre : les jauges ont finalement été augmentées et il reste à nouveau des places, on ne perd pas de temps avant que tout n’affiche très vite complet. On va ensuite se (re)plonger dans l’oeuvre de Boris Charmatz au Festival d’automne, évoqué plus haut. On prend ses places dès le 8 septembre pour le retour de nos Étoiles chéries sur la scène du Palais Garnier parce que Dorothée Gilbert ou Hugo Marchand restent un peu les meilleurs plans anti-déprime. Puis on part à Bordeaux deux semaines plus tard pour voir Justin Peck et Jerome Robbins, parce que dans le genre meilleur plan anti-déprime, The Concert, c’est pas mal non plus. On enchaîne avec le programme contemporain du Ballet du Rhin, puis on file à Toulouse pour la création classique (et french-cancan) Toulouse-Lautrec. À Lyon, la Maison de la Danse comme le Ballet vous proposent des répétitions publiques ou des créations solos à petits prix ou gratuits. Et tout simplement, on regarde le théâtre de sa ville : les lieux rouvrent et les compagnies françaises sont là (et n’attendent que vous).
Je n’ai rien compris : La Bayadère, elle aura lieu ou non ?
Oui, la série de La Bayadère est bien maintenue à l’Opéra Bastille. Mais avec moins de dates, et avec pas mal de changements dans les dates qui restent. Donc on prend bien soin de vérifier son agenda et les modalité d’échange/remboursement. Et on attendra sagement les distributions date par date avant de prendre sa place.
Est-ce que l’on peut reprendre des cours de danse ?
Oui, oui oui ! On est d’accord que les barres à la maison de Noëllie Coutisson ont été super pendant le confinement, mais que rien ne vaut un vrai cours de danse, avec vos copin.e.s à côté à la barre et surtout le regard de votre professeur.e. Il y a cependant des nouvelles habitudes à prendre : certaines écoles exigent le masque pendant les cours de danse (assez peu, ceci-dit), la plupart demandent surtout de réserver son cours à l’avance. On relit alors notre conseil pratique pour bien réussir sa reprise par temps de Covid.
On panique quand pour sa place au Concours de promotion ?
Cette année, on ne panique pas. Parce qu’on ne sait pas quand aura lieu le Concours de promotion, s’il aura lieu, et si même il y aura un Concours de recrutement. Et que de toute façon, on ne panique plus pour sa place pour le Concours de promotion (sauf éventuellement à trois minutes du début si on n’a toujours rien, mais en vrai cela n’arrive jamais).
Peut-on parler des adieux d’Eleonora Abbagnato ou c’est un sujet tabou ?
Après avoir vu ses Adieux annulés trois fois pour trois raisons différentes (une grève, une crise sanitaire et une crise directionnelle qui a avancé des travaux), Eleonora Abbagnato ne se démoralise pas. Si elle est officiellement retraitée de l’Opéra de Paris depuis début septembre, elle aura bien droit à sa soirée d’adieux en mars 2021 dans Le Parc d’Angelin Preljocaj.
En parlant d’adieux, les bordelais.es (et les autres !) ne manqueront pas le départ de l’Étoile du Ballet de l’Opéra de Bordeaux Oksana Kucheruk, lors de la soirée Peck/Robbins évoqué plus haut, le 22 octobre.
Puisqu’on parle d’Adieux, on peut donc parler de nomination ? Mais c’est une saison normale en fait ?!
Mais oui, les bonnes habitudes reviennent vite ! Pour les nominations d’Étoiles, cette rubrique des Dix questions de la rentrée s’est illustrée, au fil des saisons, comme étant très mauvaise en prédiction sur cette question. Mais on retente quand même et l’on ne dirait pas non à quelque chose qui se passerait sur La Bayadère. Et pourquoi pas une autre nomination du côté de Bordeaux lors de La Sylphide à Noël ? On espère que de joyeux événements pourront ainsi tout de même avoir lieu.
Et donc, saison normale… #AluÉtoile, on en parle ou pas ?