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Saison 2015-2016 – Le Théâtre National de Chaillot

Le Théâtre National de Chaillot a dévoilé sa nouvelle programmation. Cette saison 2015 / 2016 laisse une très large place à la danse, qu’elle soit pure ou mêlée de musique et théâtre, avec pas moins de 32 spectacles. Des classiques du répertoire aux créations les plus contemporaines, des noms les plus connus aux chorégraphes de demain, chacun y trouvera de quoi le séduire. Parcours guidé dans ce foisonnant menu où l’on rencontre sept créations mondiales et onze premières françaises, sans oublier tous les délicieux moments que l’on peut passer à Chaillot en dehors des représentations.

PRESENT TENSE de Trisha Brown

PRESENT TENSE de Trisha Brown

 

Les coups de cœur

S’il fallait n’en choisir que quelques-uns, petite sélection, forcément subjective, entre spectacles qui ont fait leurs preuves et créations.

 

Solo Olos / Son of Gone Fishin’ / Rogues / PRESENT TENSE de Trisha Brown

Présentant quatre chorégraphies de Trisha Brown, créées entre 1976 et 2011, ce programme permet une plongée dans le répertoire de cette figure emblématique de la danse postmoderne américaine.  Une dernière occasion de (re)découvrir son œuvre dansée par les membres de sa compagnie à Paris, puisqu’ils poursuivront leur travail, dès janvier prochain, avec de nouveaux chorégraphes. À ne pas rater, donc !

L’Art d’être spectateur : une journée avec la Trisha Brown Dance Company est organisée le 7 novembre 2015 dans le cadre de L’Artiste et son monde. À voir aussi, films, sélection autour de l’œvre de Trisha Brown. La Trisha Brown Dance Company présente enfin Roof Piece au CND les 3 et 4 octobre 2015 (dans le cadre du partenariat Chaillot / CND, en accès libre)

Du 4 au 13 novembre 2015, huit représentations.

 

Coup Fatal de KVS – Les ballets C de la B

Énorme succès, aussi bien publique que critique, Coup Fatal a enflammé l’édition 2014 du Festival d’Avignon. De retour d’une tournée mondiale, le contre ténor Serge Kakudji, le guitariste Rodriguez Vangama et 13 musiciens congolais investissent Chaillot avec ce spectacle entre concert et danse. Sous la direction musicale de Fabrizio Cassol et artistique d’Alain Platel, ils mêlent musique africaine et baroque européen pour un véritable hymne à la vie. À voir absolument !

L’Art d’être spectateur : un bal sapeur (terme qui vient de la SAPE, société des ambianceurs et des personnes élégantes, mode vestimentaire née au Congo), orchestré par Rodriguez Vangama et ses amis musiciens congolais, a lieu le 5 décembre 2015 dans le cadre des Bals de Chaillot.

Du 2 au 5 décembre 2015, quatre représentations.

 

En avant, marche ! de NTGent – Les ballets C de la B

Nouvelle création des ballets C de la B, présentée pour la première fois en France au Printemps des comédiens de Montpellier 2015, En avant, marche ! est un spectacle hybride réunissant musique, théâtre et danse. Pour l’occasion, Alain Platel retrouve le metteur en scène Frank Van Laeckeson et le compositeur Steven Prengels, complices de Gardenia, présenté à Chaillot en 2010. Pour ce nouvel opus, ils « imaginent un spectacle où la fanfare devient le miroir de notre société. Sur le plateau, une douzaine d’acteurs et de musiciens. Et bien d’autres surprises. » Que l’on a hâte de découvrir.

L’Art d’être spectateur : une journée avec Alain Platel est organisée le 12 décembre 2015 dans le cadre de L’Artiste et son monde.

Du 9 au 12 décembre 2015, quatre représentations.

 

The Roots de Kader Attou

The Roots remporte un vif succès et ne cesse de tourner depuis sa création en 2013. Dans cette pièce pour 11 danseurs qui excellent, Kader Attou, directeur du CCN de La Rochelle, mêle danses hip hop et contemporaine. Sur un répertoire musical très varié, il convie le public à « un formidable voyage en plusieurs tableaux sur les chemins de la mémoire« , renouant « avec la diversité des courants, le métissage des influences et la mixité des codes qui l’ont nourri« . Une nouvelle chance d’assister à ce spectacle éblouissant et plein d’émotions. À partir de 12 ans.

Du 23 au 30 décembre 2015, sept représentations.

The Roots de Kader Attou

The Roots de Kader Attou

Paris – New York – Paris par le Ballet de Lorraine

Avec cette soirée en trois volets, le Ballet de Lorraine revisite l’histoire de la danse, des Ballets Suédois à Merce Cunningham, et poursuit le chemin avec une création contemporaine de Noé Soulier. Relâche d’abord, ballet dadaïste disparu de Francis Picabia et Erik Satie, datant de 1924 et dont fait partie intégrante le film Entr’acte de René Clair, a été recréé au plus prés dans une version influencée par le music-hall. Corps de ballet, ensuite, du jeune chorégraphe Noé Soulier, dans lequel il déconstruit le vocabulaire classique en réalisant une variation autour de ses caractéristiques pas de préparation. Sounddance enfin, grand classique  de la danse moderne créé en 1975, a été remonté par Thomas Caley, ancien membre de la Merce Cunningham Company. Un programme plus que tentant !

L’Art d’être spectateur : Noé Soulier présentera Grabbing, Pushing, Thrusting au CND le 3 octobre 2015 (dans le cadre du partenariat Chaillot / CND, en accès libre)

Du 6 au 8 janvier 2016, trois représentations.

 

Salue pour moi le monde ! (d’après Tristan et Isolde) de Joëlle Bouvier par le Ballet du Grand Théâtre de Genève

Après avoir chorégraphié Roméo et Juliette pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, présenté à Chaillot en 2011, Joëlle Bouvier revisite un autre grand mythe pour les mêmes excellents interprètes, celui de Tristan et Isolde. Sur des extraits de l’opéra éponyme de Richard Wagner, dont elle respecte la structure en trois actes, l’ex-partenaire de Régis Obadia conte à sa manière, précise et exaltée, cette universelle histoire d’amour et de mort. « Regardez Bacon, il peint ses amis, ses obsessions. Je vais faire de même, à mon échelle. Ce qui m’obsède, c’est l’amour, ce qui fait qu’on reste sensible à ce vertige. Il n’y a rien d’autre qui m’intéresse. » déclarait-elle à la création de Roméo et Juliette. Avec Salue pour moi le monde !, la chorégraphe retrouve son thème de prédilection. Un des moments très attendus de cette saison.

Du 23 mars au 1er avril 2016, huit représentations.

 

Avant toutes disparitions de Thomas Lebrun – Création

Après Lied Ballet, qui avait séduit le public avignonnais avant d’être présenté à Chaillot, Thomas Lebrun revient avec une nouvelle création pour 12 interprètes, Avant toutes disparitions. Dans cette pièce en deux temps, le chorégraphe interroge d’abord les notions de conviction et de survie : « Celles d’un peuple, d’une communauté, d’une esthétique, d’une pensée, d’une croyance. Un affrontement, une prise d’espace radicale, ancrée« , dit-il. Dans un second temps, Odile Azagury, Daniel Larrieu, Anne-Sophie Lancelin et lui-même sont invités à « être vivant par cette danse, essentielle à chacun de nous, avant qu’elle ne disparaisse, autour…« . Retrouver le jeune directeur du CCN de Tours, son vocabulaire ciselé, son énergie et ses brillants interprètes est la promesse d’une fête.

L’Art d’être spectateur : Grande classe avec Thomas Lebrun le 14 mai 2016 et Bords de plateau le 19 mai 2016 à l’issue de la représentation.

Du 11 au 20 mai 2016, sept représentations.

 

 

Evénement – Focus sur la Corée

De septembre 2015 à l’été 2016, la France fête l’Année France-Corée, initiée par les gouvernements français et coréen. C’est au Théâtre National de Chaillot que celle-ci est inaugurée le 19 septembre. Suivent en juin quatre soirées présentant le travail de cinq compagnies coréennes, des plus prestigieuses aux plus expérimentales, dont une pièce de José Montalvo créée pour la National Dance Company of Korea.

Jongmyo Jeryeak par le National Gugak Center

Jongmyo Jeryeak par le National Gugak Center

 

Jongmyo jeryeak par le National Gugak Center

Né au XVe siècle, le jongmyo jeryeak mêle danses rituelles et musiques de cérémonie confucéennes. Représenté une fois par an en Corée, il est proposé pour la première fois, dans sa forme historique, hors de ses frontières. Près d’une centaine d’artistes, danseurs, chanteurs et musiciens sont réunis sur scène.  » Un véritable conservatoire des éléments fondateurs de la culture coréenne« , à découvrir.

Le 19 septembre 2015, une représentation.

 

Already Not Yet d’Aesoon Ahn par la Korea National Contemporary Dance Company

Aesoon Ahn est une figure incontournable de la danse coréenne. Après avoir créé sa propre compagnie en 1985, la chorégraphe fut nommée à la direction de la programmation danse du Seoul Performing Arts festival puis directrice de la Korea National Contemporary Dance Company. Pour Already Not Yet, pièce pour 14 danseurs et danseuses accompagnés par le groupe musical Gomul, elle fait appel à Eric Wurtz, créateur lumières de Mathilde Monnier ou Philippe Decouflé. Dans cette pièce, mêlant danse, musique et vidéo, présentée pour la première fois en France, elle revisite de façon contemporaine la culture traditionnelle coréenne. « Depuis la nuit des temps, et jusqu’à aujourd’hui, le passage par les limbes interpelle les Coréens. Au pays du matin calme, le voyage vers l’éternité est promesse d’apaisement mais aussi, paradoxalement, de dynamisme. (…) Le spectacle évoque notre relation à la mort et la réalité vécue par la jeunesse coréenne. »

Du 9 au 11 juin 2016, trois représentations.

 

Création de José Montalvo par la National Dance Company of Korea

Artiste permanent du Théâtre National de Chaillot, José Montalvo s’offre, à l’occasion de l’année France Corée, une escapade créative à Séoul. Il décrit les artistes de la National Dance Company of Korea comme « des interprètes d’exception porteurs d’une technique corporelle et musicale immémoriale. » De cette rencontre entre deux continents nait une création « Comme une fête, avec sa part d’exubérance, d’étrangeté, de poésie, de rire, de sensualité, qui s’arrime d’une matière consciente et inconsciente à la tradition chorégraphique coréenne. » Une occasion rêvée pour cet artiste passé maître dans le mélange des genres, du classique au hip hop en passant par la danse africaine. Ce spectacle est créé en Corée avant d’être présenté pour la première fois en France à Chaillot.

Du 16 au 24 juin 2016, sept représentations.

 

Modern Feeling d’Insoo Lee et OWN MHz de Pansun Kim

Deux artistes formés à la Korean National University of Arts se partagent l’affiche pour se programme illustrant la vitalité de la danse contemporaine coréenne. Le premier, Insoo Lee, fut danseur chez l’italien Emio Greco et primé en Chine, en Allemagne et en Corée. Puisant son inspiration dans le hip hop, la danse moderne et la danse théâtre, il présente Modern Feeling, pièce fondatrice de sa compagnie EDx2 qui « raconte les changements d’humeur de deux hommes qui partagent une intense amitié. » Le second, danseur de la compagnie israélienne Emanuel Gat Dance, lance avec OWN MHz sa carrière de chorégraphe. Seul en scène, il a « pour partenaires des objets du quotidien. Les relations qui se tissent à travers l’espace et les impacts physiques provoquent divers états émotionnels, captés et transformés pour générer des univers sonores changeants« .

Du 8 au 10 juin 2016, trois représentations.

 

Immixture de Sung-soo Ahn par le Pick-up Group

Diplômé de la Julliard School de New York, Sung-soo Ahn enseigne à la Korean National University of Arts. Insoo Lee et Pansum Kim, présentés plus haut, comme les cinq interprètes d’Immixture furent ses étudiants. Dans cette pièce, véritable ode à la mixité culturelle, mêlant musique traditionnelle coréenne, musique classique occidentale et percussions orientales, « les corps des danseurs sont de véritables melting pots. Prenez ce tableau où le buste et les bras se laissent porter par un art de la respiration, puisé dans la tradition coréenne. Les jambes suggèrent alors un corps de ballet romantique. » Une danse fusion présentée pour la première fois en France.

L’art d’être spectateur : une journée avec des artistes coréens est organisée le 18 juin 2016 dans le cadre de L’Artiste et son monde.

Du 15 au 17 juin 2016, trois représentations.

 

 

Focus sur Carolyn Carlson

Particulièrement à l’honneur cette saison puisqu’elle y présente pas moins de quatre programmes, Carolyn Carlson est artiste associée du Théâtre de Chaillot.

 

Density 21.5 / Dialogue with Rothko de Carolyn Carlson

Cette première soirée (précédée en terme de date d’une création jeunesse), réunit son plus ancien et son plus récent solo. Créé en 1973 à l’Opéra National de Paris, et transmis en 2015 à Isida Micani, Density 21.5, inspiré par Nietzsche, « condense tous les fondamentaux de cette immense danseuse« . Dialogue with Rothko, conçu 40 ans plus tard, en 2013, est un hommage au célèbre peintre. C’est Carolyn Carlson qui reprend ce solo accompagnée sur scène du violoncelliste Jean-Paul Dessy, la bande son du spectacle étant enrichie d’extraits du livre qu’elle consacra à Rothko en 2011.

Du 5 au 7 février 2016, trois représentations.

 

Double Vision de Carolyn Carlson

Autre facette des soli chers à Carolyn Carlson, Double Vision, créé en 2006, est le fruit de sa rencontre avec les artistes visuels d’Electronic Shadow. Les nouvelles technologies s’invitent sur scène aux côtés de la danseuse pour illustrer les thèmes de la nature et de l’imaginaire. « Ceux-ci orchestrent un superbe bain global d’images qui abolit la planéité du plateau comme du fond de scène. Il n’y a pas ici de simples images. Un espace total entre en mouvances, diffractions, duplications, tourbillons. »

Du 10 au 12 février 2016, trois représentations.

 

Pneuma de Carolyn Carlson par le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux

Inspiré de l’œuvre de Gaston Bachelard L’Air et les songes, Pneuma (souffle, esprit aérien en grec ancien) remporta un beau succès à sa création à l’Opéra National de Bordeaux en 2014. Autre aspect du travail de l’éminente élève d’Alwin Nikolais, puisqu’il n’est plus ici question de solo mais d’une pièce pour 22 danseurs et danseuses, cette nouvelle poésie visuelle « fait lire sur les corps une philosophie de l’humain à jamais travaillée par le mythe d’Icare, en tension entre l’aspiration vers l’envol, l’élévation et la réalité de l’ancrage terrien. » Un ballet délicat et aérien.

Du 17 au 20 février 2016, quatre représentations.

 

L’Art d’être spectateur

Chaillot nomade avec la Carolyn Carlson Company et les Huutajat (hurleurs finlandais), le 3 octobre 2015 au musée d’Art moderne de la ville de Paris.

Impromptu Les Huutajat (hurleurs finlandais), le 3 octobre 2015.

Grande classe avec Carolyn Carlson, le 16 janvier 2016.

Films Focus sur la Collection Carolyn Carlson, du 5 au 20 février 2016.

Impromptu Burning (Short Stories), solo de Carolyn Carlson pour Won-Myeong, le 18 juin 2016.

Pneuma de Carolyn Carlson

Pneuma de Carolyn Carlson

 

Les incontournables

Ces compagnies ou chorégraphes sont des figures incontournables de la danse contemporaine. Ils présentent cette saison à Chaillot des pièces de leur répertoire ou de nouvelles créations.

 

Retour à Berratham d’Angelin Preljocaj

Pour cette pièce, créée cet été au Festival d’Avignon, Angelin Preljocaj retrouve Arnaud Mauvignier, dont il avait mis en danse le texte Ce que j’appelle l’oubli. Cette fois, il a commandé à l’auteur « une tragédie épique contemporaine« . Danseurs et comédiens sont présents sur scène pour conter l’histoire d’un jeune homme qui, de retour de la guerre, part à la recherche de celle qu’il aime.

Une avant première de ce spectacle a lieu le 27 septembre 2015 à tarif spécifique. L’intégralité des recettes est reversée afin de financer les programmes de dépistage de AIDES, le Ballet Preljocaj se produit sans recevoir de cachet à cette date.

L’Art d’être spectateur : le Ballet Preljocaj fête ses 30 ans au Théâtre National de Chaillot le 10 octobre 2015. Au programme arts visuels, musique, danse, en présence de nombreux artistes qui ont participé à l’aventure de la compagnie. Une soirée pleine de surprises qui s’achève sur le dancefloor.

Du 29 septembre au 23 octobre 2015, 22 représentations.

 

Mathilde Monnier / Alban Richard / Cécilia Bengolea et François Chaignaud par le Ballet de Lorraine

Second programme de la saison à Chaillot pour Petter Jacobsson et son Ballet de Lorraine et à nouveau trois pièces pour une même soirée. Mathilde Monnier, d’abord, est à l’honneur avec Rose – Variation. Une chorégraphie, toute de rose vêtue, qui déconstruit sur une sonate de Beethoven le vocabulaire classique. Vient ensuite HOK – solo pour ensemble d’Alban Richard. Sur une musique répétitive de Louis Andriessen, 12 danseurs et danseuses forment « un corps unique et polymorphe« , le rythme se propageant de l’un à l’autre. Devoted, des chorégraphes Cecilia Bengolea et François Chaignaud, clôt ce spectacle, sur une musique de Philip Glass. « Les danseurs chantent pendant qu’ils dansent une danse qui ne s’arrête jamais, en formant des labyrinthes, des lignes de fuite. » disent-ils de cette pièce créée en mai 2015.

Du 13 au 15 janvier 2016, trois représentations.

 

Masse b de Béatrice Massin – Création

Depuis plus de 20 ans, Béatrice Massin revisite de façon moderne la danse baroque. Après La belle au bois dormant la saison dernière, elle revient à Chaillot avec Mass b, nouvelle création pour 10 interprètes, sur des extraits de la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach. Accompagnée dans le processus de création par Christian Rizzo, la chorégraphe y mène « une réflexion très actuelle sur la déréliction de nos sociétés contemporaines« .

L’Art d’être spectateur : une journée avec Béatrice Massin est organisée le 12 mars 2016 dans le cadre de L’Artiste et son monde ; Chaillot nomade aux Archives nationales, le 19 mars 2016 ; Impromptus artistiques Bach par chœur, accueil en musique et en danse par des chorales d’amateurs avant chaque représentation.

Du 9 au 18 mars 2016, huit représentations.

 

Du désir d’horizons de Salia Sanou – Création

Après avoir étudié la danse africaine, notamment avec Germaine Acogny, Salia Sanou devient un interprète remarqué de Mathilde Monnier puis monte sa compagnie, Salia nï Seydou avec son ami Seydou Boro. En 2006, tous deux créent le premier Centre de développement chorégraphique africain, La Termitière, à Ouagadougou. À la demande de la fondation African Artist for Development (AAD) qui, en partenariat avec le Haut commissariat aux réfugiés, utilise la danse comme moyen de reconstruction psychologique des populations réfugiées sur le continent africain, il conduit, avec ses interprètes, des sessions d’ateliers dans des camps du Burundi et du Burkina Faso. C’est cette riche expérience qui lui inspire Du désir d’horizons, création pour 6 danseurs, une récitante et 2 réfugiés. L’occasion « d’interroger la dimension de l’exil intérieur que chacun porte en soi, comme une parcelle inaltérable de force, de lutte, de désir. »

L’Art d’être spectateur : Chaillot nomade à la Cité de l’architecture et du patrimoine dans le cadre de l’exposition Habiter le campement, dates à confirmer ; à l’initiative du fonds de dotation African Artists for Development (AAD), Chaillot accueille du 4 au 24 novembre 2015, en exclusivité mondiale, l’exposition Lumières d’Afriques présentant les œuvres de 54 peintres, sculpteurs, photographes et vidéastes africains contemporains créés sur un thème unique : L’Afrique des Lumières.

Les 30 juin et 1er juillet 2016, deux représentations.

 

 

À découvrir

Chorégraphes émergents ou peu connus du grand public, artistes étrangers peu ou pas encore programmés en France, ces spectacles sont l’occasion de découvrir de nouvelles écritures, de nouveaux univers.

 

Sans toi, il ne peut y avoir de moi de Paulo Ribeiro

Bien que peu programmé en France, Paulo Ribeiro est une figure éminente de la danse portugaise. Ex-directeur artistique du Ballet Gulbenkian, il est aujourd’hui à la tête du Teatro Viriato et a collaboré avec de grandes compagnies telles que Nederlands Dans Theater, le Ballet de Genève ou le Ballet de Lorraine. S’appuyant sur les mots d’Ingmar Bergman et son récit autobiographique Laterna magica, le chorégraphe de 56 ans se met ici à nu dans un solo fort touchant, où il mêle ses douleurs intimes à sa création.

Du 20 au 26 novembre 2015, cinq représentations.

 

Coûte que coûte de Brigitte Seth et Roser Montlo Guberna

Brigitte Seth, auteure et comédienne française formée au cirque et à la danse, et Roser Montllo Guberna, danseuse et comédienne espagnole qui collabora avec Maguy Marin et Angelin Preljocaj, créent depuis une vingtaine d’années des pièces mêlant théâtre et danse. Pour ce nouvel opus, elles avaient envie de s’associer un auteur, et c’est ce qu’elles ont fait avec Élisabeth Gonçalves. Sur ses mots elles offrent « une drôle de conférence sur un thème universel : le bonheur. Comment le trouver, comment l’exprimer ? » Un spectacle désopilant dont la philosophie n’est pas absente.

Du 17 au 25 décembre 2015, sept représentations.

 

Vacuum et NEONS Never Ever, Oh! Noisy Shadows de Philippe Saire

Philippe Saire, l’une des figures de proue de la danse contemporaine suisse, esquisse au travers de ses créations un langage chorégraphique singulier, entre arts plastiques et performance. Dans ces deux pièces, il utilise les mêmes principes scéniques pour revisiter le clair obscur cher au Caravage et troubler les perceptions du public. Dans NEONS, « deux hommes sculptés d’ombre rejouent, sur la voix de Maria Callas dans Adriana Lecouvreur, l’éternel et déchirant scénario de la séparation. » Dans Vacuum, présenté pour la première fois en France et interprété par les deux mêmes danseurs, « le chorégraphe centre son propos dans un espace restreint sur l’apparition et la disparition. »

Du 9 au 17 mars 2016, huit représentations.

 

MEETING d’Antony Hamilton et Alisdair Macindoe

Après un focus sur la création australienne en juin 2015, Chaillot reçoit Antony Hamilton, artiste conceptuel et étoile montante, qui se produit depuis peu en Europe. Pour MEETING, dont c’est la première en France, le chorégraphe s’associe à Alisdair Macindoe, danseur et designer sonore. À la danse cadencée et minimale de l’un (que tous deux interprètent sur scène), répond l’instrumentation mécanique de l’autre. « Sur le tempo changeant des percussions motorisées, les phrases gestuelles et vocales s’assemblent et le jeu savant tourne en partie ludique. »

Du 24 mars au 1er avril 2016, sept représentations.

 

Naked Lunch de Club Guy & Roni

Guy Weizman et Roni Haver, les deux chorégraphes de Guy & Roni ont travaillé avec la Batsheva Dance Company puis Wim Vandekeybus avant de monter leur propre compagnie établie à Groningen, au Pays-Bas. Programmés pour la première fois en France, ce duo Néerlandais présente Naked Lunch, un « opéra rock acrobatique et chorégraphique« , trash et déjanté, inspiré du roman éponyme de William Burroughs.

L’Art d’être spectateur : une Freedom party, organisée par Guy Weizman et Roni Haver, avec les danseurs et musiciens du spectacle, aura lieu le 8 avril 2016 dans le cadre des Bals de Chaillot.

Du 6 au 8 avril 2016, trois représentations.

 

La Très Excellente et Lamentable Tragédie de Roméo et Juliette de Catherine Gaudet et Jérémie Niel par Francis Ducharme et Clara Furey

Catherine Gaudet est chorégraphe, Jérémie Niel auteur et metteur en scène de théâtre. Ils font tous deux partie de la jeune génération d’artistes québécois. Ensemble, ils revisitent la tragédie de Shakespeare mise en musique par Prokofiev. Francis Ducharme et Clara Furey, qui ont participé à la création, incarnent les mythiques amants. « Leurs dialogues charnels et leurs ébats textuels sont traversés par les sensations du plaisir et les tensions de l’interdit. » Un ballet intime et sensuel présenté pour la première fois en France.

Du 7 au 15 avril 2016, sept représentations.

 

Voronia par La Veronal

Marcos Moreau est un chorégraphe atypique. Il n’est pas danseur, vient de la photographie et du théâtre, est féru de géographie. C’est cette dernière passion qui l’amène, avec son collectif barcelonais La Veronal, à s’essayer à la création d’un décalogue, dont chaque pièce porte le nom d’un territoire. Après Sienna, Islandia, ou encore Russia, présentée à Chaillot en 2014, vient Voronia, qui fouille les abîmes de notre planète puisque Krubera-Voronia est la plus profonde grotte connue à ce jour. Présenté pour la première fois en France, ce nouvel opus sonde « d’un geste chorégraphique et cinématographique, les entrailles de nos terres intérieures et les fondations de nos croyances pour en révéler les vices« .

Du 13 au 15 avril 2016, trois représentations.

 

Poetry de Maud Le Pladec

Après avoir été l’interprète de Mathilde Monnier et Boris Charmatz notamment, la rennaise Maud Le Pladec trace un chemin chorégraphique remarqué. Dans la continuité de Professor, créé en 2010, elle explore avec Poetry, l’année suivante, les liens étroits entre musique et danse. Sur scène, le corps se fait l’écho, de mille façons abstraites, de la partition rock minimaliste de Fausto Romitelli, prolongée par une création live du musicien Tom Pauwels. « La pièce repose en partie sur une mise en boucle de mouvements, une répétition de gestes jusqu’à l’épuisement. Pourtant, la fluidité offerte par Maud Le Pladec et Julien Gallée-Ferré donne à l’ensemble une poésie singulière, qui permet à chacun de rentrer dans cet échange. »

Du 25 mai au 2 juin 2016, six représentations.

 

 

Jeunesse

Il faut saluer le Théâtre National de Chaillot qui présente chaque année des spectacles jeunesse d’une très grande qualité. C’est encore le cas cette saison avec six pièces (l’une d’entre elle est à retrouver dans les coups de cœur) que les adultes, même sans enfant, prennent aussi plaisir à découvrir.

 

Pop Up Garden de la Compagnia TPO – Création

Pour sa quatrième venue à Chaillot, la compagnie italienne TPO présente une fable écologique reprenant les principes du « jardin planétaire » de Gilles Clément. Nomadisme des végétaux, liberté des mouvements, images projetées sur le sol et sculptures de papier créent un monde poétique, dynamique et interactif dans lequel enfants et parents sont invités en fin de spectacle.

Du 5 au 14 novembre 2015, 17 représentations. À partir de 5 ans.

 

Autarcie (….) d’Anne Nguyen par la Compagnie Terre

Anne Nguyen, breakeuse lauréate du prix « Nouveau talent chorégraphie » SACD en 2013 et digne représentante du hip hop au féminin, est cette saison une des artistes associées de Chaillot. Autarcie (….), avec quatre points de suspension comme autant de danseuses, est un jeu de stratégie dans lequel se confrontent deux spécialités : le break, qui se danse au sol, et le popping qui au contraire se déploie debout. Enjeux de pouvoirs, quêtes de territoire et d’alliances se manifestent dans une danse guerrière au son des percussions de Sébastien Lété.

Du 3 au 12 décembre 2015, onze représentations. À partir de 8 ans.

 

Opus 14 de Kader Attou

Kader Attou découvre le hip hop en 1984, devant l’émission culte de Sidney. Dix ans plus tard, il crée sa première pièce, Athina. Ce nouveau spectacle, son 14ème, créé à la biennale de Lyon 2015, est l’occasion pour le chorégraphe, aujourd’hui directeur du CCN de La Rochelle, de revenir à l’essentiel de sa pratique, de faire un point. Réunissant 16 danseurs et danseuses virtuoses sur le plateau, il interroge, sans soucis de narration, les rapports entre masse et identité.

Du 16 au 19 décembre 2015, cinq représentations. À partir de 12 ans.

 

Seeds (retour à la terre) de la Carolyn Carlson – Création

La dernière pièce de Carolyn Carlson, (qui est la première en terme de dates) est une création dédiée à la jeunesse. Pour celle-ci, la chorégraphe fait à nouveau appel à Yacine Aït Kaci, créateur graphique avec lequel elle collabora pour Double Vision, également présenté cette saison, et père d’un personnage stylisé se nommant Elyx. Ce petit bonhomme aux membres d’un fil et au ventre presque triangulaire se joint sur scène aux interprètes dans un spectacle poétique, mêlant réel et virtuel, et traitant de naissance et de renaissance.

Du 13 au 24 janvier 2016, quinze représentations. À partir de 8 ans.

 

Asa Nasi Masa de José Montalvo

Après sa création l’année dernière, Asa Nasi Masa revient à Chaillot cette saison, pour le plus grand plaisir des jeunes comme des moins jeunes. Dans l’intervalle, cette pièce qui a beaucoup tourné a remporté un vif succès, notamment à l’étranger, et s’est largement enrichie. Cette ode au plaisir de vivre et de danser, mêlant classique, contemporain, hip hop, flamenco, claquettes et projections vidéo animalières, réserve de multiples surprises. « Un conte chorégraphique où tout est jeu, imagination et rêve. » selon les mots du chorégraphe.

Du 11 au 20 mai 2016, douze représentations. À partir de 4 ans.

 

L’Art d’être spectateur

Un mini bal masqué autour des animaux, chorégraphié par José Montalvo, aura lieu pour les enfants et leurs parents le 14 mai dans le cadre des Bals de Chaillot.

Asa Nisi Masa - José Montalvo

Asa Nisi Masa – José Montalvo

 

Pour clore cette présentation, il n’est pas inutile d’ajouter que les équipes du Théâtre National de Chaillot on décidé de ne pas augmenter leurs tarifs pour cette nouvelle saison (ce qui n’est pas le cas de tous les établissements…).

Et vous, quelle serait votre sélection ? Quels spectacles vous tentent tout particulièrement ?

 

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