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Soirée Millepied/Béjart par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Alors qu’une partie du Ballet de l’Opéra de Paris est au Palais Garnier pour Onéguine de John Cranko, l’autre est à l’Opéra Bastille où a lieu une série Millepied/Béjart du 23 février au 24 mars. Le programme comprend deux reprises : Daphnis et Chloé de Benjamin Millepied, décidément jamais absent bien longtemps, et le retour très attendu du mythique Boléro de Maurice Béjart. Avec dans les deux cas des prises de rôles très attendus. 

Le Boléro de Maurice Béjart – Marie-Agnès Gillot

 

Daphnis et Chloé de Benjamin Millepied 

Créé juste avant la prise de direction de Benjamin Millepied, Daphnis et Chloé est un ballet narratif néo-classique plutôt bien construit, même si un peu long. Il propose cinq personnages intéressants, à l’époque créés sur-mesure pour leurs interprètes.

La distribution à ne pas manquer

Mathieu Ganio (Daphnis), Dorothée Gilbert (Chloé), Alessio Carbone (Dorcon), Eleonora Abbagnato (Lyceion) et François Alu (Bryaxis) : le 24 février, les 1er, 2 et 3 mars.  

Difficile de faire plus alléchant ! Mathieu Ganio et Dorothée Gilbert sont éblouissant.e.s en ce moment et ils fonctionnent bien ensemble sur scène. Ils devraient faire des merveilles dans ce couple d’amoureux. Alessio Carbone et Eleonora Abbagnato, que l’on se réjouit toujours de voir, reprennent des rôles où ils avaient brillés. Tout comme François Alu, à l’époque tout jeune espoir et qui avait fait une démonstration de virtuosité et de présence en Bryaxis, le chef des pirates. Il est un peu amer, à repenser à cette prestation, de le voir si oublié des distributions aujourd’hui. De façon globale, voilà une distribution avec de fortes personnalités, bien accordées à leur personnage. À ne pas manquer. 

 

Les distributions « Cela fait plaisir de les voir »

Yannick Bittencourt (Daphnis), Hannah O’Neill (Chloé), Allister Madin (Dorcon), Aurélia Bellet (Lyceion) et Antonio Conforti (Bryaxis) : le 27 février, les 4 et 13 mars. 

Marc Moreau (Daphnis), Myriam Ould-Braham (Chloé), Alessio Carbone (Dorcon), Eleonora Abbagnato (Lyceion) et François Alu (Bryaxis) : les 8, 10, 16 et 21 mars.

Voilà deux distributions avec beaucoup de talents que l’on voit peut en ce moment sur le devant de la scène, et que l’on se réjouit de revoir dans un rôle de premier plan. À commencer par la fabuleuse Hannah O’Neill, que l’on imagine sans trop de peine en Chloé, même si le rôle de la tentatrice Lyceion aurait aussi pu être intéressant. Allister Madin et Marc Moreau seront à suivre aussi, tout comme Yannick Bittencourt  longtemps blessé ces derniers mois. Et au milieu, la délicate Myriam Ould-Braham, et c’est toujours un plaisir de la voir en scène. 

 

La distribution surprise

Germain Louvet (Daphnis), Valentine Colasante (Chloé), Marc Moreau (Dorcon), Léonore Baulac (Lyceion) et François Alu (Bryaxis) : les 15, 19, 22 et 24 mars.

Premier rôle pour Valentine Colasante après sa nomination d’Étoile. Et un couple qui semble curieux avec Germain Louvet. Mais l’énergie de la première pourrait fonctionner à l’élégance du premier, à voir comment le partenariat fonctionne en scène. Même si, à première vue, j’aurais plus vu Valentine Colasante en Lyceion et Léonore Baulac en Chloé. À suivre aussi : les débuts de Mathieu Contat, qui a la confiance de la direction en ce moment. 

Daphnis et Chloé de Benjamin Millepied – Yannick Bittencourt et Hannah O’Neill en répétition

 

Le Boléro de Maurice Béjart

Une table rouge, 20 minutes de la musique de Ravel. Et cette transe qui a traversé les années. Le rôle de la mélodie du Boléro de Maurice Béjart reste l’un des solos les plus convoités par les Étoiles du monde entier, et pas donné à tout le monde. Véritable défi physique pour son interprète, ce Boléro peut porter un.e soliste au sommet ou le manger tout cru. Un gros regret : l’absence en soliste de François Alu, dont la danse animale est faite pour être devant, et non pas aux pieds du.de la soliste comme cela est le cas pour cette série. 

Le Boléro de Maurice Béjart – Amandine Albisson en répétition

La distribution à ne pas manquer

Marie-Agnès Gillot Soliste : les 24 et 27 février, le 1er, 4 et 8 mars.

Quelques semaines avant ses adieux à la scène, Marie-Agnès Gillot monte une dernière fois sur la table rouge, pour un ballet qu’elle a souvent dansé. Puissance, charisme, reine de la Danse… Le solo du Boléro est fait pour des personnalités comme Marie-Agnès Gillot. À voir absolument. 

 

Les distributions à découvrir

Mathias Heymann : les 13, 15, 16, 21 et 22 mars. 

Mathias Heymann, si en forme en ce moment, si étonnant… On connaissait son charisme, on découvre cette saison son talent de jeu (Don Quichotte) et son sens du drame (Onéguine). Voilà un bon mix pour monter sur la table rouge ! Ce Boléro arrive au bon moment pour lui : il a déjà pas mal d’années d’expérience (difficile de mettre un.e débutant.e sur ce ballet) et encore de nombreuses années pour reprendre et peaufiner ce rôle. Un début très attendu. 

Amandine Albisson : les 2, 3, 10, 19 et 24 mars. 

Il faut le dire : sur le papier, Amandine Albisson en soliste dans ce ballet ne tente pas forcément. La danseuse n’a pas toujours fait preuve d’une personnalité détonnante, et sa nomination n’est pas si ancienne. Mais ce rôle peut aussi vous révéler en vous poussant hors de vos retranchements. La surprise de cette série ? On l’espère. 

Le Boléro de Maurice Béjart – Mathias Heymann en répétition

 

Et vous, quelle distribution allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ? 

 

Comments (4)

  • GAY

    J’ai la chance d’aller voir Marie-Agnès Gillot en soliste… J’en frémis déjà d’avance.

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  • Nanae

    Je ressors conquise du Boléro d’Amandine Albisson ! Soirée magnifique.

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  • Emma

    J’ai vu ce 3 mars la distribution a ne pas manquer et c’était bien vrai pour daphnis et chloé:équilibrée, technique, qui raconte vraiment une histoire et un François Alu toujours aussi magnétique pour le Boléro par Amandine Albisson, j’avoue ne pas avoir ete transportée. J’ai trouvé l’amplitude des mouvements et l’énergie un peu juste. Enfin jusqu’ici je n’avais vu que Le Riche la comparaison est rude. Je ne veux pas etre trop péremptoire, c’est un ressenti.

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    • Nanae

      Oui, les comparaisons engendrent toujours des déceptions 😉 il y a de grandes différences selon les artistes qui l’incarnent, et en plus, selon qu’il s’agisse d’un danseur ou d’une danseuse le Boléro prend une autre tournure, les nuances se déclinent nécessairement selon la morphologie de l’interprète. C’est ce que j’adore dans cette oeuvre d’ailleurs.

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