Saison 2015-2016 – La Maison de la Danse de Lyon
La Maison de la Danse de Lyon a dévoilé sa saison 2015-2016, après le Ballet de l’Opéra de Paris ou le Théâtre des Champs-Élysées. Lieu incontournable de la danse contemporaine en France, la Maison de la Danse de Lyon accueille toutes les grandes compagnies, dans un souci de variété des styles et des publics. De très nombreuses rencontres avec les artistes sont aussi organisées tout au long de l’année.
Les coups de coeur
Vous avez un peu de mal à faire votre choix parmi tous ces spectacles pour votre abonnement ? Voici, en toute subjectivité, mes coups de coeur personnels.
Le Cantique des Cantiques d’Abou Lagraa (création)
Abou Lagraa est artiste associé de la Maison de la Danse pour cette saison 2015-2016, il est donc logique de commencer par ce chorégraphe hip hop de talent. Abou Lagraa se penche cette fois-ci sur l’amour dans les pas de deux, avec comme base Le Cantique des Cantiques écrit au IVe siècle avant notre ère. La pièce est composée d’une succession de duos démultipliant le rapport amoureux, entre vertiges, peurs et les jouissances. Cette création est faite avec le soutien de la Fondation BNP Paribas.
Du 15 au 18 septembre 2015, quatre représentations.
Bells Are Ringing de Betty Comden et Adolph Green
Tiens, une comédie musicale ! Créé en 1956, Bells Are Ringing est devenu un classique de Broadway, avec des chorégraphies signées Jerome Robbins un an avant West Side Story. Voici l’adaptation française proposée par Jean Lacornerie et Gérard Lecointe. Le texte est en français mais les chansons restent en vost. L’histoire tourne autour… d’un standard téléphonique, véritable nœud d’intrigues amoureuses et de situations cocasses.
Du 3 au 6 novembre, quatre représentations. Avec les Percussions Claviers de Lyon, direction musicale Gérard Lecointe.
CNDC d’Angers
Event de Merce Cunningham
Robert Swinston, assistant de Merce Cunningham, fait vivre désormais les oeuvres du grand chorégraphe avec le Centre national de danse contemporaine d’Angers. Chaque Event est construit à partir de fragments de chorégraphies signées par Cunningham de 1965 à 1990. Chacun d’entre eux est unique, pensé pour être adapté dans l’espace particulier où il est présenté. Musique et danse y sont indépendantes (et créées séparément), elles se rejoignent uniquement sur scène. Une pièce unique, reconstruite au plus près de la pensée du maître, pour se plonger dans la danse de Merce Cunningham.
Les 10 et 11 novembre 2015, deux représentations.
Play and play: an evening of movement and music par l’Arnie Zane Dance Company
Ravel: Landscape or Portrait? et Story (première en Europe) de Bill T. Jones
Grand retour de Bill T. Jones, l’un des chorégraphes emblématiques de la danse américaine. L’artiste aime l’engagement social dans ses pièces, mais cette soirée en est exempte. Dans ce programme, Bill T. Jones veut « mettre en lumière la joie du travail en commun entre musiciens et danseurs« . Et les oeuvres musicales choisies ne sont pas des moindres : le Quatuor de Ravel et La Jeune fille et la mort de Schubert.
Du 18 au 21 novembre 2015, quatre représentations.
Ballet du Grand Théâtre de Genève
Casse-Noisette de Jeroen Verbruggen
Ancien danseur des Ballets de Monte-Carlo, Jeroen Verbruggen est désormais chorégraphe, et un jeune talent à suivre de très près. Son Casse-Noisette pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, créé en 2014, était une réussite. Un univers déjanté, un conte remanié, une belle danse néo-classique qui sait raconter une histoire… Malgré parfois une tendance à aller dans tous les sens, Jeroen Verbruggen a un univers qui séduit. Il sait de plus très bien se servir des talents d’interprètes du Ballet du Grand Théâtre de Genève. Un beau spectacle de fin d’année.
Du 9 au 18 décembre 2014, neuf représentations.
Pockemon crew / Morning of owl
Voilà ce que l’on appelle une rencontre hip hop au sommet, entre deux groupes mondialement connus : les Pockemon crew (originaires de Lyon) et les Morning of Owl (de Corée du Sud). Chaque groupe proposera une création, avant de se rejoindre pour un final qui promet d’être virtuose et exaltant.
Du 3 au 6 février, quatre représentations.
Les Ballets Trockadero de Monte-Carlo
Le Lac des cygnes (Acte II) d’après Marius Petipa, Patterns in Space d’après Merce Cunningham, Esmeralda (Pas de six) d’après Marius Petipa et Don Quichotte d’après Marius Petipa.
Les Ballets Trockadero de Monte Carlo, ou les Trocks comme on dit, font partie de ces troupes à voir au moins une fois ! Leurs shows drolatiques et grinçant – des hommes fardées en ballerine-divas – parfois grivois, toujours virtuoses, font mouche et séduisent les néophytes comme les grands amateur-rice-s du danse classique. Car leur genre est unique. Oui, ils se moquent des tics de la danse, défont les ballets dans une ambiance gay-friendly. Mais leur technique et leur maîtrise de la pointe restent à couper le souffle. Et entre deux fou-rire, on se prend tout simplement à trouver ça beau.
Du 5 au 12 mars 2016, huit représentations.
São Paulo Dance Company
The Seasons d’Édouard Lock (première en Europe) et Gnawa de Nacho Duato
Rare en France (c’est d’ailleurs une première à Lyon), la São Paulo Dance Company se fait de plus en plus une place dans le monde de la danse contemporaine. Pour preuve, son programme composé de deux pièces d’importants chorégraphes d’aujourd’hui. The Seasons se danse sur pointes, entre vitesse et déséquilibre permanents comme l’aimeÉdouard Lock. Gnawa est plus une transe, où « danse se propage d’un interprète à l’autre comme une flamme, qu’il redessine, soulève et fait éclater dans une sensation de vertige« .
Du 31 mars au 3 avril 2016, quatre représentations.
Maguy Marin
Maguy Marin est de retour sur Lyon, la Maison de la Danse en profite pour lui programmer trois spectacles. Du chef-d’oeuvre des années 1981 à sa dernière création, ils permettent d’appréhender le travail de la chorégraphe sur plus de 30 ans. Et parmi eux, l’un des coups de coeur de cette saison : May B, à réserver en priorité.
May B de Maguy Marin
Attention, chef d’oeuvre ! Plus de 30 ans après sa création, May B de Maguy Marin marque encore les esprits. Inspirée par l’œuvre de Samuel Beckett, la pièce est un théâtre dansé, un mélange de cynisme, d’humour, de tristesse, de beaucoup d’humanité aussi, d’absurde. La musique lancinante et les personnages fantomatiques restent en tête longtemps après. Une pièce à voir.
Du 29 février au 2 mars 2016, trois représentations.
BiT de Maguy Marin
La dernière création de Maguy Marin n’a pas forcément fait l’unanimité. Il y a ceux qui sont transportés et ceux qui haussent les épaules. Dans ses dernières pièces, la chorégraphe est partie dans une radicalité qui ne fascine pas forcément. Les opinions sont en tout cas tranchées autour de cette pièce qui évoque « la question du rythme contre la barbarie ordinaire« .
Les 4 et 5 mars 2016, deux représentations.
Singspiele de Maguy Marin, David Mambouch et Benjamin Lebreton
Troisième pièce de Maguy Marin pour cette saison à la Maison de la Danse, cette fois-ci une collaboration avec comédien David Mambouch et le scénographe Benjamin Lebreton. « La manière dont se présente l’Autre, dépassant l’idée de l’Autre en moi, nous l’appelons, en effet, visage« . À partir de cette phrase d’Emmanuel Lévinas, le trio a imaginé un dispositif où se déploie un cheminement durant lequel le comédien prête corps aux nombreux visages qui se présentent à nous.
Les 16 et 17 mars 2016, deux représentations.
Les compagnies incontournables
Y adhérer ou non, à chacun-e de se faire sa propre opinion en fonction de son ressenti personnel. Ces compagnies et ces chorégraphes font en tout cas partie des figures majeures de la danse contemporaine mondiale, à découvrir.
Landscape de Saburo Teshigawara
L’univers de Saburo Teshigawara, il y a ceux et celles qui en sont fasciné-e-s, les autres qui restent à côté. Son travail est unique, basé sur le temps, la respiration, une autre façon d’appréhender les mouvements. C’est aussi lui qui se charge de la scénographie, pour créer un univers à part. Créé en 2014, Landscape est un trio entre Saburo Teshigawara, sa muse Rihoko Sato et le pianiste Francesco Tristano jouant Bach et John Cage. Pas de thème, juste la danse et la musique évoluant ensemble.
Les 22 et 23 septembre 2015, deux représentations.
Grupo Corpo
Triz et Parabelo de Rodrigo Pederneiras
La troupe brésilienne Grupo Corpo fête ses 40 ans en 2015. Pour son retour à la Maison de la danse, Grupo Corpo propose deux ballets du chorégraphe Rodrigo Pederneiras : la création Triz (œuvre graphique en noir et blanc à la gestuelle rugueuse et explosive) et la reprise de Parabelo, l’une des pièces phares du chorégraphe. Un beau programme pour (re)découvrir cette compagnie.
Du 25 septembre au 4 octobre 2015, neuf représentations.
Les Ballets C de la B
Coup Fatal d’Alain Platel
Le travail d’Alain Platel est tranché. Certains adorent, d’autres y voient la caricature de la danse contemporaine se voulant intello. Sa dernière création a en tout cas surpris. Monté pour Avignon en 2014, Coup Fatal est une sorte de show musical qui invite à la fête et appelle au bonheur malgré l’adversité. C’est aussi une histoire de mélange des genres, avec sur scène, des artistes de la République démocratique du Congo dansant sur de la musique baroque européenne et les mélodies traditionnelles.
Du 7 au 10 octobre 2015, quatre représentations.
Ballet Flamenco de Andalucía
Imágenes de Rafaela Carrasco et David Coria
Figure de la nouvelle vague du flamenco, Rafaela Carrasco a monté Imágenes pour les 20 ans de sa compagnie, le Ballet Flamenco de Andalucía. Il y a des souvenirs, des références aux maîtres, et du flamenco brut, puissant et unique.
Du 19 novembre au 5 décembre 2015, sept représentations.
Light Bird de Luc Petton
Après La Confidence des oiseaux et Swan, Luc Petton continue son travail autour des oiseaux dans Light Bird, cette fois-ci avec des grues de Mandchourie. Ces animaux sont un symbole d’immortalité en Asie et ont inspiré des contes et légendes. Autour de quatre de ces oiseaux de grande taille aux sauts parfois impressionnants, deux danseuses coréennes. Si visuellement le travail de Luc Petton est fascinant, la façon dont il utilise les oiseaux peut parfois êtes dérangeants, puisqu’ils sont guidés (en tout cas pour Swan) par la nourriture que laissent les danseuses sur scène.
Les 28 et 29 janvier, deux représentations.
Badke de Koen Augustijnen
Dans ce spectacle, les chorégraphes Koen Augustijnen et Rosalba Torres, ainsi que la dramaturge Hildegard De Vuyst, décuplent la force de joie de cette danse tout en la métissant avec des influences venues des quatre coins du monde. Ils en exploitent toutes les possibilités et toutes les variantes, avec dix performeurs palestiniens, issus de disciplines artistiques différentes (danse contemporaine, hip hop, capoeira, cirque).
Les 6 et 7 avril, 2016, deux représentations.
Cloud Gate Dance Theatre
Rice de Lin Hwai-min
Depuis sa création en 1973 à Taiwan, Cloud Gate s’est fait une place dans le monde de la danse contemporaine, s’appuyant à la fois sur les principes du Tai-chi, de la méditation, sur les techniques de l’opéra chinois et de la danse occidentale.Rice célèbre les vertus de la culture traditionnelle du riz. La lenteur, les poses sculpturales puis la frénésie des vingt-quatre danseurs sur le plateau font écho aux images d’un film projeté sur une toile immense. Le répertoire musical va des musiques et chants traditionnels chinois à des arias de Saint-Saëns et Mahler.
Du 27 au 30 avril 2016, quatre représentations.
Hofesh Shechter Company
Barbarians de Hofesh Shechter
La Hofesh Shechter Company passe régulièrement en France et à la Maison de la Danse. Dans Barbarians, le chorégraphe exprime dans son œuvre un point de vue ironique et sombre sur les pouvoirs qui gouvernent la société, entraînant des individus à suivre des causes qui les dépassent. Lumières puissantes, percussions massives dont il signe aussi la partition : son savoir-faire combine tous les paramètres théâtraux pour en opérer une synthèse imparable et déstabilisante. Parfois trop, une partie du public ne suit pas forcément des pièces qui peuvent être parfois physiquement difficile.
Du 7 au 11 juin 2016, cinq représentations.
Les découvertes
Jeunes talents chorégraphiques, compagnies encore peu connues en France… Ce sont les spectacles « découverte ».
Do you be de Nawal Lagraa-Aït Benalla
Ce projet est né d’une volonté de mettre en avant des femmes artistes et chorégraphes, encore trop peu visibles (ndlr : on compte 30 chorégraphes hommes pour 12 chorégraphes femmes pour cette saison 2015-2016 à la Maison de la Danse). Au travers de huit corps de femmes aux bagages différents (hip hop, danse africaine…), la chorégraphe met en lumière et en mouvement la force et la puissance féminine. En regard, un solo de Nawal Lagraa, qui témoigne de l’errance d’une femme, d’un parcours déséquilibré par les tempêtes de la vie, complète ce programme.
Du 8 au 10 octobre 2015, trois représentations.
Pavement de Kyle Abraham
Alerte jeune talent ! Après avoir travaillé avec Bill T. Jones, Kyle Abraham s’est lancé dans la chorégraphie et a monté sa propre compagnie, où il explore l’histoire de la communauté afro-américaine. Pavement est inspiré du film Boyz’N The Hood de John Singleton, et se situe sur un terrain de basket au cœur des quartiers noirs Pittsburgh, ravagés par les guerres de gangs dans les années 1990. 20 ans plus tard, Kyle Abraham, qui vient de cette ville, scrute cette époque et les évolutions de sa société.
Du 24 au 26 novembre 2015, trois représentations.
Yacobson Ballet
Giselle de Jean Coralli et Jules Perrot
La Maison de la Danse se tourne peu vers la danse classique, et c’est bien dommage. Le ballet reste en effet sous-représenté dans une ville pourtant phare de la danse aujourd’hui. Giselle sera le seul du genre de la saison, dansé par le Yacobson Ballet. Troupe russe dirigée par un ancien danseur du Mariinsky, elle reste méconnue en France, où elle a entamé depuis janvier une tournée avec Giselle. À découvrir.
Du 23 au 31 janvier 2016, huit représentations.
Compagnie S’poart
Rouge de Mickaël Le Mer
Rouge : c’est le leitmotiv de Mickaël Le Mer, chorégraphe hip hop, dans cette nouvelle pièce. l’artiste cherche à travers l’évocation de cette couleur à révéler ce qui lui tient à cœur dans sa danse : la fragilité de son humanité et la richesse des rapports aux autres. Dans une scénographie architecturée, les sept interprètes masculins, tous virtuoses de breakdance, expriment les passions contrastées que le rouge leur inspire.
Du 23 au 26 mars, quatre représentations.
Jeune Ballet du CNSM de Lyon
Chaque année, le Jeune Ballet du CNSM de Lyon investit la Maison de la Danse pour présenter son spectacle. En 2016, il comprend quatre pièces, toutes créées pour cette troupe de jeunes talents : Mozart à 2 de Thierry Malandain et des créations de François Chaignaud & Cecilia Bengolea, de Hervé Robbe et de Michèle Noiret.
Les 19 et 20 mai 2016, deux représentations.
Les spectacles inclassables
De la danse ? Du théâtre ? De la performance ? Un peu de tout ça pour ces spectacles inclassables et surprenants. Plusieurs y mêlent le numérique et l’interactivité avec le public.
Dancing Grandmothers de Eun-Me Ahn
Celle que l’on surnomme la « la Pina Bausch de Séoul » reste confidentielle en France. Elle passe par la Maison de la danse pour monter Dancing Grandmothers, un travail qui mélange 10 danseuses professionnelles et 12 grands-mères Corée du Sud. Eun-Me Ahn a écumé les villages de son pays, demandant à des femmes entre 70 et 90 ans de danser spontanément devant la caméra. Cela en a donné un film, élément central du spectacle.
Les 10 et 11 février 2016, deux représentations.
Journal d’un seul jour d‘Annick Charlot (création)
Voilà un spectacle original ou l’interactivité et le public lui-même ont une forte place. La performance dure en fait 24 heures, avec huit épisodes chorégraphiques de 15 à 60 minutes répartis sur la journée. L’histoire commence un soir, se poursuit jusqu’au lendemain, mais chacun peut, à sa guise, suivre un seul, plusieurs ou tous les épisodes. Certains seront annoncés sur le site internet de la Maison de la Danse, d’autres convoqueront le public à des rendez-vous secrets par téléphone, via les réseaux numériques, un journal…
Le 6 mai 2016, une représentation.
Marcel de Jos Houben et Marcello Magni
Le premier est belge et longiligne, le second est italien et un peu rond. Formés à la grande école parisienne de Jacques Lecoq qui a mis en avant l’importance du corps dans le théâtre, Jos Houben et Marcello Magni sont rompus à l’art du mime, à cette science du corps et ce génie du gag qu’ils décrètent eux-mêmes comme des « poèmes ». Leur spectacle Marcel est un explosif duo clownesque. Pas d’histoire, si ce n’est le prétexte d’une audition pour on ne sait quel futur spectacle. Presque aucun mot dans cette suite de numéros saugrenus où est célébré l’univers burlesque.
Du 31 mai au 2 juin 2016, trois représentations.
Festival La Maison Sens Dessus Dessous
Cinq jours de danse, dont une grande journée le 19 mars, pour découvrir les jeunes talents de la chorégraphie.
Groupe Entorse
Haute Résilience de Samuel Lefeuvre
« Dans la performance Haute Résilience, Samuel Lefeuvre déploie un grand engagement physique, où tout son corps semble en lutte avec des forces invisibles, renversé comme un fétu de paille, mais se relevant toujours. Véritable danseur-caoutchouc, il excelle dans l’art de l’improvisation« .
Du 15 au 17 mars 2015, trois représentations.
Vader de Peeping Tom
Les spectacles de Peeping Tom – entre cirque, théâtre et danse – sont de ceux qui restent en mémoire par leur inventivité et leur surréalisme. Dans ce nouveau spectacle dont l’action se déroule dans une curieuse maison de retraite, les interprètes virtuoses ont quitté le monde des vivants, mais n’ont pas tout à fait encore rejoint celui des morts. Au centre de cette antichambre poétique et poignante, trône la figure du père (vader en flamand), sa mythologie, son aura et son étiolement.
Du 15 au 17 mars 2015, trois représentations.
Compagnie Le Phalene
Je clique donc je suis / Petite forme de science-fiction magique de Thierry Collet
N’éteignez pas vos téléphones portables ! Le public est même prié de venir avec ses objets connectés. Thierry Collet, comédien et magicien, est allé sur le campus Google de San Francisco. Il en a ramené une réflexion sur nos données les plus personnelles qui ne le sont plus vraiment, à travers ce spectacle interactif. « Comment l’intelligence artificielle peut prendre le pouvoir… »
Le 19 mars, deux représentations
Soirée Blanaru/Lomoff/Gallois
Aurora de Meytal Blanaru, Three studies of flesh de Mélanie Lomoff et P=mg de Jann Gallois
Nouvelle soirée « chorégraphes femmes » avec trois talents du hip hop à suivre de près. La première se questionne sur le conditionnement de l’éducation et des normes sociales. La deuxième s’inspire de Francis Bacon et la troisième image un monde où la gravité serait décuplée.
Le 19 mars, deux représentations.
Collectif Ès / Noé Soulier
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie de Sidonie Duret, Jérémy Martinez et Émilie Szikora et Removing de Noé Soulier (création 2015)
« Une soirée, deux spectacles : la dérision du Collectif Ès et la recherche formelle de Noé Soulier. Deux facettes de la création d’aujourd’hui, sur le fil ténu de l’humour simple et du propos sensible« .
Le 19 mars, une représentation.
Pour les enfants et adolescent-e-s
Ces spectacles conviennent particulièrement au jeune public, pour leur faire découvrir la danse sous toutes ces formes. Mais les adultes ne devraient pas s’y ennuyer non plus, la qualité des spectacles est là.
Pan-Pot ou modérément chantant du Collectif Petit Travers
Du jonglage sur du Liszt, Mozart, Bach ou Wagner piano, cela vous tente ? Le Collectif Petit Travers promet de sortir des show traditionnels de jonglage, pour offrir un vrai spectacle où danse et musique se rejoignent. Les balles fusent, en coïncidence totale avec les propositions du piano.
Du 14 au 19 octobre 2015, cinq représentations
CNDC d’Angers
Deli Commedia Variation de Merce Cunningham et Robert Swinston et La Boîte à Joujoux de Robert Swinston
Faire découvrir l’univers parfois austère de Merce Cunningham à des enfants ? Le CNDC d’Angers prend le pari avec deux pièces originales. Deli Commedia est une adaptation scénique d’une vidéodanse éponyme réalisée par Elliot Caplan en 1984 et chorégraphiée par Merce Cunningham. Conçue comme une comédie burlesque, la chorégraphie est un clin d’oeil aux farces improvisées de la commedia dell’arte ou du cinéma muet. Dans La Boîte à Joujoux, Robert Swinston remet au goût du jour la fameuse histoire du soldat qui tombe amoureux d’une poupée, qui a donné son coeur à un Polichinelle.
Du 12 au 14 novembre 2015, trois représentations.
Compagnie Vlovajob Pru
Le tour du monde des danses urbaines en dix villes de François Chaignaud, Cecilia Bengolea et Ana Pi
Il ne s’agit pas ici véritablement de spectacles, mais de conférences dansées d’une quarantaine de minutes sur les danse urbaines à travers le monde. Le Krump à Los Angeles, le Dancehall à Kingston, le Pantsula à Johannesburg, le Voguing à New York… Pour chaque danse, l’artiste donne des informations sur l’origine de ces danses , le contexte sociologique qui les a vu naître, les styles musicaux associés et le sens qu’elles ont pris et leur éventuelle évolution. Le tout se termine par grande initiation à ces danses.
Du 1er au 5 décembre 2015, sept représentations.
Asa Nisi Masa de José Montalvo
José Montalvo a gardé une âme d’enfant, il le prouve une fois de plus avec Asa Nisi Masa. Puisant dans les contes, terrain privilégié du merveilleux, le chorégraphe compose un ensemble virtuose de vingt récits chorégraphiques miniatures, dont le point commun est de mettre en scène des animaux et des humains. Les premiers sont virtuels, les seconds bien réels incarnés par cinq danseur-se-s. Une réussite idéale pour retomber en enfance.
Du 5 au 9 janvier 2016, huit représentations.
Il n’est pas encore minuit… par la Compagnie XY
Créé pour la Biennale de la Danse de Lyon, Il n’est pas encore minuit… n’a depuis cessé de tourner avec un certain succès. L’excellence de la Compagnie XY en font l’une des meilleures troupes du cirque contemporain. Ça fuse, ça saute et ça s’envole, sur du swing des années 1920.
Du 12 au 20 janvier 2016, sept représentations.
Compagnie fêtes galantes
La Belle au bois dormant de Béatrice Massin
Entre deux importantes productions, Béatrice Massin s’est offert une petite respiration avec cette adorable relecture de La Belle au bois dormant. Trois artistes formidables, une danse toute simple mais si belle, deux accessoires, des références à l’histoire de la danse et à l’histoire tout court, suffisent pour faire revivre ce conte de fées, revu et corrigé par Béatrice Massin. Qui interroge aussi les plus jeunes sur le pouvoir de l’imagination, qui n’a aucune limite si on lui laisse un minimum de liberté.
Du 8 au 12 mars 2016, six représentations.
Compagnie Stylistik
Résistances d’Abdou N’gom
C’est après l’écoute de la création musicale Sarajevo du compositeur Thomas Millot qu’est né pour Abdou N’gom le désir de la création de Résistances, pièce chorégraphique pour sept danseurs. Autour des notions d’oppression et de liberté, de tragique et d’espoir, cette création plongera les corps des interprètes dans une lutte pour survivre, dans un combat à l’issue incertaine. Il fera appel à la cohésion du groupe, à la solidarité, à la résistance.
Les 26 et 27 mai 2016, quatre représentations.
Et vous, qu’est-ce qui vous tente le plus dans cette programmation ?