Quand Paris se remet mollement des Fêtes, Suresnes donne le tempo de la danse avec le festival Suresnes cités danse. Depuis 1993, les grands noms de la danse hip hop y présentent leurs spectacles, les jeunes talents s’y découvrent, les mélanges s’y font. Au-delà de la qualité de ses spectacles, Suresnes cités danse séduit aussi par son ambiance populaire où le public de tous horizons (gamin-e-s du lycée d’à côté comme habitué-e de Garnier) se mélange joyeusement.

Cette 23e édition de Suresnes cités danse se tient du 16 janvier au 10 février et propose 14 spectacles sur 26 représentations, dont 7 créations.

Les créations

Farid Berki ouvre le bal avec sa création Fluxus Game. Hommage au cinéma, la pièce mêle sept danseurs et danseuses hip hop avec un jongleur, questionnant aussi les ratages et les échecs sans jamais baisser les bras. Place ensuite à Petits Morceaux du réel de Sébastien Lefrançois, plus ancrée dans la réalité quotidienne puisque la pièce évoque le monde du travail « dont les dégâts humains pèsent de plus en plus lourd dans une balance économique mal en point« .

David Drouard se risquera à revisiter le mythique L’Après-midi d’un faune avec sa création (H)ubris. « Sur le plateau, rien moins que cinq danseurs hip hop perchés sur des sabots pour questionner le genre, la sexualité et l’animalité« . Enfin Joe Orrach présentera STReeT/FeaT, soit une visite dans la jungle de New York, ses lumières et ses paradoxes, entre hip hop, claquettes ou danse jazz.

Fluxus Game

Les séances de rattrapages

Vous avez manqué ces deux pièces à leur création ? Voilà de quoi vous rattraper. Avec tout d’abord Pixel de Mourad Merzouki, peut-être le plus institutionnalisé des chorégraphes hip hop (à la tête du CCN de Créteil et du Val-de-Marne). La pièce mêle artistes hip hop, circassiens et monde virutel. Est-ce les danseurs et danseuses qui font bouger les pixels ou l’inverse ? La lumière numérique se fait personnage à part entière pour un ballet fascinant. À ne pas manquer non plus, la relecture déjanté des contes de notre enfance de Laura Scozzi, avec sa pièce Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant (l’un des succès de Suresnes cités danse 2013).

Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant

Les Cités danse connexions

Créées en 2007, les soirées Cités danse connexions mettent en valeur le travail de tous jeunes chorégraphes hip hop, aux multiples influences. Huit pièces (dont trois créations) seront à découvrir tout au long de trois programmes : Gardien du temps de François Lamargot, Petite Danse contre l’oubli de Mélanie Sulmona et Flagrant Délit de Yann Lheureux (Cités danse connexions #1), Diagnostic F20.9 de Jann Gallois et Ce que le jour doit à la nuit de Hervé Koubi (Cités danse connexions #2), Parasite de Sandrine Lescourant « Mufasa », 1m76 de Sonia Duchesne et W o l f S de Guillaume Legras et Babacar Cissé « Bouba » (Cités danse connexions #3). Une parité à relever.

Petite danse contre l’oubli

L’exposition

A l’occasion de la 23e édition de Suresnes cités danse, les photographies de Dan Aucante des répétitions et des spectacles sont exposées à la Médiathèque de Suresnes, 5 rue Ledru Rollin, du 6 au 18 janvier, ainsi que dans les foyers Jean Vilar et de l’Aéroplane au Théâtre de Suresnes du 6 janvier au 10 février.

Infos pratiques

Pour réserver et avoir toutes les informations pratiques, rendez-vous sur le site de Suresnes cités danse 2015. Les tarifs des billets vont de 10 à 27 euros.

Pour le transport, une navette gratuite assure l’aller et le retour entre la place Charles de Gaulle-Etoile à Paris et le Théâtre de Suresnes Jean Vilar, pour chaque représentation.