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Joyaux de George Balanchine par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Joyaux de George Balanchine ouvre la saison 2017-2018 du Ballet de l’Opéra de Paris, donné du 19 au septembre au 12 octobre, avec en prime les adieux de Laetitia Pujol le 23 septembre. Ballet emblématique du chorégraphe, il est divisé en trois parties, Émeraudes, Rubis et Diamants, représentant respectivement l’école française, américaine et Vaganova. Place à notre habituel point sur les distributions. Distributions nombreuses et quasiment différentes chaque soir – difficile ainsi de se lancer sur une distribution spécifique à ne pas manquer – permettant de voir de nombreux talents de la troupe aux énergies bien différentes. 

 

Émeraudes

Laetitia Pujol et Mathieu Ganio (premier pas de deux), Eleonora Abbagnato et Stéphane Bullion (deuxième pas de deux), Sae Eun Park, Hannah O’Neill et Arthus Raveau : les 22 et 23 septembre. Avec Hannah O’Neill (premier pas de deux) : le 27 septembre et le 4 octobre. 

Dorothée Gilbert et Hugo Marchand  (premier pas de deux), Myriam Ould-Braham et Audric Bezard (deuxième pas de deux), Marion Barbeau, Ida Viikinkoski et Fabien Revillion (pas de trois) : le 24 septembre. Avec Sae Eun Park, Valentine Colasante et Arthus Raveau (pas de trois) : le 29 septembre. Avec Sae Eun Park, Hannah O’Neill et Arthus Raveau (pas de trois) : le 2 octobre.  

Alice Renavand et Karl Paquette (premier pas de deux), Eleonora Abbagnato et Stéphane Bullion (deuxième pas de deux), Marion Barbeau, Ida Viikinkoski et Fabien Revillion (pas de trois) : le 1er octobre. Avec Myriam Ould-Braham et Audric Bezard (deuxième pas de deux) : le 19 septembre. Avec Léonore Baulac et Germain Louvet (deuxième pas de deux) : le 26 septembre. Avec Hannah O’Neill, Laurène Levy et Paul Marque (pas de trois) : le 7 octobre (matinée). Avec Sae Eun Park et Audric Bezard (deuxième pas de deux), Avec Hannah O’Neill, Laurène Levy et Paul Marque (pas de trois) : le 11 octobre. Avec Léonore Baulac et Germain Louvet (deuxième pas de deux), Laurène Levy et Paul Marque (pas de trois) : le 12 octobre. 

Émilie Cozette et Florian Magnenet (premier pas de deux), Sae Eun Park et Audric Bezard deuxième pas de deux), Letizia Galloni, Valentine Colasante et Jérémy-Loup Quer : les 6 et 9 octobre. Avec  Léonore Baulac et Germain Louvet (deuxième pas de deux) : le 7 octobre (soirée). 

Laetitia Pujol et Mathieu Ganio, bien sûr, sont à ne pas manquer. Voilà le dernier ballet dansé par l’Étoile avant ses adieux, qui plus est avec l’un de ses partenaires de prédilection. Les deux artistes conviennent également bien au style d’Émeraudes, tout comme Myriam Ould-Braham, ballerine française par excellence, ou la délicate Sae Eun Park. Évidemment, on ne passe pas à côté de Dorothée Gilbert et Hugo Marchand, le partenariat le plus intéressant en ce moment à l’Opéra, même si les voir dans le lyrisme de Diamants aurait peut-être mieux convenu. Le duo Alice Renavand et Karl Paquette pourrait aussi être intéressant, lui très bon partenaire, elle vraie musicienne. Pour les pas de trois, on ne manque pas la distribution de luxe (presque trois étoiles) Sae Eun Park, Hannah O’Neill et Arthus Raveau. Parmi les jeunes talents, Marion Barbeau ou Paul Marque sont à suivre. 

Joyaux de George Balanchine – Laetitia Pujol et Mathieu Ganio en répétition

Rubis

Valentine Colasante, Hannah O’Neill et François Alu : le 19, 24 et 26 septembre. 

Léonore Baulac, Alice Renavand et Paul Marque : les 22, 23 et 27 septembre. Avec Mathias Heymann : le 4 octobre. 

Eleonora Abbagnato, Hannah O’Neill et Josua Hoffalt : le 29 septembre. Avec Roxane Stojanov le 2 octobre. Avec Alice Renavand les 6 et 7 octobre (soirée). Avec Ida Viikinkoski : le 9 octobre. 

Dorothée Gilbert, Hannah O’Neill et François Alu : le 1er octobre. Avec Roxane Stojanov : le 7 octobre (matinée). Avec Ida Viikinkoski : le 12 octobre. 

Léonore Baulac, Ida Viikinkoski et Mathias Heymann : le 11 octobre. 

Une distribution sort du lot sur le papier : Dorothée Gilbert et François Alu. Brio, humour, virtuosité, piquant… Ils semblent tout avoir pour rendre à sa juste valeur la saveur de cet hommage à la danse américaine. Et si ils sont associé.e.s à la si glamour Hannah O’Neill, c’est encore mieux ! Le trio Valentine Colasante/Hannah O’Neill/François Alu pourrait plaire aussi, la première ayant le cran et le peps pour s’attaquer à ce morceaux. Le trio Eleonora Abbagnato, Hannah O’Neill et Josua Hoffalt, avec deux Étoiles plus expérimentées, devrait aussi être savoureux dans un autre genre. Léonore Baulac pourrait créer la surprise, si elle arrive à se sortir de son image de jeune fille en fleur pour quelque chose de plus glamour, ce que demande Rubis. Roxane Stojanov et Ida Viikinkoski seront à suivre de près chez les jeunes talents, voilà un ballet qui pourrait vraiment leur convenir. 

Joyaux de George Balanchine – Josua Hoffalt et Eleonora Abbagnato en répétition

Diamants

Ludmila Pagliero et Germain Louvet : le 19, 26, 29, 2, 11

Amandine Albisson et Hugo Marchand : le 22, 23, 27, 4

Sae Eun Park et Florian Magnenet : les 24, 1er, 7 (matinée)

Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann : les 6, 7 (soirée), 9 et 12 octobre 

Les distributions de Diamants sont peut-être celles qui laissent le plus sur leur faim, avec finalement aucun couple qui ne semble véritablement équilibré. L’on peut ainsi regretter le charisme de Dorothée Gilbert qui aurait fait merveille dans ce ballet, associée à Hugo Marchand ou Mathieu Ganio. Ludmila Pagliero semble être la plus à même de porter le rôle féminin, avec une véritable autorité scénique et un si joli travail du haut du corps, mais son partenaire pourrait se contenter du rôle de partenaire. Amandine Albisson semble pour l’instant manquer du lyrisme nécessaire à ce ballet, Rubis semblait naturellement mieux lui convenir. Sae Eun Park devrait y être sublime (la révélation de cette série ?), même si là encore son partenaire semble plus effacé. Et puis la surprise : le couple Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann. Spontanément, ils semblent naturellement mieux convenir à Émeraudes. Mais le couple, qui partage une vraie complicité en scène, a su créer la surprise, notamment lors de la dernière reprise du Lac des cygnes. À suivre.

Joyaux de George Balanchine – Mathias Heymann et Myriam Ould-Braham en répétition

 

Comments (3)

  • Christine

    Dorothée Gilbert dans Rubis : un régal rien que d’y penser ! Avec sa plastique, son charisme, son humour (on repense à son rôle de coquette dans « le concert » de Robbins) et sa technique, elle ne peut que briller dans cet emploi.

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  • Léa

    Ce soir Léonore Baulac a vraiment été très bien dans Rubis. Elle pouvait peut-être en rajouter dans le « vulgaire » qui ne le fut jamais, mais elle fut piquante et enjouée, on était loin de la jeune fille en fleur, bref c’était réussi. Paul Marque qui a remplacé Josua Hoffalt au pied levé a fait une magnifique prise de rôle. Alice Renavand était parfaitement à sa place dans ce type de rôle et elle est toujours magnifique. Evidemment on reste dans du très français, loin de l’énergie brute des comédies musicales américaines, mais comme vous dites c’est tout l’intérêt de ce splendide ballet…

    Hugo Marchand était impérial dans Diamant, et Amandine Albisson a en effet été sans lyrisme mais avec classe et assurance et bien que fort peu russe, c’est une proposition qui se tient, même si je reste toujours sur ma faim avec elle.
    Le trio « presque trois étoiles » a été à la hauteur (Raveau a toujours une classe énorme), Tout comme les étoiles de Emeraudes, où j’ai beaucoup aimé Eleonora Abbagnato, la plus expressive à mon sens.

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  • LucyOnTheMoon

    Distribuer Alice Renavand dans ce rôle, je trouve que c’est faire preuve d’un grand manque d’imagination J’attends toujours qu’on lui donne le 1er rôle sur un « grand » ballet, soupir…
    Cela dit je tire mon chapeau à toute la troupe : sur le papier « Joyaux » a tout pour me déplaire (pur exercice de style sans narration, heureusement la musique est belle) et je n’y serais jamais allée sans cette perspective d’une soirée d’adieu d’une danseuse que je respecte profondément et d’un retour en scène de Manuel Legris pour l’occasion… Et pourtant je ne me suis presque jamais ennuyée !

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