TOP

Programme Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Incroyable mais vrai : les articles « Qui voir danser sur scène » sont enfin de retour. Le Ballet de l’Opéra de Paris fait sa rentrée en scène et nous reprenons avec nos bonnes habitudes. Place d’abord au programme Rudolf Noureev, à voir du 2 au 30 octobre au Palais Garnier, composé d’une suite de pas de deux du répertoire à voir sur l’avant-scène (la scène étant en travaux).

Dorothée Gilbert et Paul Marque – Répétition de Casse-Noisette de Rudolf Noureev

La direction artistique du Ballet de l’Opéra de Paris ne s’est pas transformée pendant le confinement et nous retrouvons l’institution telle que nous l’avons laissée : une programmation automnale comme des distributions qui laissent perplexe sur leur cohérence. Le programme Rudolf Noureev, qui ouvre le bal, est composé de pas de deux du répertoire issus des productions Noureev, certaines venant surtout de Marius Petipa. L’on peut regretter la présence de pas de deux pas forcément très intéressants (Cendrillon avait clairement montré ses limites lors de la dernière reprise) au détriment d’autres extraits du répertoire classique : le Grand pas classique, des pièces de Pierre Lacotte, Giselle… Bref, la danse classique ne se limite pas à Rudolf Noureev à l’Opéra de Paris. Quant aux distributions, elles sont pratiquement les mêmes sur toute la série. L’on comprend l’envie et le besoin fort des Étoiles de revenir en scène, mais quelques pas de deux sont lourds et les dates nombreuses. Certains Premiers danseurs et Premières danseuses sont ainsi cruellement absents.

Mais malgré tout, on ne va pas se mentir, quelle joie à l’idée de revoir ces Étoiles et solistes en scène, de s’asseoir à nouveau sur les fauteuils rouges, d’entendre la musique, de voir de la danse ! Alors qu’importe, on le sait, le plaisir va l’emporter sur tout le reste. Qu’importe aussi finalement les distributions : après six mois d’absence de scène et de véritable entraînement, chacun.e sur scène fera ce qu’il peut avec tout son coeur d’artiste privé de possibilité de s’exprimer pendant de trop longues semaines.

Mathias Heymann – Répétition de Manfred de Rudolf Noureev

 

Dorothée Gilbert (Clara) et Paul Marque (Drosselmeyer/Le Prince), pas de deux de l’acte I et l’acte II de Casse-Noisette ; Alice Renavand (Cendrillon) et Florian Magnenet (l’Acteur-vedette), pas de deux du tabouret de l’acte II de Cendrillon ; Myriam Ould-Braham (Juliette) et Germain Louvet (Roméo), pas de deux du balcon de l’acte I de Roméo et Juliette ; Valentine Colasante (Kitri) et Francesco Mura (Basilio), pas de deux de l’acte III de Don Quichotte ; Amandine Albisson (Odette) et Audric Bezard (Siegfried), pas de deux de l’acte II du Lac des cygnes ; Mathias Heymann (Manfred), solo de Manfred ; Léonore Baulac (Aurore) et Germain Louvet (Désiré), pas de deux de l’acte III de La Belle au bois dormant : Les 2, 6, 8, 12 et 15 octobre. Avec Mathias Heymann (Roméo) et Francesco Mura (Manfred) : les 21, 22, 26, 28 et 30 octobre.

Oui, les pas de deux emberlificotés de Casse-Noisette par Rudolf Noureev ont en soi du mal à passer maintenant. Mais Dorothée Gilbert est capable de miracles, rendant faciles toutes les Noureeveries. Et puis le plaisir de revoir cette magnifique Étoile, toujours dans une forme éblouissante, emporte le tout. Son association avec Paul Marque sera intéressante : leur partenariat dans Don Quichotte avait bien marché il y a quelques années. Depuis, Paul Marque a pris de l’ampleur, de l’épaisseur artistique (on se souvient encore de sa présence lors du programme Balanchine juste avant le confinement). Voilà un duo prometteur.

Francesco Mura et Valentine Colasante – Répétition de Don Quoichotte de Rudolf Noureev

Quelle joie aussi de retrouver Mathias Heymann après deux ans d’absence ! Manfred, un solo intense de 5 minutes, est une pièce particulière pour cette Étoile, qu’il a dansée pour la première fois lors de son retour en scène après une très longue blessure. Il le prend à bras-le-corps et c’est toujours un grand moment d’émotion. Francesco Mura aura aussi la chance de s’y frotter sur quelques dates, sa personnalité fougueuse et engagée devrait s’y plaire. On le verra aussi dans Don Quichotte avec Valentine Colasante. Un passage qu’ils dansent régulièrement en gala avec Les Italiens de l’Opéra de Paris, qui conviennent bien aussi à ces deux artistes pleins de peps, d’énergie et très assurées techniquement.

Comment ne pas se réjouir non plus de revoir enfin Myriam Ould-Braham, ballerine si particulière, qui plus est en Juliette, l’un de ses grands rôles ! Les aficionados ne manqueront pas ses dates avec Mathias Heymann : ils forment ensemble le duo le plus attachant de la maison, montrant beaucoup de sensibilité et de complicité. Même si le pas de deux du Tabouret n’est pas d’un absolu intérêt, l’on se réjouit aussi de revoir Alice Renavand, également absente depuis longtemps. Enfin Germain Louvet et Léonore Baulac sont plutôt bien assorties pour le pas de deux de La Belle au bois dormant, demandant finesse et précision, tandis qu’Amandine Albisson et Audric Bezard, qui dansent souvent ensemble, forment là-aussi un duo équilibré. 

Florian Magnenet et Alice Renavand – Répétition de Cendrillon de Rudolf Noureev

 

Et vous, quel danseur et quelle danseuse avez-vous le plus hâte de retrouver ?

 



Commentaires (4)

  • Françoise Chardon

    Passionnée de musique et danse classique, tout ce qui concerne l’Opéra de Paris m’intéresse

    Répondre
    • PODEVIN Annie

      Moi aussi, je suis passionnée par le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris qui est à mes yeux le meilleur du monde.

      Répondre
  • Virginie Dubeau

    J’ai mes places pour le 28, j’attends avec impatience d’y retourner

    Répondre
  • Myriam et Mathias !

    Répondre

Poster un commentaire