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Les Benois de la Danse 2018 – Les infos

Les Benois de la Danse, souvent surnommés les « Oscars de la danse », sont l’une des récompenses les plus prestigieuses du monde de la danse internationale. Chaque année, les Benois de la danse saluent ainsi les danseurs, danseuses, chorégraphes, scénographe ou musicien.ne.s qui ont marqué la saison chorégraphique un peu partout dans le monde. Les Benois de la Danse 2018 sont remis le 5 juin, comme le veut la tradition sur la scène du Théâtre du Bolchoï de Moscou. 

 

Le fonctionnement des Benois de la Danse

Les Benois de la Danse ont un fonctionnement particulier. Chaque membre du jury choisit en effet ses propres nommé.e.s, et forcément suite à une prise de rôle. Les différents nominé.e.s ne représentent pas ainsi vraiment toute la saison chorégraphique, mais sont fortement liés aux personnalités qui composent le jury, qui ont inévitablement envie de soutenir leur propre compagnie. Les membres du jury ne voient pas non plus toutes les distributions d’une même série. 

 

Les nommé.e.s des Benois de la Danse 2017

Les chorégraphes

Deborah Colker – Dog Without Feather par la Compagnie Deborah Colker

Alexander Ekman – Play par le Ballet de l’Opéra de Paris.

Marco Goecke – Wir sagen uns Dunkles par le Nederlands Dans Theater II

Laurent Hilaire/Michail Baryshnikov – Don Quichotte par le Ballet de l’Opéra de Rome

Thierry Malandain – Noé par le Malandain Ballet Biarriz

John Neumeier – Anna Karénine par le Ballet de Hambourg.

Youri Possokhov – Noureev par le Ballet du Bolchoï.

Noureev de Yuri Possokhov – Ballet du Bolchoï

Les danseuses

Jurgita Dronina – Le rôle-titre de La Sylphide d’Auguste Bournonville et Juliette dans Roméo et Juliette de Rudolf Noureev, avec l’English National Ballet

Amanda Gomes – Le rôle-titre d‘Esmeralda de Jules Perrot et Marius Petipa, avec le Ballet de l’Opéra de Kazan

Drew Jacoby – Le rôle de Pina Bausch dans Café Műller de Pina Bausch, avec le Ballet Royal de Flandre

Ako Kondo – Le rôle d’Alice dans Alice in Wonderland de Christopher Wheeldon, avec l’Australian Ballet

Sae Eun Park – Le rôle principal de Diamants dans Joyaux de George Balanchine, avec le Ballet de l’Opéra de Paris

Svetlana Zakharona – Le rôle d’Anastasia dans Ivan le Terrible de Youri Grigorovich, avec le Ballet du Bolchoï

 

Les danseurs

Daniel Camargo – Chostakovitch Chamber Symphony d’Alexei Ratmansky avec le Het Nationale Ballet, et le rôle de Solor dans La Bayadère de Marius Petipa avec le Tokyo Ballet.

Isaac Hernandez – Le rôle de Basilio dans Don Quichotte de Laurent Hilaire/Michail Baryshnikov avec le Ballet de l’Opéra de Rome, et le rôle de James dans La Sylphide d’Auguste Bournonville avec l’English National Ballet

Kevin Jackson – Le rôle de Jack / Valet de cœur dans Alice in Wonderland de Christopher Wheeldon, avec l’Australian Ballet

Vladislav Lantratov – Le rôle-titre de Noureev de Youri Possokhov, avec le Ballet du Bolchoï

Pablo Legasa – Le rôle de l’homme dans Herman Schmerman de William Forsythe, avec le Ballet de l’Opéra de Paris

Marijn Rademaker – Two and Only de Wubkje Kuindersma, avec le Het Nationale Ballet

Michele Satriano – Le rôle de Don José dans Carmen de Roland Petit, avec le Ballet de l’Opéra de Rome

Joyaux de George Balanchine – Diamants – Sae Eun Park et Florian Magnenet

Les compositeurs

Ilya Demoutsky – Noureev de Youri Possokhov par le Ballet du Bolchoï

Jorge Du Peixe/Berna Ceppas – Dog Without Feather de Deborah Colker par la Compagnie Deborah Colker

 

Les scénographes

Gringo Cardia – Dog Without Feather de Deborah Colker par la Compagnie Deborah Colker

Kirill Serebrennikov – Noureev de Youri Possokhov par le Ballet du Bolchoï

 

Prix spécial

Natalia Makarova recevra un Benois pour l’ensemble de sa carrière. 

 

La France est plutôt bien représentée, avec la présence de Sae Eun Park (lumineuse dans Diamants) et Pablo Legasa. Ces deux choix montrent toutefois le paradoxe des Benois et de son système de vote, tout comme – un peu – le brouillon dans la hiérarchie actuelle du Ballet de l’Opéra de Paris. Si la première a ses chances, le tout jeune deuxième devrait avoir un peu plus de mal face à des Étoiles internationales aguerries. Alexander Ekman avec Play et Thierry Malandain avec Noé sont en lice pour la meilleure chorégraphie, tout comme Noureev de Youri Possokhov, qui a tant fait parler de lui après une première décalée a priori sous pression de l’église orthodoxe. L’oeuvre est très représentée, notamment avec présence parmi les nommés de Kirill Serebrennikov, metteur en scène russe assigné à résidence par la censure de son pays. 

 

Le jury des Benois de la Danse 2018

Youri Grigorovich – Président du jury

Eleonora Abbagnato – Directrice du Ballet de l’Opéra de Rome

Samuel Wuersten – Directeur artistique du Holland Dance Festival

Nicolas Le Riche – Directeur du Ballet Royal de Suède

David Mcallister – Directeur artistique de l’Australian Ballet 

Tamara Rojo – Directrice artistique de l’English National Ballet

Boris Eifman – Directeur du Eifman Ballet

Nora Esteves –  Danseuse Étoile, chorégraphe et pédagogue brésilienne

Play d’Alexander Ekman – Ballet de l’Opéra de Paris

Les galas

Les Benois de la Danse organisent deux galas. Le premier aura lieu le 5 juin, pendant la cérémonie de remise des prix, avec les nominé.e.s 2018 et des Étoiles internationales comme Polina Semionova ou Maria Kochetkova. Le deuxième gala aura lieu le lendemain, le 6 juin. Il sera un hommage à Marius Petipa, pour le bicentenaire de naissance du chorégraphe. Il sera composé de pas de deux de Marius Patipa et des créations contemporaines s’en inspirant. 

 

Commentaires (2)

  • Ballerina

    Sur Dansomanie, on compare les benois de la danse aux Oscars du cinéma en terme de prestige , mais la façon dont sont nommés les candidats (chaque membre du jury a une nomination par catégorie, donc les directeurs de compagnie privilèges leurs danseurs), ainsi que les votes qui ressemblent souvent à du copinage me laisse plus que sceptique.

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  • Marion L.

    L’Opéra de Paris a de la chance d’avoir dans gens de la maison ( anciennes étoiles ayant la direction de compagnie étrangère) ou des collaborateurs proches dans le jury chaque année, forcement ça facilite les choses.

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