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Soirée George Balanchine au Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Le Ballet de l’Opéra de Paris passe l’automne sous le signe de George Balanchine, trace de son ancien directeur Benjamin Millepied, avec un programme entièrement consacré au maître de la danse américaine. La soirée a lieu du 22 octobre au 15 novembre au Palais Garnier, et comprend les reprises de Brahms-Schönberg Quartet et Violin Concerto et l’entrée au répertoire de Mozartiana. Tous les spectacles d’octobre sont aussi dédiés à Violette Verdy avec l’ajout de Sonatine et d’un petit film. Les distributions sont nombreuses et variées, proposant des soirées presque différentes à chaque fois. Quelques jeunes talents y ont aussi leur place, même si le Concours de promotion tombant en plein milieu risque de rendre les choses usantes.

Brahms-Schönber-Quartet de George Balanchine - Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann

Brahms-Schönber-Quartet de George Balanchine – Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann

Brahms-Schönberg Quartet de George Balanchine

À peine entré au répertoire, Brahms-Schönberg Quartet de George Balanchine est déjà de retour sur scène. Présenté en juillet dernier, le ballet était apparu plutôt agréable, joliment mis en valeur par quelques couples très inspirés et les beaux costumes de Karl Lagerfeld.

Côté distributions, vous allez rire, mais avec quatre couples par soir, il n’y a pas une date pareille à une autre question distribution. Tout est mélangé, Aurélie Dupont n’a pas simplifié ma tâche. Difficile donc de vous guider concernant les distributions. Si l’on prend mouvement par mouvement, on ne rate pas Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio dans le premier mouvement, ils avaient été brillant.e.s lors de l’entrée au répertoire. Le mignon couple de jeunes solistes Léonore Baulac et Germain Louvet, souvent associé.e.s, seront à suivre. Dans le deuxième mouvement, il y a le retour presque inespéré de Laëtitia Pujol, absente depuis longtemps. La brillante Hannah O’Neill est associée à Florian Magnenet, drôle de partenariat a priori, dans ce même passage. Pour le troisième mouvement, Mathias Heymann et Myriam Ould-Braham étaient très inspiré.e.s l’année dernière, brillants et musicaux, à ne pas manquer. Sae Eun Park et Fabien Revillion seront le couple jeune talent à suivre. Enfin dans le quatrième mouvement, Alice Renavand avait agréablement surpris la saison dernière, et Laura Hecquet s’était montrée brillante dans un répertoire où elle excelle.

Brahms-Schönberg Quartet de George Balanchine - Léonore Baulac et Germain Louvet en répétition

Brahms-Schönberg Quartet de George Balanchine – Léonore Baulac et Germain Louvet en répétition

Sonatine de George Balanchine

Hommage à Violette Verdy, Sonatine de George Balanchine est un duo entre un homme et une femme, une danse délicate sur la musique de Maurice Ravel, joué par un.e pianiste sur scène.

Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann : les 22, 25 et 27 octobre

Cela fait longtemps que Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann aiment danser ensemble. Mais entre les blessures et choix de direction, cela fait finalement peu de temps qu’ils ont eu vraiment l’occasion de creuser leur partenariat. Ce qu’ils font d’ailleurs avec brio. Ces deux Étoiles se complètent décidément très bien, apportant beaucoup de sensibilité, de musicalité et de complicité aux ballets qu’ils dansent. Ils ont proposé un très beau travail sur George Balanchine l’année dernière, c’est un plaisir de les retrouver dans ce ballet qui demande justement beaucoup d’ententes entre les deux solistes.

Léonore Baulac et Germain Louvet : les 26 et 28 octobre

Léonore Baulac et Germain Louvet vont bien ensemble aussi. S’ils ont moins d’expérience que le couple du-dessus, ils semblent avoir toutes les qualités musicales pour porter ce ballet. Il sera de plus intéressant de suivre Léonore Baulac, brillante dans le néo-classique, dans du plus virtuose George Balanchine, qu’elle n’a finalement que peu (pas ?) abordé en tant que soliste.

Mozartiana de George Balanchine

Une danseuse, un danseur, un danseur de demi-caractère, un corps de ballet féminin, quatre Petits rats… Voilà un ballet modèle réduit. Ce n’est pas l’oeuvre la plus originale de George Balanchine, mais elle permet à des solistes de briller s’ils ne se contentent pas de sourire sur la musique. La reine du NYCB Sara Mearns en avait fait tout un poème lors de la tournée parisienne de la troupe.

Laura Hecquet, Josua Hoffalt et François Alu : les 27 octobre, les 2,  5, 10 et 14 novembre. Avec Arthus Raveau le 22 novembre.

Dorothée Gilbert, Mathieu Ganio et Arthus Raveau : les 25, 28 octobre, les 3, 7, 11 et 15 novembre.

Myriam Ould-Braham, Mathias Heymann et Fabien Revillion : les 26 octobre, les 1er, 4, 9 et 12 novembre.

Voilà trois belles associations pour ce ballet, qui devraient donner trois états d’esprit assez différents : élégant avec Laura Hecquet, brillant avec Dorothée Gilbert, sensible avec Myriam Ould-Braham. Trois couples qui fonctionnent bien à chaque fois, et trois solistes masculins qui viennent apporter un intéressant contre-point au duo. Honnêtement, il est difficile de choisir une seule distribution : les trois sont différentes mais toutes de haut niveau et cohérentes.

 

Violin Concerto de George Balanchine

Un ballet plus contemporain de George Balanchine pour finir, moins classique dans sa gestuelle, un vrai « black & white » sur une musique exigeante (Stravinsky).

Amandine Albisson et Stéphane Bullion, Alice Renavand et Karl Paquette : les 22 et 28 octobre, les 1er, 2, 5, 10 et 15 novembre.

Hannah O’Neill et Jérémy-Loup Quer, Muriel Zusperreguy et François Alu : les 4, 7, 11 et 14 novembre.

Marie-Agnès Gillot et Hugo Marchand, Eleonora Abbagnato et Audric Bezard : les 25, 26 et 27 octobre, les 3, 9 et 12 novembre.

Les couples paraissent ici moins naturels que lors du précédent ballet. Amandine Albisson et Stéphane Bullion ne semblent pas avoir grand-chose à se dire, Alice Renavand et Karl Paquette ont tendance à s’auto-éteindre. Le duo Muriel Zusperreguy et François Alu paraît un peu déséquilibré, même s’il sera intéressant de suivre le Premier danseur dans un répertoire plus contemporain de George Balanchine. Hannah O’Neill et Jérémy-Loup Quer devront forcer un peu leur nature pour ce ballet au risque de paraître un peu trop gentils. C’est finalement la distribution Marie-Agnès Gillot/Hugo Marchand/Eleonora Abbagnato/Audric Bezard qui semble la plus équilibrée, avec des personnalités assez explosives.

 

Et vous, quelle distributions allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ?

 

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