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Benjamin Millepied, nouveau directeur du Ballet de l’Opéra de Paris

C’est donc officiel. Benjamin Millepied sera le nouveau directeur du Ballet de l’Opéra de Paris. Il prendra ses fonctions en septembre 2014, et sera ainsi le successeur de Brigitte Lefèvre, qui est restée 20 ans à ce poste.

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Il faut bien le dire, la nomination de Benjamin Millepied reste une surprise. Tout le monde pensait (en tout cas le public) qu’un danseur ou une danseuse de la génération Noureev prendrait cette place. Ils avaient tellement brillé en scène pendant 20 ans qu’il semblait logique que l’un ou l’une d’entre eux/elles prenne cette place de Directeur-Directrice de la Danse. Laurent Hilaire, Charles Jude, Manuel Legris, Elisabeth Platel ou Nicolas Le Riche ont ainsi été cité-e-s.

Mais la liste des prétendant-e-s ne devait pas vraiment convenir à Stéphane Lissner, le futur directeur de l’Opéra de Paris. Comme Benjamin Millepied le dit dans une interview au New York Times (qui a eu l’exclu au passage, la presse française doit être ravie), c’est Lissner lui-même qui est venu le chercher, en novembre dernier. Il était en effet peu probable que Benjamin Millepied ait été candidat. En 2011, il quitte le New York City Ballet, où il était Danseur étoile, pour monter une petite compagnie à Los Angeles, L.A. Dance Project (qui au passage sera à Paris au printemps). Cette troupe est toute nouvelle, et a commencé sa première tournée en septembre. Mais un poste à la tête du Ballet de l’Opéra de Paris, ça ne doit pas se refuser. « J’ai senti que j’avais de bonnes chances d’avoir le poste, ça m’a fait tourner la tête« , comme le dit lui-même Benjamin Millepied.

Je ne connais pas la passion de la danse de Stéphane Lissner, mais j’ai un peu peur que ce choix n’ait été dicté que par la volonté d’avoir un nom. Pour le grand public, Benjamin Millepied, c’est le mari de Natalie Portman, c’est Black Swan, c’est l’égérie d’Yves Saint Laurent, c’est la pub Air France et une gueule glamour sur tapis rouge. La réflexion sur le répertoire, sur l’héritage Noureev, sur un nouveau souffle à donner à la compagnie parisienne, je pense sincèrement que ça n’est pas rentré en compte. Mais s’il a été choisi pour peut-être des mauvaises raisons, Benjamin Millepied pourrait tout de même être un parti intéressant.

A 35 ans, Benjamin Millepied est quelqu’un qui compte dans le monde de la danse. Grand danseur (personne ne pourra dire le contraire), il sait ce que c’est que de travailler dans une grande compagnie, hiérarchisée, et qui a ce souci du répertoire. Le New York City Ballet a une école, se doit de défendre les ballets de Balanchine et Robbins tout en s’ouvrant vers l’extérieur. Pour ce qui est des nouveautés, cette compagnie a été plus frileuse, mais sur le fond, elle se pose au quotidien les mêmes questions que le Ballet de l’Opéra de Paris. Benjamin Millepied a ensuite créé sa compagnie. Même si elle est toute petite, il sait ce que c’est que de monter un projet, chercher des sponsors, faire ami-ami avec les mécènes. Comme le disait un critique du NYT, il est peut-être plus un impresario qu’un chorégraphe, quelqu’un qui sait réunir les talents. Bien sûr, l’Opéra de Paris n’a rien à voir, avec son administration, ses 300 ans de tradition et ses clans. Mais il n’est pas non plus totalement étranger à ce fonctionnement.

Tout le monde pensait que cette nomination serait sans surprise, que l’on resterait dans cette continuité. Il n’en n’est rien. Même s’il a fait ses études en France (au CNSM de Lyon), Benjamin Millepied reste un regard neuf, un souffle nouveau, et c’est peut-être (sûrement) tout ce que la compagnie a besoin. Pour ma part, je ne suis pas fan de ses chorégraphies, masi visiblement, il ne compte pas en abreuver le Ballet de l’Opéra de Paris. Et je suis plutôt dans une attente positive. J’aime les surprises, et je suis déjà curieuse de voir ce qu’il pourrait proposer. Ses premiers mots laissent pour l’instant dans l’expectative. Selon le NYT, il souhaite mettre l’accent sur le répertoire contemporain, ressortant l’inlassable discours sur la compagnie qui doit voir plus loin. Je trouve que le problème à l’Opéra de Paris est plutôt la façon de remonter les grands ballets classiques. C’est une troupe de répertoire, qui doit bien sûr regarder vers l’avenir, mais qui se doit aussi de danser et transmettre les grands ballets.

La réussite de Benjamin Millepied à l’Opéra de Paris viendra sans doute de son entente avec Laurent Hilaire, le numéro deux de la compagnie. Si ce dernier voulait vraiment le poste, il risque de lui mettre des batons dans les roues. S’il n’y tenait pas vraiment, l’on pourrait avoir un duo intéressant, entre un regard neuf et le garant du répertoire classique de l’Opéra de Paris et de son style. Benjamin Millepied n’arrive pas de toute façon en terrain complètement conquis, et nul doute que sa nomination a fait grincer quelques dents. Ne reste donc plus qu’à lui souhaiter bonne chance. Et rendez-vous dans un an pour découvrir sa première saison.

Commentaires (21)

  • Joelle

    On ne peut que lui souhaiter bon courage… 🙄

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  • Sissi

    C’est quand même une vraie surprise ! J’ai hâte de voir ce que ça va donner…
    Je trouve dommage qu’on n’ait aucune idée de son projet, à part « mettre l’accent sur le répertoire contemporain »… mais l’Opéra de Paris ce n’est pas que du contemporain. J’ai toujours énormément de plaisir à découvrir de nouveaux chorégraphes mais tout autant à voir un ballet classique et j’ai toujours l’impression que si on parle de classique on passe pour ringard donc il vaut mieux communiquer sur le contemporain…
    En tout cas bonne chance et étant optimiste de nature on va dire que ça va être une vraie réussite !
    Connait-on la durée de son mandat ?

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  • Estelle

    Je partage votre point de vue, je trouve cette nomination surprenante mais stimulante !

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  • Lud

    Je connais peu Benjamin Millepied, donc j’émets seulement la crainte de voir la tendance de la montée du contemporain s’accentuer, au détriment des grands ballets classiques. Même si je suis parfois curieuse et agréablement surprise par certains ballets contemporains, ce qui a suscité mon goût pour la danse, c’est le pur classique qui me faisait rêver quand j’étais petite (et encore aujourd’hui). J’espère que Benjamin Millepied saura tout de même faire perdurer les traditions à l’Opéra, même si ça ne reposera certainement pas que sur lui.

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  • MUC

    Il a l´avantage de connaitre le système francais et l´américain, et surtout il doit avoir des contacts aux Etats Unis qui pourraient lui êtres très utiles pour l´aider
    a financer ses programmes. Du contemporain il y en a déjá et je ne crois pas que opéra de Paris fasse l´impasse sur le classique.J´aime beaucoup le classique mais je suis aussi ouverte a d´autres formes , cela donnera une chance a , peut-être, de nouveaux génies de la choréographie ! Je suppose qu´il ne sera pas seul a décider. Ca va faire un peu d´ »air frais » espèrons salutaire !
    Je lui souhaite une grande réussite.

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  • L’idée que Stéphane Lissner ait pu choisir Benjamin Millepied sur la seule base de sa notoriété me fait froid dans le dos, j’espère vraiment que ce n’est pas le cas.
    Quant à Laurent Hilaire, je le vois mal tenter de mettre des bâtons dans les roues au nouveau directeur : la formation des danseurs fait qu’ils sont rompus aux compromis et les complots ne sont que des fantasmes véhiculés par des films comme Black Swan. De plus il sera un peu le référent classique / répertoire Noureev de Benjamin Millepied et pourrait être un appui précieux pour assurer la continuité.

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  • a.

    @Pink Lady : les complots sont des fantasmes sauf en Russie… 😥

    Je n’aime déjà pas trop ses choré… et j’ai peur pour les classiques… qui sont tout de même les piliers du temple… non?

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  • petitvoile

    Bienvenue à Benjamin Millepied !
    Personnellement, j’espère qu’il ne chorégraphiera pas trop… ! De la crainte pour le répertoire classique n’oublions pas que le répertoire d’une cie ne se change pas comme ça et que Millepied connaît bien le sens de la tradition d’avoir l’expérience du NYCB. Ajoutons que la danse contemporaine telle qu’elle se vit en Europe depuis 40 ans dans les cies classiques en est là-bas encore au stade néo-classique, donc à mon avis pas de souci sur l’emploi du mot ‘contemporain’ dans ses premières paroles de projet… je craindrais plutôt un côté « danse facile » là où Brigitte Lefèvre a osé une réelle profondeur culturelle dans ses choix contemporains…

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  • gargouille

    Bonsoir,

    Un regard neuf peut apporter beaucoup.
    De toute façon il faudra attendre qu’il soit à son poste pour le juger, la fonction ne s’improvise pas, cela me semble logique qu’il ne présente pas ses futurs projets qui n’a certainement pas, pour l’instant il ne donne que quelques idées.
    Lissner aura aussi son mot à dire dans le choix des chorégraphies.

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  • Strapontine

    C’est quand même une sacrée surprise.
    Le défi à relever est tellement énorme qu’il va sans doute travailler d’arrache-pied pour le relever et prouver qu’il n’a pas été nommé pour sa seule notoriété, du moins, je l’espère. Attendons donc patiemment. Sait-on s’il travaillera un temps en duo avec Brigitte Lefèvre pour apprendre les arcanes du métier ?

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  • lomobjet

    comme un peu tout le monde, j’ai peur pour le répertoire classique…

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  • audreyrr

    Effectivement, quelle surprise !! Mais, est-ce qu’il va tenir ???
    D’accord avec vous sur le besoin de donner un nouveau souffle aux ballets classiques, le ballet de l’Opéra n’est tout de même pas à la traîne dans le domaine contemporain.

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  • K9

    « il souhaite mettre l’accent sur le répertoire contemporain »

    je trouve qu’il n’y a déjà pas assez de classique… 🙁

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  • petitvoile

    J’aimerais bien qu’on m’explique ce qu’on appelle « contemporain » et « classique » dans une compagnie de danseurs de technique classique…

    Sauf le Sacre de Pina Bausch et Cunningham, je ne vois guère plus de pièces de danse contemporaine au répertoire de l’Opéra de Paris. Jérome Bel a mis en scène mais rien chorégraphié pour Véronique Doisneau, Teshigawara a chorégraphié sur els danseurs de l’Opéra donc du classique qui n’a rien à voir avec ses chorégraphies pour ses danseurs contemporains… Et pour le reste, les Kylian, Forsythe, EK etc… sont des chorégraphes de technique classique pour danseurs classiques, à ceci près qu’ils ne sont pas morts.
    Quand Marius Petipa a chorégraphie ses ballets, ils étaient contemporains de leur époque et de technique classique. Personne ne demande à un compositeur ou à un peintre du XXIème de faire du Beethoven ou du Delacroix, on ne va tout de même pas demander aux chorégraphes du XXIème siècle de faire du Petipa et à des danseurs nés à la fin du XXème siècle de se transformer en musées du XIXème dans une des plus éminente compagnie de danse classique du monde! De grâce, un peu d’ouverture d’esprit à la culture de l’âge contemporain !

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  • Astrée

    La nomination de Millepied est politiquement intelligente : 1) ne venant pas de l’intérieur de l’Opéra, on évite dans un premier temps les guerres fratricides même si des clans auront vite fait de se former, 2) il est Français (ce qui dans le microcosme parisien est un atout) et en plus il a une grande expérience internationale, 3) il est à la fois danseur et chorégraphe, il a le goût du risque et il est jeune (donc proche de la génération actuelle de danseurs).
    Ceci étant, je crains le côté paillette Holywood avec le couple Millepied/Nathalie Portman et je n’ai pas été convaincue par ses chorégraphies.
    Mais, en tout état de cause, quelle que soit la personne nommée, elle aurait eu ses détracteurs.
    Alors on jugera sur les actes !

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  • aliceines

    Grippée, donc je ne bossais pas, j’ai vu B Millepied , invité du grand journal de Canal…entre les ricannement de Daphnée chepakoi (c’est trop ringard la danse classique ouaf ouaf!!) les remarques et la bétise crasse d’un actrice inconnue au bataillon qui a quand meme dit « pour une fois qu’on a un danseur classique pas moche et pas homosexuel », il y a eu quand meme lio (que je n’apprécie pas plus que ça) pour dire qu’il fallait aller voir entre autre les ballets classiques…bon c’est déja ça….c’est pathétique ce genre d’emission… mais B Millepied s’en est plutot bien sorti!

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  • Estelle

    @petitvoile : J’aime beaucoup ce que vous dites
    @aliceines : J’ai moi aussi été complètement atterré par la stupidité de cette émission. A quoi bon l’invité si c’est pour l’interviewer à peine 1m30 et faire que des réflexions bêtes sur la danse…

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  • @A. : C’est bien triste en effet ce qui se passe là-bas… J’ai un peu peur aussi quand je le vois expliquer qu’il souhaite amener encore plus de contemporain à la compagnie (on a déjà un équilibre qui tourne au désavantage du classique depuis quelques années) et je suis encore plus inquiète quand je le lis dire qu’il a accepté le poste principalement parce qu’un tel poste ne se refuse pas…
    .
    @Petitvoile : Quand je vois les saisons des orchestres du monde entier, je constate que Beethoven est toujours au programme sans pour autant que qu’on reproche aux directions artistiques de demander à des musiciens « nés à la fin du XXème siècle de se transformer en musées » 🙄
    Bien sûr on pourrait se débarrasser de tous les Delacroix, antiquités grecques et autres vieilleries poussiéreuses qui encombrent les musées pour y mettre à la place des œuvres peintes par des artistes du XXIe siècle, arrêter de jouer Mozart pour laisser plus de place à la musique contemporaine, ou encore détruire des vieux monuments comme Garnier (qui date d’il y a plus d’un siècle déjà 😯 ) pour y construire un nouvel opéra et montrer ainsi « un peu d’ouverture d’esprit à la culture de l’âge contemporain » (sic).
    Mais il me semble qu’être moderne n’a jamais voulu dire détruire le passé. Les matériaux évoluent, tout comme les corps des danseurs, les techniques aussi, tout comme l’usage des pointes ou de l’en-dehors. Il y a une différence entre les ballets de Petipa et ceux de Forsythe, Kylian, Mats Ek (si vous ne la voyez pas, moi je la vois, et tous les spectateurs occasionnels qui ne vont pas voir ces œuvres parce qu’elles sont contemporaines à leurs yeux aussi). Christopher Wheeldon et Jean-Guillaume Bart, bien vivants, sont déjà plus proches de Petipa et de ce qu’on entend par « ballet classique ».
    A côté de l’Opéra naissent tous les jours des compagnies spécialisées dans la création contemporaine qui font évoluer le vocabulaire chorégraphique et dont les artistes, danseurs ou chorégraphes, sont régulièrement invités dans les grandes institutions pour nourrir le répertoire sans pour autant renier les chefs d’œuvres qui y figurent déjà… sous prétexte qu’ils datent d’il y a plus de 20 ans. L’Opéra de Paris prend grand soin d’équilibrer dans ses saisons œuvres classiques et œuvres contemporaines, c’est ça l’ouverture d’esprit. « Ce qui est vieux est moche » ne vaut pas mieux que « c’était mieux avant »…

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  • a.

    @Pink Lady : bon, eh bien, je voulais répondre sensiblement la même chose… ce n’est plus la peine! merci! 😉
    Comme si le présent était indépendant du passé – de surcroît ce « passé » est sans cesse relu, réinterprété à partir d’aujourd’hui – je doute que Giselle soit aujourd’hui dansé comme au 19ème. Seulement, comme toute oeuvre, le ballet romantique et le ballet classique sont suffisamment universels pour être en même temps « transhistoriques », cad dansables en tout temps, jamais morts, toujours vivants précisément parce qu’ils sont infiniment interpretables. Qu’est-ce donc d’autre que l’histoire si ce n’est cette sédimentation de couches d’interprétation des temps passés par les temps présents?

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  • petitvoile

    @Pinklady &A., je ne renie aucunement le ballet du xixème attention! Je m’insurge d’entendre des personnes trouver qu’il n’y a a jamais suffisamment de classique alors qu’hors deux exceptions citées, la cie du Ballet de l’Opéra de Paris ne danse que ça.

    L’argument des orchestres qui ont fait le choix du conservatisme est un bon exemple de dégringolade de la fréquentation des salles de concert. Pour le reste je suis d’accord avec vous Pinklady, je pense que l’Opéra de Paris a bien réussi à équilibrer son parcours ces 20 dernières années et espère que se continuera.

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  • @ Joëlle : Il lui en faudra…

    @ Sissi : Exactement ça… déclarer vouloir faire perdurer le répertoire classique est vu comme quelque chose de ringard. Ceci-dit, Benjamin Millepied a l’air d’être un peu plus « conservateur » que Brigitte Lefèvre. Son mandat est à durée illimité, il peut donc aussi bien rester 2 ou 20 ans. Mais je ne le vois pas forcément rester des décennies.
    @ Estelle : Bine résumé ! 
    @ Lud : Millepied n’a jamais dansé ces ballets du XIXe en fait. Mais il a l’air de vouloir être à l’écoute, Laurent Hilaire devrait lui souffler quelques idées.
    @ MUC : Oui, il arrive avec cette culture « à l’américaine », où l’on sait attirer les mécènes et communiquer avec le public, ça ne pourra pas faire de mal à l’ONP !
    @ Pink Lady : J’espère que leur duo fonctionnera, leur tandem pourrait vraiment être intéressant ! Quant aux complots, sans tomber dans le Black Swan, il y a des clans dans n’importe quelle entreprise, dès qu’il y a un poste important en jeu et des recalé-e-s. L’Opéra ne doit pas y échapper, mais ça peut aussi très bien se passer. 
    @ PetitVoile : Sur les choix que pourraient faire Millepied sur les nouveaux chorégraphes, je suis assez d’accord avec vous. La nouvelle vague de chorégraphes contemporains anglo-saxon, dont il fait partie, ne m’emballe pas plus que ça. C’est beaucoup plus sage. Je trouve pas contre que l’ONP n’a pas forcément réussi l’équilibre classique-néo-contemporain ces dernières années. Par classique, je parle de ces grands ballets narratifs (Petitpa copmme Cranko !), réduite à portions congrus par rapport à des oeuvres « néo ». Il suffit de voir cette saison. 
    @ Gargouille : Je pense aussi que son projets n’est pas encore bien défini (ce qui est normal). Il faut attendre sa première saison dans 18 mois.
    @ Strapontine : Normalement, la saison prochaine se menée par Brigitte Lefèvre et Benjamin Millepied, ils auront un an en commun.
    @ Lomobjet, K9 et Audreyrr : D’accord ! L’ONP a eu de jolies réussites en contempo, mais a tendance à oublier ses grands classiques.
    @ Astrée : L’overdose de Black Swan sur les plateaux TV commence déjà à me fatiguer… Mais n’empêche, c’est un choix judicieux.
    @ Aliceines : Insupportable ! Cela fait de toute façon plusieurs années que le Grand Journal ne vole pas bien haut.
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