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Saison 2016-2017 – Le Théâtre de la Ville

Après l’Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Élysées ou l’Opéra de Lyon, le Théâtre de la Ville a dévoilé sa saison 2016-2017. Une saison un peu particulière, car le théâtre de la Place du Châtelet va fermer ses portes d’octobre 2017 à 2018, pour deux saisons. Pourtant, l’institution continue sa programmation quasi-normalement. Les spectacles seront ainsi abrités dans 20 théâtres partenaires dans Paris : le Théâtre des Abbesses bien sûr, qui fait déjà partie du Théâtre de la Ville, mais aussi le Théâtre de Chaillot, l’Espace Pierre Cardin (où travailleront les équipes), le Théâtre de la Colline, le Théâtre du Rond-Point… Pour la saison 2016-2017, le Théâtre de la Ville a ainsi programmé 650 représentations, comptant 35 séries consacrées à la danse. De Pina Bausch à Anne Teresa de Keersmaeker en passant par Akram Kahn, les chorégraphes fidèles du théâtre parisien seront au programme, ainsi que huit nouveaux chorégraphes invités.

 

Les coups de coeur de Danses avec la plume

Viktor de Pina Bausch par le Tanztheater Wuppertal

Le Tanztheater Wuppertal termine en général la saison du Théâtre de la Ville. La troupe l’ouvre cette fois-ci. Place cette fois-ci à Viktor, oeuvre de Pina Bausch créée en 1986. Cette pièce, donnée pour la première fois à Rome, est une sorte d’hommage à la ville éternelle. C’est la première pièce « carnet de voyage » de la chorégraphe.

Du 3 au 12 septembre 2016 au Théâtre du Châtelet

 

Trois grandes fugues par le Ballet de l’Opéra de Lyon

Le Ballet de l’Opéra de Lyon fait un deuxième passage dans la programmation, avec un programme de haute volée : une soirée rassemblant Grosse Fugue de Maguy Marin, Die Grosse Fuge d’Anne Teresa de Keersmaeker et une création de Lucinda Childs. Soit trois pièces sur la superbe partition de Beethoven, Grosse Fugue a inspiré beaucoup de chorégraphes. La relecture de Maguy Marin montre quatre danseuses en robes rouges, celle d’Anne Teresa de Keersmaeker sept danseurs et une danseuse en complets noirs et chemises blanches. Leurs point communs : une écriture chorégraphique ciselée d’une magnifique musicalité. Viendra s’y ajouter une création de Lucinda Childs. L’occasion ainsi de voir trois des chorégraphes fondamentaux du répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon.

Du 29 novembre au 3 décembre 2016 à la MAC de Créteil

Grosse Fugue de Maguy Marin

Grosse Fugue de Maguy Marin

La grenouille avait raison de James Thierrée (création)

James Thierrée revient avec une nouvelle création, poétiquement (comme toujours) appelée La grenouille avait raison. Rien n’est dit sur cette nouvelle pièce, si ce n’est qu’elle sera dans les codes de l’artiste : un mélange entre danse, cirque et théâtre pour un monde imaginaire surprenant et unique en son genre. James Thierrée est un artiste à part, à ne pas manquer.

Du 1er au 31 décembre 2016 au Théâtre du Rond-Point

 

Until the Lions d’Akram Khan (création)

Akram Khan, c’est un peu l’un des chorégraphes chouchous de Danses avec la plume. Pour sa danse vive et explosive, pour son humour, sa tendresse et son inventivité, pour la façon de bouger unique Akram Khan, vrai mélange des genres entre danse contemporaine et danse indienne. Cela devrait être de nouveau le cas dans sa nouvelle création Until the Lions. La pièce plonge dans la fresque du Mahabharata, à travers le livre de Karthika Naïr Until the Lions : Echoes from the Mahabharata. Le chorégraphe travaille sur un passage en particulier, celui de la jeune fille Amba. Elle aime Shalva mais est choisie par Bheeshma qui a fait vœu de célibat…

Du 5 au 17 décembre 2016 à La Villette

 

Pièces d’Ambra Senatore (création)

La chorégraphe italienne Ambra Senatore construit son chemin l’air de rien. Venue au Abbesses, puis au Théâtre de la Ville, elle a depuis pris la direction du CCN Nantes. Pièces est la première création avec cette nouvelle troupe : « Il s’agit de différents espaces de vie commune au risque que ce décor trop ordinaire pour être tout à fait vrai ne soit mis en pièces par la chorégraphe« . Ambra Senatore mêle danse et théâtre, avec un humour bien à elle et une absurdité joyeuse, qu’on aime beaucoup.

Du 15 au 19 mars 2017 au Théâtre des Abbesses

Aringa Rossa d'Ambra Senatore

Aringa Rossa d’Ambra Senatore

Minuit et demi de Yoann Bourgeois

Yoann Bourgeois, artiste de cirque contemporain, a un lien fort avec le Théâtre de la Ville. Il y a présenté plusieurs de ses pièces, et y revient désormais en tant que co-directeur du CCN Grenoble. Sa dernière création Minuit et demi est une sorte de parcours. Le public pourra circuler entre quatre artistes, chacun sur son agrès de cirque, avant de prendre place et de voir une nouvelle relecture de Fugue/Trampoline, la pièce qui a fait connaître Yoann Bourgeois.

Du 6 au 15 juin 2017 à l’Espace Pierre Cardin

 

 

Les créations

Quicksand de Robert Ashley et Steve Paxton (création)

Ancien danseur de Merce Cunningham, Steve Paxton a souvent créé sur des musiques de Robert Ashley. Quicksand (sables mouvants) est une sorte de mission du compositeur au chorégraphe : mettre en scène et en mouvement cette dernière oeuvre, Robert Ashley étant décédé peu de temps après l’enregistrement de la partition. En ayant pris soin de laisser des notes précises sur ce qu’il souhaitait.

Du 21 au 24 septembre 2016 au Théâtre des Abbesses

 

Portrait of myself as my father de Nora Chipaumire (création, première en France)

Dans cette sorte du Sacre du Printemps inversé, se déroulant sur un ring de boxe, la chorégraphe Nora Chipaumire évoque la figure du père super-héros et anti-héros, et plus largement les combats de l’homme noir dans le monde d’aujourd’hui. Sacré programme ! Il n’en faut pas moins pour celle qui est surnommée la « rock star de la danse contemporaine » à New York, et dont le travail a déjà été salué par trois Bessie Awards.

Du 28 septembre au 1er octobre 2016 au Théâtre des Abbesses

 

Danse de nuit de Boris Charmatz (création)

Danse ou non danse ? Le chorégraphe Boris Charmatz ne met pas tout le monde d’accord avec ses pièces, jouant parfois plus du théâtre, du concept ou de l’installation que de la recherche chorégraphique. Danse de nuit se veut toutefois différent, créé sur mesure pour le Musée du Louvre qui accueille cette pièce. « Une danse très urbaine, rapide et mouvementée, complexe mais simple à déplacer nuitamment en extérieur, à même le béton« , annonce le théâtre. L’occasion de découvrir une autre facette de Boris Charmatz ?

Du 19 au 23 octobre 2016 au Musée du Louvre

 

Moeder de Peeping Tom (création)

Quand on parle des habitués du Théâtre de la Ville, Peeping Tom en fait bien partie. Il y a chez lui un peu de danse, un peu de cirque, une certaine dose d’absurde, un air unique. Il y a d’ailleurs présenté Vader, dont Moeder prend la relève. Les interprètes des deux pièces sont presque tous les mêmes. « Ici, la famille veille la défunte dans un lieu énigmatique et se lance dans des fictions débridées : la mère n’est plus, et elle est donc partout« .

Du 26 au 28 janvier 2017 à la MAC de Créteil

Vader de Peeping Tom

Vader de Peeping Tom

Aperçu de Tânia Carvalho (création)

Aperçu de la chorégraphe portugaise Tânia Carvalho se sous-titre « 5 Room Puzzle », comme un paysage des relations humaines, qui ne parviennent jamais à fonctionner tout à fait. Cette création se veut comme une « immense variation d’essai« , par un duo entre deux interprètes, perturbé par une troisième présence.

Du 11 au 14 janvier 2017 au Centre Pompidou

 

Everyness de Wang Ramirez (création)

Deuxième étape de la saison pour Wang Ramirez, cette fois-ci pour une création. Au centre de la scène se trouve une énorme boule molle et blanche, qui prend des formes multiples. Autour, six interprètes suspendus à des élastiques, pour un hip hop en apesanteur.

Du 19 au 22 avril 2017 à La Villette

 

Le syndrome ian de Christian Rizzo (création)

Christian Rizzo termine avec Le syndrome Ian son triptyque sur les danses dites populaires. Après les danses traditionnelles (D’après une histoire vraie) et les danses de couple (Ad Noctum), le chorégraphe se penche avec Le syndrome Ian sur le clubbing, plus exactement le disco et le « post-punk électrique », cherchant un « relai entre histoire et géographie des pratiques« .

Du 26 au 28 avril au Théâtre de la Ville

 

Une création mondiale de Hofesh Shechter

Hofesh Shechter, encore un habitué, a choisi le Théâtre de la Ville pour sa prochaine création. L’inspiration de cette nouvelle pièce est venue en improvisant au piano des airs russes, qui l’a porté à se plonger dans les mélodies traditionnelles juives. Les points communs entre les deux, du point de vue de la musique comme de la langue, sont nombreux. Sur ce constat, Hofesh Shechter a commencé à imaginer une trame singulière sur le thème de l’écart existant en Russie comme en Israël entre le sentimentalisme musical et la dureté de la vie quotidienne.

Du 14 au 24 juin 2017 à La Villette

 

 

Les incontournables

Dance de Lucinda Childs par le Ballet de l’Opéra de Lyon

Dance de Lucinda Childs avait été donné avec un gros succès il y a deux ans, au Théâtre de la Ville. La pièce minimaliste est de retour, cette fois-ci interprétée par le Ballet de l’Opéra de Lyon, autre habitué du théâtre parisien. Soit l’un des chefs-d’oeuvre de la post-modern dance, dansée par une troupe contemporaine d’excellence. À ne pas manquer.

Du 29 septembre au 3 octobre 2016 au Théâtre de la Ville

 

Available Light de Lucinda Childs

Deux programme Lucinda Childs pour le Théâtre de la Ville cette saison, avec le retour d’Available Light, pièce créée en 1983 et redonnée à Paris à l’automne 2015, cette fois-ci dansée par la propre troupe de la chorégraphe. Elle y déploie une fois de plus sa post-modern dance sur une musique de John Adams, même si notre rédactrice Delphine Baffour a été moins séduite : « Si le talent de la chorégraphe minimaliste y brille encore, la pièce parait néanmoins légèrement datée et souffre de la comparaison avec le sublime Dance« .

Du 4 au 7 octobre au Théâtre du Châtelet

Available Light de Lucinda Childs

Available Light de Lucinda Childs

Letter to a man de Robert Wilson

Voilà une pièce de théâtre qui devrait intéresser les amateurs et amatrices de danse. Car le metteur en scène Robert Wilson s’empare du Journal de Nijinski, et choisit comme acteur Mikhaïl Barychnikov. Après s’être séparé de Diaghilev, Nijinsky se met à écrire pendant six mois un journal intime, sur lui, sur la danse, sur l’art ou la religion. Il sombre peu à peu dans la folie, et est interné peu de temps après la fin de l’écriture de ce journal. Un texte mythique joué par un danseur mythique.

Du 15 décembre 2016 au 21 janvier 2017 à l’Espace Pierre Cardin

 

Chotto Desh d’Akram Khan

Desh (« terre natale ») était l’un des derniers spectacles d’Akram Khan, un superbe et long solo où le chorégraphe revient sur son enfance et le Bangladesh (dont ses parents sont originaires), comme un conte initiatique. Chotto Desh est la version pour enfant de Desh, dansé cette fois-ci par un danseur de sa compagnie.

Du 21 décembre 2016 au 6 janvier 2017

 

BiT de Maguy Marin

Maguy Marin n’a pas l’intention de prendre sa retraite de chorégraphe. Sa création BiT, donnée pour la première fois en 2014, n’a cessé de tourner depuis, en passant aussi par le Théâtre de la Ville. « Entre inexorable farandole et danse macabre, avec pour unique décor six plans inclinés, les danseurs se tiennent par la main, enchaînant en cordée des pas issus de mille folklores, d’une sévillane à un saut basque, d’une sardane à un zeste de sirtaki, carmagnole de toutes les communautés. Mais la liesse est grave, gagnée par les ombres d’un temps crépusculaire« .

Du 7 au 11 février 2017 au Théâtre du Rond-Point

 

Monchini de Wang Ramirez

Honji Wang et Sébastien Ramirez ont donné pendant trois saisons Borderline au Théâtre de la Ville. Monchini est leur pièce source, racontant ce qui unit ces deux artistes, l’un danseur de Perpignan au père espagnol républicain, l’autre danseuse allemande d’origine sud-coréenne, tous deux animés par le hip hop. « Le chêne du sud et le roseau de l’est esquissent joies et conflits, à travers leurs racines chorégraphiques« .

Du 14 au 18 février au Théâtre du Rond-Point

 

Beauty remained for just a moment then returned gently to her starting position… de Robyn Orlin

Retour au Théâtre de la Ville pour Robyn Orlin, qui a déjà donné sa pièce au titre à rallonge Beauty remained for just a moment then returned gently to her starting position… Sa troupe venue d’Afrique du Sud s’amuse de ses propres traditions, de ses mythes et de ses peurs, sans nier non plus de la violence à Johannesburg. Une pièce qui devient le portrait d’une ville en mouvements.

Du 9 au 12 mars 2017 à la Cité de la Musique

 

Sacre et Gold d’Emanuel Gat

Emanuel Gat, là encore un fidèle, revient en 2017 avec deux pièces. Sacre, encore une relecture du mythique Le Sacre du Printemps, mélange la salsa avec la musique de Stravinsky, autour de cinq interprètes. Gold est la reprise de The Goldlandbergs, donné en 2014. La chorégraphie se place en échos et contrepoints sur les Variations Goldberg par Glenn Gould et des travaux radio de ce dernier. La pièce n’avait pas totalement séduit DALP à l’époque, à voir comment la pièce aura évoluée.

Du 25 au 30 mars 2017 au 104.

The Goldlandbergs d'Emanuel Gat

The Goldlandbergs d’Emanuel Gat

A Love Supreme d’Anne Teresa de Keersmaeker et Salva Sanchis (re-création)

A Love Supreme a été chorégraphié en 2005 pour quatre interprètes par Anne Teresa De Keersmaeker et Salva Sanchis. La musique : une suite instrumentale de John Coltrane, l’une des grandes pièces de jazz. Comme à son habitude, la chorégraphe belge s’appuie sur la musique pour proposer une chorégraphie nourrie, entre organisation et improvisation. Cette pièce est remontée avec une nouvelle génération d’interprètes.

Du 5 au 9 avril 2017 au 104.

 

6/7 du TAO Dance Theater

Le chorégraphe chinois Tao Ye est dans le genre radical. Ses pièces ne cherchent pas à plaire, mais à expérimenter. Il ne s’embarrasse pas de titre d’ailleurs pour ses chorégraphies, mais leur donne des numéros. Le Tao Dance Theater présente ainsi de nouveaux 6 et 7. Une même phrase chorégraphique mais des ambiances résolument opposées : noir et sombre pour la première, blanche et pure pour la deuxième. Quelque chose du  Yīn et du Yang où se mêle la transe de ses interprètes. Un résultat assez fascinant.

Les 29 et 30 mars 2017 à la MAC de Créteil.

 

Betroffenheit de Crystal Pite

Crystal Pite sera la chorégraphe à suivre en Europe la saison prochaine, entre une création à l’Opéra de Paris, une autre au Royal Ballet et une tournée avec sa propre troupe. Cette ancienne interprète de William Forsythe propose tout un univers, avec une danse virtuose (et qui danse !). Betroffenheit veut dire « la stupeur, la stupéfaction, l’effroi : être concerné, impacté, physiquement et mentalement, voire moralement« , le tout sur les musiques de Kurt Weill.

Du 29 mai au 2 juin au Théâtre de la Colline.

 

Fla.Co.Men d’Israel Galván

Une belle reprise pour finir la saison ! Israel Galván n’en finit plus de séduire, artiste à part, transformant le flamenco dans ses pièces tout en rendant profondément hommage à cette danse. Fla.Co.Men part dans tous les sens, souvent dans l’absurde, à tel point qu’il est parfois difficile de suivre l’esprit du chorégraphe. Mais l’importance n’est finalement pas là. Fla.Co.Men électrise et enthousiasme, tant pis si on ne comprend pas tout.

Du 19 au 29 juin à l’Espace Pierre Cardin

FLA.CO.MEN

Fla.Co.Men d’Israel Galván

In Spite of Wishing and Wanting de Wim Vandekeybus (re-création)

In Spite of Wishing and Wanting se traduit par « En dépit du souhait et de la volonté« . Chorégraphié en 1999, la pièce est reprise plus de 15 ans plus tard. Wim Vandekeybus y met aux prises deux heures durant une meute d’humains, se coursant et s’empoignant pour mieux comprendre ce qui les tient vivant. Ensemble et séparément, avec l’autre ou sans, chacun d’entre eux se cherche, rêve de s’inventer autrement, fantasme sur une part de lui inconnue.

Du 28 juin au 1er juillet à La Villette.

 

 

Au fil de la saison

Pavement de Kyle Abraham

Violoncelle, hip hop et danse classique, Kyle Abraham est le genre d’artiste touche-à-tout. Après avoir été l’interprète de Bill T. Jones, il devient chorégraphe, travaillant entre autres pour l’Alvin Ailey American Dance Theater. Avec Pavement, il crée une pièce autour de la réalité urbaine meurtrière et la guerre des gangs du film Boyz’n the Hood de L.A. à Pittsburgh. Le tout sur des musiques de Bach, Brel ou Britten.

Du 11 au 15 octobre au Théâtre des Abbesses

 

Vers un protocole de conversation ? de Georges Appaix

Il y a 30 ans, le chorégraphe Georges Appaix a décidé de suivre le cours de l’alphabet. Cela a donné Antiquités en 1986 (A), sa pièce fondatrice. En 2016, on arrive à V, avec Vers un protocole de conversation ?. Le chorégraphe observe la dialogue entre un homme et une femme. Lui parle, elle danse, ils se cherchent avec gourmandise.

Du 18 au 21 octobre 2016 au Théâtre des Abbesses

 

Tordre de Rachid Ouramdane

Avec Tordre, Rachid Ouramdane propose un duo entre deux de ses interprètes : l’Américaine Annie Hanauer et la Lituanienne Lora Juodkaite. Soit « deux présences solitaires qui coexistent dans un même espace-temps, où l’invisible surgit à la surface du geste« , selon les mots du chorégraphe.

Du 3 au 10 novembre 2016 au Théâtre de la Cité internationale

 

Mettre en pièce(s) de Vincent Dupont

Mettre en pièce(s) se veut être une pièce engagée, au sens politique du terme : « engagement en résistance à des dispositifs de pouvoir qui contrôlent et oppressent« , selon les mots du Théâtre de la Ville. Le chorégraphe veut aussi « discuter de la violence, son bien-fondé ou son rejet, et de la perte à consentir pour qui entend réellement agir« . Le tout porté par six interprètes, un plutôt gros effectif pour le chorégraphe habitué des pièces encore plus intimistes.

Du 15 au 19 novembre au Théâtre des Abbesses

 

Motion Picture de Lucy Guerin

Avec Motion Picture, la chorégraphe australienne Lucy Guerin se penche sur le film D.O.A. de Rudolph Maté, un classique du film noir sorti en 1950. Le pitch : un homme est empoisonné, mais il lui reste plusieurs jours à vivre. Il enquête alors sur l’identité et les motifs de ses meurtriers. Lucy Guerin lance sa propre enquête, le film étant projeté au fond de scène. Petit à petit, les interprètes se libèrent d’une pure retranscription des états du film pour une interprétation de ce qui n’est pas dit dans les images.

Du 24 au 28 janvier 2016 au Théâtre des Abbesses

 

Jamais Assez de Fabrice Lambert

Jamais Assez va du mythe de Prométhée au déchets nucléaires enfouis pour 100.000 ans dans une grotte en Finlande. Au milieu, dix interprètes « brûlent d’ardeur et de précision, pour jeter leurs corps dans une bataille entre ténèbres et illumination« .

Du 18 au 21 janvier au Centre Pompidou

 

more more more… future de Faustin Linyekula

« No Future« . Le slogan des punks occidentaux a-t-il un sens pour des jeunes qui n’ont jamais eu l’opportunité d’envisager un quelconque futur ? Pour le chorégraphe congolais Faustin Linyekula, ces jeunes sont ceux livrés aux nuits sans fin de Kinshasa. Ville de ruine permanente, débrouille perpétuelle, où composer des bribes fulgurantes de vie rêvée, et prestiges chimériques. Sa pièce more more more… future traverse la fureur torride d’une nuit au son du ndombolo, « fille bâtarde de la rumba, des rythmes traditionnels, des fanfares des dimanches à l’église et du funk/sex machine« .

Du 31 janvier au 4 février 2017 au Théâtre des Abbesses

 

Idiot-Syncrasy d’Igor & Moreno et Paradise Lost de Ben Duke (première française)

Voilà une soirée autour de la jeune garde chorégraphique londonienne. Igor Urzelai et Moreno Solinas, artistes associés à The Place Theatre, jouent sur l’autodérision dans leur pièce Idiot-Syncrasy. « Nous promettons de rester groupés, de persévérer et de faire de notre mieux« , proclament-ils. Ben Duke a pour sa part dansé chez Hofesh Shechter avant de fonder sa compagnie en 2004. Ses spectacles mêlent danse et théâtre, et sa pièce Paradise Lost s’inspire du poème éponyme de John Milton, qui se prend pour Dieu et se rend compte des ratés de la Création.

Du 3 au 7 mars 2017 au Théâtre des Abbesses

 

Samedi détente de Dorothée Munyaneza

Qui est Dorothée Munyaneza ? Une chorégraphe venue du Rwanda, confrontée à l’âge de 12 ans à l’enfer du génocide. Vingt ans plus tard, elle reprend le fil de ses blessures dans Samedi détente, sans pathos, pour redonner vie aux disparus et aux souvenirs.

Du 25 au 28 avril 2017 au Théâtre des Abbesses

 

Je danse parce que je me méfie des mots de Kaori Ito

Danseuse pour Angelin Preljocaj et autres, Kaori Ito est aussi chorégraphe. Elle était une interprète insolite, ses créations le sont tout autant, toujours très personnelles. Je danse parce que je me méfie des mots est ainsi un duo avec son père, entre complicité et incompréhension, entre départ et retrouvailles, entres danse et mots, évoquant aussi le déracinement. Une pièce singulière.

Du 3 au 11 mai 2017 à l’Espace Pierre Cardin

Je danse parce que je me méfie des mots de Kaori Ito

Je danse parce que je me méfie des mots de Kaori Ito

Jessica and me de Cristiana Morganti 

Les habitué.e.s du Théâtre de la Ville connaissent bien Cristiana Morganti, grande interprète de Pina Bausch depuis 1993. La danseuse passe à la chorégraphie avec son autoportrait Jessica and me. « Elle tend un miroir diffracté à son double intime, celui qui veut monter sur scène, se montrer, être aimé et le faire savoir« .

Du 16 au 24 mai 2017 au Théâtre des Abbesses

 

Hérétiques d’Ayelen Parolin et Ode to the Attempt de Jan Martens 

Soirée spéciale jeune chorégraphes belges ! Avec Hérétiques, Ayelen Parolin (ancienne interprète de Mathilde Monnier) présente un duo masculin rigoureux, centré sur les bras et le visage. Jan Martens s’est fait connaître avec The Dog Days are Over, où les interprètes sautillent pendant une heure (et c’est fascinant !). Avec le solo Ode to the Attempt, sorte d’auto-portrait, il « se (dé)construit en direct, donnant à voir un chorégraphe, dans son rapport au public et à sa création« .

Du 6 au 10 juin au Théâtre des Abbesses

 

Toute la programmation de cette saison 2016-2017 est à retrouver sur le site du Théâtre de la Ville. Et à suivre sur Danses avec la plume : un article conseil pour choisir au mieux votre abonnement, selon vos goûts.

 

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