La Source, inaltérable joyau du répertoire français – Ludmila Pagliero, Karl Paquette, Laëtitia Pujol et Emmanuel Thibault
Entre Rain, le Lac des cygnes et Rusalka, La Source confirme que le thermalisme est en vogue dans la saison 2014-2015 de l’Opéra national de Paris. Créé en 1866 par Arthur Saint-Léon et ressuscité en 2011 par Jean-Guillaume Bart, ce ballet féérique étanche une soif de Beau qui n’a été assouvie que par intermittence ces dernières années.
Au-delà de l’esthétique ondoyante de cette audacieuse reconstruction, La Source a fait émerger un nouveau genre salutaire qui pourrait être qualifié – assez oxymoriquement d’ailleurs – de « classique contemporain ». La grandeur de l’École française de danse y est ravivée après des décennies de déclin créatif et stylistique. Les ressorts de l’œuvre sont classiques du 19ème siècle : un triangle amoureux insoluble, un choc métaphysique entre le réel terrestre (chatoyants Caucasiens nécessairement féroces) et l’irréel poétique (êtres surnaturels nécessairement bons), une fragrance orientaliste et une issue tragique.
Il fallait toute l’intelligence de Jean-Guillaume Bart, ancien danseur étoile de l’Opéra national de Paris, chorégraphe fort d’une collaboration fructueuse avec Christian Lacroix, Eric Ruf et Clément Hervieu-Léger, pour restituer l’essence purificatrice de La Source. Le ballet devient ode à la vie contemplative dans un esprit très 21ème siècle. Avec cet inaltérable joyau du répertoire français, le Palais Garnier retrouve son lustre d’antan et permet aux artistes de déployer leur absolu génie dans une distribution trois Étoiles. Ludmila Pagliero, Karl Paquette et Laëtitia Pujol ont annoncé la couleur à l’occasion de la première, samedi 29 novembre. À cet égard, la prise de rôle de Laëtitia Pujol – subjuguante de finesse et d’émotion – dans les atours de Nouredda est peut-être la plus saisissante de l’année.
La magie de La Source est également imputable à la complémentarité et à la beauté de la musique composée par Minkus et Delibes en leur temps. La partition est très éloignée des effluves orientalistes du ballet. Les mélomanes les plus puristes ont pu s’offusquer de l’hérésie d’une telle alliance entre la verve piquante de Minkus et la clarté mélodieuse de Delibes, compositeur estimé plus noble et capable d’intonations lancinantes. La direction musicale de Koen Kessels, de l’orchestre Colonne, est infiniment nuancée et souligne les mouvements des danseurs tout comme le fil de l’histoire.
Des cordages usés tombent du ciel comme des lianes enchevêtrées et des stalactites. Des tentures rouges – rideaux de théâtre déchirés – évoquent sobrement le faste des sultanats d’Orient tout comme l’idée que le temps a suspendu son vol. La profusion de paillettes et de cristaux des costumes, touche de Swarovski, contraste avec le décor très épuré et atemporel d’Eric Ruf, dont le travail est sublimé par un jeu de lumière raffiné. Lumière bleuté, lunaire et solaire rythment le cycle du jour et de la nuit.
Pour ce premier tableau animiste, il faut se figurer des nymphes diaphanes ornées de cristaux et drapées d’un organza qui rappelle les « myosotis aux fleurs bleus » qu’évoquait Théophile Gautier dans son poème La Source. Bleu myosotis, mauve lilas et vert opaline composent un effet chromatique délicat dans cette clairière nichée dans une montagne du Caucase. Tout respire la quiétude et l’harmonie des éléments. Dans un univers bleuâtre, ces créatures graciles adoptent dans l’arrière-fond des poses presque sensuelles qui les rapprochent de leurs aïeules originelles : les nymphes grecques. Cette représentation de la jeune fille en fleurs qu’à moitié innocente est peut-être aujourd’hui encore inspirée du tableau La Source d’Ingres. Rappelez-vous cette laiteuse ingénue à la féminité naissante. Parmi ces naïades, l’on remarque l’adorable Charline Giezendanner et l’élégante Héloïse Bourdon. Preuve qu’elles ne devraient plus être noyées dans la masse.
Place aux hommes. Un elfe facétieux vert irisé virevolte allègrement en battant jetés, assemblés et échappés dans la tradition de l’École française de danse, ce fameux style du bas de jambe lentement sacrifié à la « modernisation du répertoire ». Le rôle de Zaël exige une technique virtuose. Or, Emmanuel Thibault – remplaçant de Mathias Heymann pour qui le personnage semblait être taillé sur mesure – a une technique un peu faiblarde. Ses jetés manquent de souffle et ses sauts d’amortissement. La petite batterie est un peu brouillonne. Mais son expressivité et son sens comique notable font de lui un Zaël très attachant.
Ses acolytes en bleu – des elfes ? – s’animent de la même frénésie primesautière sur la musique malicieuse de Minkus. Les notes enchanteresses qui s’échappent de la fosse d’orchestre font penser à une nuée de libellules piquées d’une dansomanie aigüe, à des feuilles qui bruissent sous le vent et à des oiseaux rieurs. Mais parfois une pointe de mélancolie s’y glisse et serre un peu le cœur. Serait-ce une scène issue du Songe d’une nuit d’été ? Côté masculin, les costumes laissent perplexe. Une combinaison tie and dye dans les tons bleu ou vert agrémentée de grosses paillettes dorées. Le tout ressemble à s’y méprendre à une gouache de fête des mères d’école maternelle. Fort heureusement, point de collier de pâtes pour couronner le tout. Et le talent des danseurs permet d’occulter cette étrange faute de goût.
L’aurore se lève et les esprits enchantés de la clairière s’évanouissent. Seul Zaël, observateur amusé du monde des humains, reste en retrait dans les arbres. Opposition métaphysique entre deux mondes et… manichéenne. Les êtres terrestres qui prennent possession des lieux sont des Caucasiens tonitruants, bons vivants et un brin rustres. Abstraction faite de leur incohérence culturelle, les costumes sont brillants aux sens propre comme figuré. Imaginez des cosaques rustiques sous leurs larges toques en fourrure, des poupées à la russe sous leurs fichus, enveloppées de tissus ethniques aux couleurs chaudes et chaussées de bottines de cuir souple rouge ! Caucasien-en-chef de talent : Vincent Chaillet (dans la peau de Mozdock) excelle dans les danses de caractère de ce plaisant tableau. Technique solide, présence irradiante, aplomb d’un grand danseur, fougue et finesse, Vincent Chaillet conjugue précision dans sa danse et charisme dans son interprétation. Il a su emprunter au style spectaculaire du Bolchoï (exquis sauts de chat à la russe) tout en conservant une retenue toute française. Mozdock veille au grain sur le convoi qui transporte sa sœur, Nouredda, vers le Khan auquel elle est promise.
Danseuse majestueuse, Laëtitia Pujol se révèle être une dentellière. Lors de la première de La Source, en 2011, elle devait incarner Naïla (ndlr pour cause de blessure, elle n’a pas pu danser à l’époque) et ô surprise la voilà à présent du côté des êtres matériels. Sa Nouredda fuchsia et turquoise n’est peut-être pas encore complètement terrestre. En effet, lorsqu’elle marche au milieu de ses pairs en liesse, étrangers à sa singularité, son visage se pare d’une belle expression dolente et son regard mélancolique se perd vers les cimes d’un ailleurs énigmatique auquel elle semble aspirer. Seule dans la foule, elle cherche déjà inconsciemment à s’émanciper de ce groupe étouffant qui l’escorte vers un mariage – qu’elle ne sait pas – arrangé. Inspirée, habitée, romantique, la Nouredda de Laëtitia Pujol n’est pas la jeune fille hautaine promise par le livret mais l’héroïne profonde et dramatique du tableau de Degas Portrait de Mademoiselle Eugénie Fiocre ; à propos du ballet La Source.
Entre les deux rives navigue Djémil (Karl Paquette, affublé d’un costume de chasseur-cueilleur kaki du plus sobre effet dans cette débauche de cristaux scintillants), chasseur proche de la nature mais bel et bien ancré dans une réalité terrestre. Karl Paquette ne distingue son personnage en rien dans ce ballet et c’est peut-être la meilleure manière d’incarner Djémil, ce trait d’union entre le monde visible et invisible. Insensible au charme des nymphes, il pose son regard sur Nouredda et ne peut plus l’en détourner.
Aussi, quand la demoiselle sur le départ exige une fleur inaccessible qu’elle a aperçue au sommet d’un arbre, il sort de sa cachette empli de hardiesse pour la lui remettre. Fleur du mal, signe précurseur du cruel harem qui l’attend à la cour du Khan ? Non. Talisman qui lie les êtres surnaturels de la clairière à la vie. Sous le regard médusé de son frère Mozdock, Nouredda s’est voilée à la vue de cet étranger entreprenant. Mais Djémil, amoureux transi, semble peu respectueux de la pudeur de sa muse et dans un élan passionné, il lui prend le visage des deux mains. Sacrilège. Les Caucasiens, ces brutes épaisses, se chargent de le corriger avec sévérité, jettent la fleur si précieuse au sol et reprennent leur route jusqu’au Palais du Khan, laissant Djémil inerte sur le sol.
« Debout contre le roc, la Naïade argentine » Théodore de Banville, La Source
L’esprit de la source, la féé Naïla, apparaît au crépuscule. Pour ce personnage surnaturel, Ludmila Pagliero pouvait puiser à loisir dans une mythologie folklorique très riche du XIXème siècle : sylphide, wili, ondine, roussalka. Elle s’approprie subtilement un peu de chacune pour incarner une fée châtiée à la grâce indéniable. De cette danseuse argentine – à double titre dans ce ballet – nommée étoile en 2012, l’on connaissait la technique irréprochable, les lignes harmonieuses et le style plus français que français que Louis XIV avait ainsi défini « la primauté de l’harmonie, la coordination des mouvements, la justesse des placements et le dédain de la prouesse ». Les gestes de Ludmila Pagliero sont moelleux et semblent résister aux lois de la pesanteur, aboutissant à une danse cristalline qui la sépare du commun des mortels. Son visage dégage une douce expression bienveillante confirmant la justesse de son interprétation.
Féérique, Naïla n’en demeure pas moins capable de sentiments humains. Elle s’éprend de Djémil lequel, ingrat, n’a d’yeux que pour Nouredda, laquelle capricieuse attend impatiemment son mariage avec le Khan. Leur pas de deux n’est pas particulièrement savoureux. Mais peut-il y avoir une fusion entre le terrestre Djémil et l’aquatique Naïla ? Cet amour unilatéral qu’elle porte à Djémil est empreint de pureté : quand celui-ci dit vouloir revoir et conquérir Nouredda, Naïla accepte de se dévouer toute entière à cette réunion.
Au Palais du Khan du deuxième acte, antre d’un Orient voluptueux, les odalisques vénéneuses complotent contre Dadjé, la Favorite (formidable Nolwenn Daniel) en se toisant les unes les autres. Les femmes du harem sont interprétées par les danseuses qui incarnaient les nymphes du premier acte. Dualité de la femme ? Manichéisme atténué ? Les deux mondes finissent par s’entremêler. Leurs costumes sont un véritable ravissement visuel : saris rose et orange et voiles nacrés magnifient des chorégraphies aux lignes sinueuses (ports de bras épaulés, pas déhanchés, mains ciselées). Le Khan (séduisant Alexis Renaud bleu et or) est toutefois indifférent à l’agitation intéressée qu’il suscite. Il attend sa promise, Nouredda, habillée d’un costume aux couleurs pastel – corset vieux rose rehaussé de cristaux et jupon crème – qui la nimbe de pureté dans cet entourage vicieux.
Dans ce cadre, Laëtitia Pujol révèle un lyrisme inouï par une danse à la sensualité élégante. Féline, elle devient un peu plus terrestre mais reste dominée par une force spirituelle qui resplendit sur scène. Saisissante et insaisissable dans la variation de Nouredda, Laëtitia Pujol surprend par un jeu nuancé. Ses bras aériens se muent soudainement en tentacules insidieuses puis redeviennent ailes gracieuses alors que des émotions finement exprimées se succèdent sur son visage d’habitude grave.
Mais un choc métaphysique se prépare. Les êtres surnaturels entourés de Djémil, grimé en troubadour, troublent le monde de débauche des Caucasiens pour un interlude comique qui fait baisser un temps la tension dramatique. L’éthérée Naïla venue à la rescousse de la fleur en péril semble irréelle par sa blancheur immaculée. A un tel point qu’elle en éclipse Nouredda aux yeux du Khan qui s’enflamme pour la fée, sans pitié pour sa fiancée à qui il inflige une humiliation publique. Tout d’abord en retrait, Nouredda, meurtrie à l’extrême, est déshabillée par les odalisques et chassée de la cour où elle est déshonorée, pour la plus grande joie de ses rivales.
Le pas de deux de retrouvailles – si peu spontanées – entre Nouredda et Djémil est très émouvant. La musique déchirante de Delibes se suffirait presque à elle-même. Nouredda se refuse à Djémil et s’obstine à lui échapper dans une variation qui ravive le souvenir de Tatiana résistant en vain à Eugène Onéguine dans le ballet éponyme de John Cranko. Jolis portés, arabesques implorantes et languissantes, soumission et rébellion. Il faut l’intervention de l’esprit de la source, Naïla, pour apaiser ces amours contrariés. Le pas de deux s’élargit à un pas de trois qui rappelle celui de La Sylphide, dans une dynamique toutefois contraire. Mais impuissant et fade dans sa séduction, le chasseur Djémil ne réussit qu’à s’attirer les foudres d’un Mozdock enragé très représentatif du « Tchétchène » qui « aiguise sournois sa lame » de la berceuse cosaque de Lermontov. Statufiée, Nouredda est portée dans les bras de Djémil jusque dans la clairière du premier acte pour un dernier tableau.
Le sacrifice – corollaire du dilemme – est un thème récurrent du ballet classique, comme une réminiscence des tragédies antiques. Sacrifice passif ou actif ont constitué les nœuds majeurs des ballets tels que Giselle, La Sylphide, La Bayadère, le Lac des cygnes, La Dame aux Camélias, ou plus récemment Légende d’amour. Dans La Source, le sacrifice consenti de Naïla à l’union de deux cœurs étrangers agit comme une allégorie du saccage de la nature. Si l’on osait l’analyse capillotractée, l’on verrait en filigrane un message écologique, une invitation à l’animisme, une ode à la vita contemplativa ainsi qu’une critique du désenchantement du monde.
Ce désenchantement se mesure jusque dans le ballet de l’Opéra de Paris dont les dernières créations ont privilégié une approche abstraite et épurée (Daphnis et Chloé en mai 2014 par exemple) des grands mythes quand elles n’ont pas tout bonnement évacué l’aspect narratif et légendaire du ballet. L’ultime tableau de La Source dépeint le dernier souffle de l’altruiste Naïla qui se défait de sa fleur – symbole de sa vie – pour faire revivre Nouredda. L’esprit de la source s’éteint et Djémil et Nouredda enamourés grâce au sacrifice de Naïla s’éloignent égoïstement vers leur bonheur commun.
Au 19ème siècle contemporain de la création originale de La Source, le Caucase a nourri l’imaginaire de nombreux écrivains romantiques (Chateaubriand, Dumas, Lamartine) et parnassiens (Gautier, Banville). Le récit de voyage s’érige alors en genre littéraire à part entière. Mais au 21ème siècle, comment mettre en scène un Orient envoûtant, alors qu’il est ensanglanté par une actualité douloureuse ? Et comment représenter le monde des êtres surnaturels quand le scientisme a bousculé les représentations mystiques et existentielles ? Jean-Guillaume Bart a préféré la valeur éternelle des mythes aux sujets historiques, par nature passagers de l’histoire, et a réveillé à traits colorés la part d’irrationnel qui sommeille encore en chacun. Le succès du ballet illustre ce désir intemporel de féérie, d’ailleurs facticement mystérieux et d’évasion mentale.
La Source de Jean-Guillaume Bart, par le Ballet de l’Opéra de Paris, au Palais Garnier. Avec Ludmila Pagliero (Naïla), Karl Paquette (Djémil), Laëtitia Pujol (Nouredda), Emmanuel Thibault (Zaël), Vincent Chaillet (Mozdock) et Nolwenn Daniel (Dadjé). Samedi 29 novembre 2014.
Pascale
J’ai déjà mes billets pour la Source et votre article me rend impatiente de découvrir ce ballet qui semble très poétique. Et si je n’avais pas pris de billet, je n’aurai qu’une envie : en acheter !
Merci
Jade
J’espère que La Source sera à la hauteur de vos attentes ! Une jolie bulle poétique dans le froid de décembre… N’hésitez pas à nous faire part de vos impressions quand vous aurez vu ce ballet. Merci à vous !
MUC
Je trouve votre article très bien, très documenté et bien articulé. J´ai vu ce ballet en 2011 que j´ai beaucoup aimé sans trop me préoccuper de l´argument, votre présentation me permettra peut être de le revoir sous un autre angle !
Merci
Jade
Merci beaucoup pour vos aimables mots ! Je suis heureuse que cela vous donne envie de revoir ce ballet.
Audrey
Je n’avais pas pris de billet…. mais votre article m’a donné tellement envie que j’y vais finalement demain soir! Merci 🙂
Jade
Merci Audrey pour votre merveilleux message, comme celui des deux autres lecteurs/lectrices avant vous. J’espère que vous ne serez pas déçue et que je n’ai pas créé de fausses attentes malgré moi. Il y a quelques vidéos sur Youtube (avec le fabuleux Mathias Heymann et la lyrique Isabelle Ciaravola notamment). Passez une belle soirée demain au Palais Garnier en compagnie de nos excellents artistes !
Laetitia
Merci Jade pour cet article comme toujours passionnant et si vivant !
Jade
Merci Lætitia pour ce joli commentaire si encourageant.
lopatkino
Merci pour ce très bel article, il rend très bien compte de ce ballet qui enchante de manière délicate et subtile.
J’ai vu hier soir la distribution dont vous parlez, et je suis totalement d’accord avec vous sur Laëtitia Pujol : finesse, émotion, élégance ; du grand art et une danse très habitée, où chaque mouvement, chaque geste est porteur d’un sentiment.
Jade
Je suis ravie que vous ayez aimé le ballet, ainsi que l’interprétation de Lætitia Pujol, la dentellière ! Certains ont trouvé qu’elle surjouait, d’autres – comme vous et moi notamment – ont trouvé qu’elle était fine et habitée. Les autres artistes sont également très bons (Vincent Chaillet par exemple). Petit pincement au cœur pour Héloïse Bourdon et Charline Giezendanner, superbes nymphes et odalisques dans La Source, qui n’ont pas été promues hier au concours. Je vous souhaite d’être enchanté(e) encore de nombreuses fois à Garnier et à Bastille. Et merci pour votre gentille appréciation s’agissant de cette chronique.