Soirée Balanchine/Millepied/Robbins et 20 danseur-se-s pour le XXe siècle – Qui voir danser sur scène
Le Ballet de l’Opéra de Paris fait sa rentrée dès le 22 septembre au Palais Garnier, avec une double soirée mixte (si l’on peut dire). D’un côté, un programme américain avec l’entrée au répertoire d’Opus 19/ The Dreamer de Jerome Robbins, la création Clear, Loud, Bright, Forward de Benjamin Millepied et Thème et variations de George Balanchine. De l’autre, plus tôt, un parcours mis en place par Boris Charmatz, où un groupe d’interprètes reprend les classiques du XXe siècle dans les espaces publics.
La soirée propose globalement de belles distributions, avec des Étoiles présentes et quelques jeunes talents. Le programme s’annonce brillant. Le point noir reste bien sûr le Défilé, donné uniquement lors d’un gala surtaxé.
Pour les nouveaux lecteurs et nouvelles lectrices, ce point sur les distributions se veut être comme un point de départ de chaque série. Il est fait en toute subjectivité, et reste évidemment ouvert aux commentaires contraires au fil des représentations.
Opus 19/ The Dreamer de Jerome Robbins
Les distributions étoilées (pas de choix particulier)
Laëtitia Pujol et Mathias Heymann : les 26 et 28 septembre, les 1er et 4 octobre.
Edit : Laëtitia Pujol est finalement retirée des distributions. Elle est remplacée par Amandine Albisson les 26, 28 septembre et le 1er octobre, par Muriel Zusperreguy le 4 octobre.
Laëtita Pujol est à l’aise dans ce répertoire néo-classique, sa technique vive peut y faire des merveilles. Mathias Heymann est moins habitué, mais le danseur est en grande forme et surprend régulièrement. Ce partenariat n’est pas souvent en scène (dernier souvenir lors d’un Lac des Cygnes où ils n’avaient pas grand-chose à se dire, mais c’était il y a cinq ans). Ils sont en tout cas physiquement assortis. À suivre.
Amandine Albisson et Mathieu Ganio : les 22, 25 et 30 septembre, les 2, 5, 7 et 10 octobre.
Pas sûr non plus qu’Amandine Albisson et Mathieu Ganio aient souvent dansé ensemble, mais pourquoi pas. Mathieu Ganio brille dans Jerome Robbins avec sa danse musicale, ciselée et si élégante. Il apporte cette petite touche si particulière à ces ballets, les amenant dans un autre monde. Amandine Albisson, cela dépend de son inspiration (cette danseuse m’a personnellement étonnée, dans les deux sens). Ce peut être la belle surprise de la soirée.
Laura Hecquet et Pierre-Arthur Raveau : les 9 et 11 octobre.
Laura Hecquet est sûrement l’Étoile la plus sensible à ce répertoire américain. Il faut dire que sa danse fine et musicale y fait des merveilles. C’est là encore un état d’esprit particulier, qui amène ces ballets dans autre chose que du simple joli à regarder. Le jeune Pierre-Arthur Raveau fait son grand retour en scène après un an de blessure. Lui aussi se sent à l’aise dans ce répertoire. Le partenariat semble bien assorti, c’est peut-être, pourquoi pas, le début d’un couple durable en scène.
Clear, Loud, Bright, Forward de Benjamin Millepied
Léonore Baulac, Éléonore Guérineau, Aubane Philbert, Marion Barbeau, Letizia Galloni, Laurène Levy, Roxane Stojanov, Ida Viikinkoski, Axel Ibot, Florimond Lorieux, Germain Louvet, Allister Madin, Hugo Marchand, Marc Moreau, Yvon Demol et Jérémy-Loup Quer : du 22 septembre au 11 octobre.
La même distribution danse cette création pour toutes les représentations. Benjamin Millepied a choisi des jeunes talents, uniquement du corps de ballet. On y retrouve d’ailleurs des interprètes qu’il affectionne, comme Léonore Baulac, Hugo Marchand, Letizia Galloni ou Germain Louvet. Une bonne occasion de voir ces jeunes talents en valeur, à défaut d’un ballet a priori vraiment novateur (ce qui peut ne pas l’empêche d’être agréable à regarder).
Thème et variations de George Balanchine
La distribution « S’il n’en fallait qu’une »
Laura Hecquet et Josua Hoffalt : les 22, 25 et 28 septembre, les 1er et 4 octobre. Avec Hugo Marchand le 7 octobre.
Laura Hecquet s’épanouit dans George Balanchine, elle devrait une fois de plus briller dans cette pièce virtuose, musicale et géniale. Josua Hoffalt n’est pas forcément le plus grand fan du chorégraphe, mais le danseur en grande forme ne devrait pas tricher sur scène. Les personnalités du partenariat semblent aussi bien assorties, un couple de première plutôt excitant.
La distribution Surprise
Valentine Colasante et François Alu : les 26 et 30 septembre, les 2, 5 et 10 octobre.
François Alu et Valentine Colasante dansent régulièrement ensemble, sans qu’il soit sûr qu’ils aient grand-chose à se dire. Lui est le danseur brillant que l’on connaît, qui a tendance à laisser un peu sa partenaire en plan (même si son travail de partenaire s’est beaucoup amélioré au cours de la saison précédente). Elle est une danseuse à la technique sûre, mais qui n’a pas forcément le style et ce petit panache supplémentaire. La répétition publique a laissé le suspens planer.
La distribution Jeune talent
Mathias Heymann et Héloïse Bourdon : les 9 et 11 octobre.
Un peu laissée de côté la saison dernière (mis à part sa série du Lac des Cygnes) Héloïse Bourdon est de nouveau mise en valeur en ce début de saison. Il serait en effet dommage de se passer de cette grande danseuse au charme certain et à la danse si intelligente. L’imaginer briller dans cette pièce de George Balanchine n’est pas très compliqué. Le partenariat choisi est par contre un peu plus curieux, les deux interprètes ne semblant pas très accordé-e-s sur la taille. À voir comment cela fonctionne en scène.
20 danseurs pour le XXe siècle de Boris Charmatz
Stéphanie Romberg, Caroline Bance, Marie-Solène Boulet, Myriam Kamionka, Alexandra Cardinale, Juliette Gernez, Anémone Arnaud, Julia Cogan, Noëmie Djiniadhis, Marion Gautier de Charnacé, Julie Martel, Caroline Osmont, Sofia Parcen, Benjamin Pech, Alessio Carbone, Yann Saïz, Pascal Aubin, Grégory Gaillard, Hugo Vigliotti, Jean-Baptiste Chavignier, Erwan Le Roux, Samuel Murez, Pierre Rétif, Francesco Vantaggio : du 22 septembre au 11 octobre.
La pièce est donnée à 18h, avant chaque représentation. Il s’agit d’un parcours dans les espaces publics du Palais Garnier, où les interprètes reprennent de grandes pièces du XXe siècle. À chacun-e de déambuler au gré de ses envies. L’idée est sympathique et permet une autre approche de la danse. La distribution réunit essentiellement des artistes en fin de carrière, à tous les stades de la hiérarchie, avec quelques jeunes talents.
Et vous, quelle distribution allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ?
has
Sans hésitation Héloïse Bourdon et Mathias Heymann qui devraient être sublimes ensemble et pour la première fois
Amélie Bertrand
@ Has : Excellent choix 🙂
Elisa
Ce sera le 11 octobre pour moi donc Hecquet-Raveau (que j’adore et que je suis absolument ravie de revoir sur scène) et donc également Bourdon-Heymann 🙂
Joelle
Ai vu Laura/Josua un peu stressés lors de la Générale du Gala. Ce soir c’est la découverte d’Opus 19 avec Amandine et Mathias + Thèmes & Variations avec Valentine et François ! J’ai hâte ! et je retourne le 9 pour découvrir Laura/PA et Héloïse/Mathias !!! Mais avec tout cela, j’aurai loupé Mathieu G…
Amélie Bertrand
@ Elisa : Je verrais cette même distribution un peu plus tôt, je suis très curieuse de voir les jeunes talents dans ces ballets.
@ Joëlle : Louper Mathieu Ganio et préférer Mathias Heymann, de votre part Joëlle, quel étonnement ;).
Joelle
et dire que je ne l’ai même pas fait exprès ! 🙂
rose
Peut on imaginer plus beau couple sur scène que Heymann / Bourdon pour interpréter Thème et Variations avec la grâce et la musicalité que Balanchine a voulu montrer dans son hommage à Petipa . Plus que trois jours .J’ai hâte.