Danse avec les stars : saison 4 épisode 3
Danse avec les stars saison 4, c’était parti comme un one-shot, et voilà que ça devient une habitude. Public facile je suis et je reste.
Ce troisième prime a été marqué par deux choses.
De un, l’avant-dernière place de Brahim Zaibat et Katrina Patchett. C’est-à-dire que le jury a considéré que ce couple a moins bien dansé que Laurent Ournac ou Titoff. Voilà voilà voilà, à force de faire croire que Brahim n’est pas le favori, la prod va réussir à le perdre bien trop tôt. Peut-être aussi que le jury est plus exigeant avec lui, lui en demande plus… Quoi qu’il en soit, ça a donné un classement de l’ordre du grand n’importe quoi. Jean-Marc Généreux s’en est presque excusé sur la fin, en revoyant la prestation de Brahim et en soulignant ses qualités de danseur.
De deux, nous avons appris ce soir qu’un Boléro, ça ne se danse pas uniquement sur une table rouge avec la musique de Ravel. C’est aussi une danse de salon qui peut se danser sur du Jean-Jacques Goldman. Érotique et sensible pour le jury, gnangnan pour moi d’après ce que j’ai vu.
Le prime était en fait consacré aux danses du monde, comme le bollywood, le flamenco ou le boogie-woogie, des danses encore jamais expérimentées dans l’émission française. Le résultat n’a pas toujours été convainquant. Les danseurs et danseuses pro ont déjà du mal à apprendre quelque chose à leurs élèves, si cela concerne des danses dont ce n’est pas leur spécialité, c’est encore plus compliqué.
Allez, défrief !
Alizée et Grégoire Lyonnet (bollywood)
Ça commence très fort avec TF1 qui nous rejoue la ridicule pub Shalimar. Oui, ils n’ont pas eu peur de refaire l’apparition du Taj Mahal qui sort des eaux. Pour le reste, sans surprise. Alizée est toujours aussi sympathique et bonne danseuse, et s’éclate visiblement dans cette émission (dommage par contre les cheveux dans la figure). Ils étaient tous les deux très synchro (grâce à l’exercice du miroir que nous avons tous et toutes pratiqué dans nos cours de danse d’enfant). Mais un simple couple pour un tableau bollywood, même avec l’apparition du Taj Mahal, c’est un peu maigre. La scène semblait presque vide malgré l’énergie du couple. Prestation sympathique, bien dansée, mais pas spectaculaire non plus.
Laurent Ournac et Denitsa Ikonomova (flamenco)
Ils n’ont décidément pas peur des clichés chez TF1. Pour du bollywood on sort le Taj Mahal (je crois que je ne m’en suis pas remise), et pour du flamenco on joue du Santa Esmeralda (mais si vous connaissez, c’était cette chanson). Laurent Ournac y met toujours beaucoup de coeur, et c’est vrai que c’est assez désarmant de le voir si bien s’appliquer et y aller à fond. Mais aïe aïe aïe la technique et le rythme. Ce style de personnage, un peu macho, un peu ténébreux, ça ne lui va pas plus que ça non plus. Sa seule chance d’aller un peu plus loin reste l’humour et des choses plus jazzy. Mais il faut le reconnaître, il a quelque chose d’attachant (enfin, de là à lui donner une meilleure note que Brahim… ça non plus je ne m’en suis pas remise).
Brahim Zaibat et Katrina Patchett (boléro)
Nous avons toutes et tous vécu ce moment où notre professeur-e de danse nous a demandé « d’allonger le bras jusqu’au bouuuuuuuuuut des doigts« . Marie-Claude Pietragalla l’a dit à Brahim Zaibat la semaine dernière, qui consciencieux, a bien travaillé (et lui a eu droit, comme méthode d’entraînement, à se transformer en gardien de but de foot, ce que je crois aucun d’entre nous n’a expérimenté en cours de danse). Bonne pédagogie ou pas, le résultat se voyait derrière l’écran, il a apporté un soin particulier aux placements des bras, et aux mouvements qui doivent être vivants jusqu’au bout. Le boléro n’est pas forcément la danse la plus télégénique et palpitante qui soit, mais Brahim Zaibat y a tout de même apporté beaucoup de grâce et d’amplitude. Le duo était un peu moins spectaculaire que les autres fois, c’est peut-être cette danse aussi qui l’est moins, cela n’en restait pas moins un très joli moment. Quant au jury… pfff…. je préfère ne même plus en parler.
Laury Thilleman et Maxime Dereymez (modern jazz)
La pauvre Laury a galéré en répétition avec les pas de bourrés dessus-dessous (mais ne t’inquiète pas, c’est arrivé à tout le monde). Elle a aussi galéré sur le plateau. Le modern jazz, c’est difficile, et ça ne s’apprend pas en une semaine. Laury Thilleman a d’indéniables qualités (mais si), elle a une belle présence, de belles lignes, une oreille musicale. Mais techniquement, c’était beaucoup trop imprécis dans le travail de jambe et le placement. Et ouch les pirouettes… ça aussi il faut du temps pour l’apprendre.
Damien Sargue et Candice Pascal (disco)
Imaginez un jeune homme de bonne famille, étudiant en prépa HEC, qui en plein rallye se lâche et se prend pour Travolta. Voilà, Damien Sargue sur du diso, c’était ça. Crispé, raide, pas bon, petite grimace genre « Eyhh, je m’éclate, je me lâche« . C’était très moyen. Pietra l’adore, je ne comprends rien.
Tal et Yann-Alrick Mortreuil-Henry (boogie-woogie)
Yann-Alrick Mortreuil-Henry est champion de boogie-woogie, d’où le choix, forcément. Et en effet, il a montré sur scène qu’il méritait son titre : il était tout simplement génial. Tal s’est à côté très bien débrouillée. Elle ne pouvait évidemment avoir ni la même technique ni la même aisance, mais elle a su jouer le jeu avec beaucoup d’humour, tout en étant bien en place. Un duo qui fonctionne décidément de mieux en mieux.
Titoff et Silvia Notargiacomo (boléro)
Alors Titoff, dans un boléro, c’était bien ? Je n’en ai personnellement aucune idée, n’ayant regardé que sa partenaire, Silvia Notargiacomo sublime et charismatique. Jean-Marc Généreux était en larmes, ce qui m’a semblé un tantinet sur-exagéré (enfin, après le Taj Mahal, on n’était plus à ça près). Pietra s’est mise à parler de Maurice Béjart (oui, de Maurice Béjart, sur TF1 un samedi soir), tout le monde était en transe. Après revisonnage de la performance, je reste perplexe.
Lætitia Milot et Christophe Licata (disco)
Ça a déjà été dit la semaine dernière (Lætitia n’écoute rien et ne lit pas Danses avec la plume, ce qui est grave) : trop de sourire tue le sourire. Elle s’est jetée à l’eau avec sa bonne humeur habituelle dans un disco, et ça n’a pas pris. Pourtant, le duo était en place, assez précis, à l’aise… Mais il manquait une dose de second degré et un soupçon de séduction pour être vraiment accroché. C’était un peu Candy au pays du disco, et c’était assez bizarre.
Keen’V et Fauve Hautot (jazz Broadway)
Pourquoi, mais pourquoi (oui, pourquoi),TF1 a associé Fauve Hautot avec Keen’V ? Ils veulent tuer l’émission ou quoi ? Fauve était absolument démente avec cette chorégraphie de jazz. Je ne sais pas si elle chante, mais on l’imaginait sans problème tête d’affiche d’un show de Broadway. Keen’V essayait de jouer sur l’humour, mais il n’avait ni l’aisance ni le charme décalé de Matt Pokora lors de la saison 1 (oui, j’en viens à citer Matt Pokora, tout arrive). Il a de trop grosses lacunes pour arriver à faire quelque chose de bien.
Au final, Brahim Zaibat et Katrina Patchett se retrouvent avant-derniers du classement, tout va bien. Le public est toutefois moins naïf que prévu et sauve le couple. Ce sont finalement Laury Thilleman/Maxime Dereymez et Damien Sargue/Candice Pascal qui sont en ballotage. Pendant quelques minutes, j’imaginais déjà le départ de Roméo, et puis non, bug informatique, pas d’éliminé cette semaine. Les deux couples danseront à nouveau au début du prochain prime avant une élimination, puis la soirée reprendra comme d’habitude, avec une autre élimination en fin de prime (ils savent faire les choses simplement chez TF1). La semaine prochaine, les personnalités devront rendre hommage à leurs idoles, je sens que les larmes vont être de retour. Ça nous avait presque manqué cette fois-ci.
Lola
J’adore 🙂 merci de m’avoir fait rire entre deux mouchages de nez et gorgées de thé ! 😉 Je n’ai pas vu l’émission mais j’adhère au ton de ce billet !
Estelle
Je trouve cet article bien meilleur que l’émission ! :))))
Moi aussi je ne comprends pas les notes des juges. Elles ne me semblent pas très rationnelles et répondre plus à de l’affect qu’à une grille d’analyse…
Sinon, question (fondamentale 😉 : je me demande si on ne souffle pas aux juges leur critique. EX 1 : Comment Jean-Marc Généreux s’est retrouve avec des gants de cuisine, seulement 2 min après que Pietra est fait cette remarque sur le plateau « bouillant » ?! Il en trimballe toujours sur lui, où la prod avait prévu le commentaire dès le début de l’émission et a filé les gants rapidement ?
EX 2 : Suis-je la seule à trouver que Shy’m n’est pas convaincante quand elle parle ? Je trouve que ces critiques ont un petit côté récitation…
Bref, je m’arrêt là. Comme d’habitude je me plains même si vais regarder l’épisode 5…