Danse avec les stars, le débrief – Saison 12, la finale remportée par Billy Crawford et Fauve Hautot
Alors là, voilà une ouverture ! Pour sa finale, la saison 12 de Danse avec les stars a envoyé du lourd avec des artistes du Cirque Phénix pour accompagner les danseurs et danseuses. Un tableau qui en met plein les yeux comme on les aime ! Pour nous faire oublier le manque de suspens ? On ne va pas se mentir : depuis l’annonce des participant-e-s, l’on savait déjà que Billy Crawford était sur la rampe de lancement pour décrocher la coupe. Bingo ! Le chanteur a remporté cette finale de DALS avec la reine Fauve Hautot, qui avec quatre victoires au compteur dont trois d’affilée, rejoint la queen Denitsa Ikonomova. La finale fut comme le premier tableau : plein de belles performances malgré une réelle domination du couple. Place au débrief !
DALS saison 12, un petit bilan
Douzième saison de DALS, et la saison de trop ? On se demandait bien ça tout de même lors du premier prime poussif il y a quelques semaines. Malgré cette belle finale de haut niveau, trop de choses n’allaient pas cette année. D’abord les candidats et candidates, avec malheureusement trop peu de bons danseurs et danseuses dans le lot. Il en faut pour assurer le spectacle et il a bien fallu attendre quatre ou cinq prime avant d’avoir une soirée qui se tenait vraiment. Et puis les danses de salon qui s’éloignent un peu trop. Trop de danse contemporaine dès le début de la compétition, de modern’jazz, de valse contemporaine dont on n’a toujours pas compris ce que c’était, le fiasco du challenge Tik Tok vite vu vite oublié. Et si on en revenait aux basiques, aux dix danses de salon, avant d’élargir un peu pour les meilleurs au fur et à mesure des primes ? Cela vaut aussi pour le choix des musiques, pas forcément en accord avec les danses demandées.
La composition du jury était aussi dans cette veine : un seul vrai spécialiste des danses sportives, c’est trop peu ! L’apparition de Jean-Marc Généreux lors d’un prime a montré d’ailleurs combien il manquait. Revenons à la base là-encore : trois spécialistes et un danseur d’une autre discipline. François Alu a là-dessus très bien rempli son rôle : en empathie avec les personnalités mais juste, sachant apporter le bon conseil technique et sensible à ce que chacun.e dégageait sur le parquet. Et contrairement à d’autres, j’ai bien aimé son opposition avec Chris Marques, le véritable patron : c’est un peu la base de tout télé-crochet, et au final, leurs avis se retrouvaient finalement souvent, ils avaient la même exigence. Après des débuts prometteurs, Marie-Agnès Gillot est cependant restée trop discrète à mon goût. Elle était sûrement très bonne pédagogue pendant des répétitions, mais elle n’a pas su, sur le plateau, imposer sa marque. Quant à Bilal Hassani, malgré des tenus toutes plus folles les une que les autres – il a ressorti la combi de Britney sur Oups pour la finale ! – il n’avait pas assez d’expérience pour avoir une vraie valeur ajoutée aux candidats et candidates. Malheureusement, il n’a pas servi à grand-chose.
Est-ce que DALS doit s’accorder une petite pause avant de reprendre avec une nouvelle fraîcheur, comme la Star Ac’ ? C’est un peu ce que l’on ressent. Des changements devront en tout cas se faire pour la reprise, sous peine de faire définitivement la saison de trop – et cette saison 12 n’en était pas loin.
Première manche
Billy Crawford et Fauve Hautot – Un freestyle
Yeeeesss, mais que voulez-vous rajouter après cette presta de fou furieux ? Quel bon choix que Michael Jackson : on sent que Billy Crawford a appris à danser dessus, c’est dans cette musique qu’il est chez lui. Et Fauve Hautot a créé une chorégraphie au top : hyper technique, jouant le jeu en mêlant danse de salon, danse jazz et un peu de danse urbaine, sachant apporter de la nuance aussi tout en mettant la folle énergie du danseur en avant. Et quel couple ! À croire qu’ils avaient dansé ensemble toute leur vie. De la danse de haut niveau, du show : c’est pour ce genre de perf que l’on aime DALS ! « Il y avait tout dans ce freestyle« , résume François même si l’Étoile fait son difficile. Ce n’est pas le cas de Chris qui donne son premier 10 !
Stéphane Legar et Calisson Goasdoué – Un freestyle
Stéphane Legar, ou l’histoire de l’outsider qui a un peu déçu au fil de la saison. Un talent de danseur de fou, mais un candidat qui n’a pas suffisamment joué le jeu des danses de salon au fil des primes. Et son freestyle résumait bien la chose. Calisson Goasdoué – peut-on redire à quel point cette danseuse est magnifique au passage ? – a troussé une chorégraphie faite pour mettre le chanteur en avant, plutôt axé sur les danses afros. Là-dessus, ça marche sans problème : Stéphane Legar est un super danseur. Mais il ne dansait pas forcément avec sa partenaire, malgré quelques portés impressionnants et très bien faits. L’alchimie du duo était un cran en-dessous. On reste cependant sur une super prestation, qui met le sourire, qui donne du peps, solaire et vraiment chouette à regarder.
Carla Lazzari et Pierre Mauduy – Un paso doble
Ah, mon coup de cœur de cette saison 12 en termes de progrès. Quand elle est arrivée, l’on sentait déjà que Carla Lazzari avait beaucoup de qualité : les pointes tendus et de jolis ports de bras d’une fille qui pratique la danse, de la motivation, un charme adorable avec son partenaire Pierre Mauduy. Et au fur et à mesure des primes, la jeune chanteuse a pris son envol et de l’assurance, et a su montrer différentes facettes de ce qu’elle pouvait faire. À l’image de ce paso doble ! Sur Survivor des Destiny’s Child, Carla Lazzari a fait la show-woman, assurant une chorégraphie très technique et hyper bien menée, qui ne la mettait pas forcément dans sa zone de confort. Pierre Mauduy a su se montrer pédagogue pour la mettre en confiance malgré tout, bravo aussi à lui ! Un duo finaliste comme on les aime, et on ne voyait pas son jeune âge sur ce paso.
38, 39 et 39 points : les scores ont été serrés ! Stéphane Legar et Calisson Goasdoué restant un peu en dessous, ils sont éliminés de cette finale. Dommage en soi pour le chanteur, s’il s’était un peu plus plié au jeu durant toute la saison, il aurait pu continuer pour une étape supplémentaire.
Deuxième manche
Billy Crawford avec Fauve Hautot et Carla Lazzari avec Pierre Mauduy sont donc face-à-face, pour deux dernières danses. Qui n’ont pas fondamentalement changé nos regards sur les personnalités, mais qui ont été vraiment extra à regarder ! Voilà une finale de haut niveau !
Billy Crawford et Fauve Hautot entament le jeu avec un jive sur Footloose. Ça claque, c’est drôle, ça envoie du gros niveau et c’est un gros kiff : le chanteur montre sa position de grand gagnant ! Vraiment, quel plaisir de regarder ces deux ensemble, si complices et qui ne se reposent pas sur leurs lauriers : ce jive avait de sacrés pièges techniques. Le moment émotion est venu avec leur deuxième danse, la reprise de leur danse contemporaine d’il y a quelques primes sur Stromae. Et c’est peut-être là-dessus que Billy Crawford a remporté l’émission. C’était juste magique. Prenant, touchant, très personnel, avec une chorégraphie au millimètre sans tomber sur le surjeu, ce qui n’était pas évident. On le répète, mais c’est bien pour ce genre de prestation que l’on aime DALS ! De la danse de très haut niveau, sachant toucher au cœur et construite pour les caméras qui en accentuent les effets.
Carla Lazzari et Pierre Mauduy n’ont pas à rougir de leurs deux prestations. Mais ils ont montré qu’ils étaient un petit cran en-dessous. Et pour le coup, la différence d’âge – donc moins d’expérience, de vécu – s’est faite sentir. Leur freestyle était archi-bien mené, avec une certaine technique – hop, le grand jeté, les beaux portés, le travail de bras – et de l’émotion toute simple. Mais c’est vrai que la prestation faisait un peu moins d’effet que le jive stratosphérique de leurs concurrents. Le duo a ensuite choisi de reprendre la danse contemporaine de leur premier prime. L’on ne peut qu’admirer les progrès de dingue de la chanteuse. Mais l’intensité était là encore un cran en-dessous. Sans en avoir à en rougir !
Verdict
Il a fallu patienter avant le verdict. D’abord avec une danse de David Douillet et Chris Marques, teasée depuis le début de la finale. L’intérêt était lequel en fait ? L’humour paraît-il, nous on ne l’a pas trop perçu. Et on aurait bien aimé à la place une danse d’un juré – François Alu, là comme ça, au pif. Pas de regrets par contre pour le trio de Marie-Agnès Gillot avec Jordan Mouillerac et Anthony Colette. Ça, c’est une Étoile ! Merci MAG pour cette magnifique prestation de danse télévisuelle, que l’on vous met en bas de l’article, juste pour le plaisir.
Encore un peu de promo pour le spectacle de Chris et place aux résultats. Et avec 53,5 % des votes, ce sont Billy Crawford et Fauve Hautot qui remportent cette douzième saison de Danse avec les stars ! Une victoire attendue donc, mais au final l’un des meilleurs gagnants depuis le début de l’émission. Et un sacre de plus pour la divine Fauve, la reine de DALS avec Denitsa. Il y avait beaucoup d’émotions sincères chez ces deux artistes, une si belle complicité entre eux. Comme quoi DALS, malgré les errements de cette saison, n’a pas fini de nous étonner.
Nadege
Bonjour, je partage entièrement votre analyse. L’émission gagnerait à se renouveler autour des danses salon. Par exemple, Il serait même judicieux d’avoir des candidats dansant tous le même type de danse à chaque émission ce qui permettrait de réellement pouvoir les comparer. De plus, les candidates sont souvent moins bien notées, il faudrait également prendre en compte cet écart.