Paul Marque : « Je voulais vivre le Prix de Varna comme un spectacle, pas comme un concours »
Jeune danseur de 19 ans, Paul Marque est l’un des espoirs du Ballet de l’Opéra de Paris. Formé dès l’âge de 10 ans à l’École de Danse puis reçu dans la compagnie, passé Coryphée dès son premier Concours de promotion, Paul Marque a décroché la médaille d’or au prestigieux Prix de Varna cette année. Rencontre avec ce jeune danseur passionné qui revient sur ce concours si particulier pour lui.
Comment est venue l’envie de vous présenter au Prix de Varna ? Vous aviez l’habitude des concours ?
J’avais passé quelques petits concours avant de rentrer à l’École de Danse, à neuf ans. Varna, c’est évidemment tout autre chose. Dès que j’ai découvert ce concours, il m’a tout de suite intrigué. La scène en plein air est superbe. Je voulais connaître ce challenge, je m’étais promis de faire ce concours un jour. Je voulais à tout prix monter sur cette scène, qui est vraiment incroyable. Certain.e.s de l’Opéra avait passé Varna ces dernières années : Hugo Marchand, Hannah O’Neill, Josua Hoffalt… En décembre 2015, Ambre Chiarcosso (ndlr : Quadrille au Ballet de l’Opéra de Paris) m’a proposé de concourir au Prix de Varna dans la catégorie du pas de deux. J’ai tout de suite répondu oui. Nous avons commencé à travailler, mais elle s’est blessée 15 jours avant le début du concours, je suis donc finalement partie en solo.
Comment s’est géré ce changement de dernière minute ?
En duo, nous avons cinq pas de deux à passer : trois classiques et deux contemporains. En solo, il faut choisir huit variations. J’ai repris les trois variations classiques des pas de deux, j’en ai choisi deux de plus et rajouté deux contemporaines. Tout cela s’est fait en deux semaines (sourire). Il fallait carburer, mais ça s’est fait.
Comment avez-vous choisi vos variations ?
Le règlement est assez complexe. Les variations du premier tour doivent dater d’avant la fin du XIXe siècle. J’avais parlé avec Jérémy-Loup Quer, Hannah O’Neill et Hugo Marchand, qui avaient passé le Prix de Varna il y a deux ans. Ils m’ont tous dit que beaucoup de candidats dansaient Don Quichotte ou Le Corsaire, et que le jury n’était pas forcément fan des variations de Rudolf Noureev. Je n’avais pas envie d’être le 100e Basilio et je voulais représenter l’école française de danse. J’ai donc choisi des variations du répertoire de l’Opéra. Au premier tour, j’ai pris le Grand Pas classique si typique de l’école française et la variation de Siegfried du Lac des Cygnes (acte III, le Cygne noir) dans la version de Marius Petipa. Pour le deuxième tour, ce fut la variation du deuxième acte d’Albrecht dans Giselle, la variation de James de La Sylphide de Pierre Lacotte et un solo extrait de Blake Works I de William Forsythe. Il s’agissait du solo de François Alu, qu’il n’a pas pu danser car il était blessé. Cette partie a donc a été divisé par trois, dansée par Hugo Marchand, Simon Valastro et moi-même. Je connaissais donc ma partie, j’avais aussi travaillé celle de Simon Valastro. La partie de Hugo Marchand était assez intense.
Pour la finale, j’avais enfin choisi un extrait de Genius de Wayne McGregor, la Mazurka d’Études de Harald Lander et Donizetti Pas de deux de Manuel Legris. J’aime beaucoup cette variation, elle envoie, elle en jette ! Je la vois un peu comme un Don Quichotte à la française, l’énergie et l’élégance. Je n’étais ainsi pas le 100e Basilio.
Représenter l’école française était important pour vous ?
Oui ! Je trouvais ça dommage de ne pas faire partager ce que j’apprends depuis mes 10 ans. J’aime la propreté, de l’école française, cette élégance, cette noblesse, qui est tout aussi virtuose. C’est si particulier !
Comment s’est fait le choix des variations contemporaines ? Vous avez été gâté entre William Forsythe et Wayne McGregor, la plupart des candidat.e.s proposaient des variations assez moyennes en contemporain.
À l’Opéra, nous avons la chance d’avoir un répertoire très varié, de danser beaucoup de choses classiques, néo-classiques et contemporaines. Le règlement de Varna est aussi strict et rend les choses compliquées. la première variation contemporaine doit dater de moins de 5 ans, la deuxième pour la finale de moins de 10 ans. Pour beaucoup, ces variations étaient donc des créations faites sur eux.elles spécialement pour Varna.
Comment avez-vous préparé ce Prix de Varna ?
Avec Ambre Chiarcosso, nous avons commencé à travailler quatre mois avant le concours, une à deux répétitions tous les jours. Je connaissais déjà la variation de Siegfried puisque j’avais dansé celle de Rudolf Noureev au Concours de promotion, je la travaillais donc depuis octobre. Elle n’est pas exactement comme celle de Marius Petipa, mais elles se ressemblent. Les variations manquantes se sont donc rajoutées 15 jours avant de partir.
Avec qui avez-vous travaillé ?
Cela dépendait. Nous avons travaillé avec des vidéos, aussi avec les interprètes. Hervé Moreau nous a fait travailler La Nuit s’achève de Benjamin Millepied que je devais danser à l’origine avec Ambre Chiarcosso. Élisabteh Platel nous a donné des conseils pour le Grand Pas classique, Laurence Laffon nous a fait travailler aussi. Pour le classique, nous avons beaucoup travaillé avec Grégory Gaillard (ndlr : Coryphée), puis avec Peggy Dursort (ndlr : Quadrille). Du moment que l’on a un.e bon.ne professeur.e qui nous donne les bonnes corrections et nous fait progresser, ça marche.
Peggy Dursort a un rôle tout particulier dans votre préparation, puisqu’elle vous a accompagné en tant que coach à Varna…
Nous avons donc beaucoup travaillé avec Grégory Gaillard, mais il ne pouvait pas partir aux dates du Prix. Très rapidement, nous nous sommes tournés vers Peggy Dursort qui a tout de suite accepté. Se retrouver seul là-bas aurait été dur, c’est rassurant d’être avec quelqu’un que l’on connaît. Peggy Dursort était tout pendant ces 15 jours ! Ma répétitrice, ma psychologue, mon agent, ma masseuse, ma professeure… Elle a eu un éventail de métiers incroyables (rires). Quand on rentrait à 6h du matin à l’hôtel après une répétition, elle se couchait ½ heure plus tard pour me masser. Elle a carburé aussi, elle est incroyable. Elle a réussi à me gérer pour que je sois le plus en forme possible.
Qui a pris en charge vos déplacements à Varna ?
L’AROP a financé tout mon voyage ainsi que celui de Peggy Dursort. J’en profite pour leur dire un immense merci !
Quel était votre objectif en partant à Varna ?
Je n’avais pas envie de considérer ce prix comme un concours, mais plutôt comme un spectacle. Le public n’est pas là pour voir quelqu’un remporter une médaille parce qu’il a fait deux pirouettes de plus que les autres. Le plus important pour moi était de danser. La médaille, c’était autre chose. Mon objectif était d’aller en finale pour pouvoir tout danser, aller jusqu’au bout. Le reste n’était que secondaire. Et puis Varna, ça ne se passe pas uniquement là-bas. C’est tout un travail pendant quatre mois. Travailler autant de variations en même temps, cela nous fait énormément progresser. C’est aussi une récompense.
Et votre objectif a changé une fois en finale ?
Pas forcément. Comme pour les deux tours précédents, je me suis dit que je ne devais pas avoir de regrets. Je devais y aller à fond, m’éclater, prendre du plaisir. Je devais en profiter un maximum.
Quelle est l’ambiance du Prix de Varna ? C’est un concours qui dure sur 15 jours avec des répétitions la nuit…
Varna, c’est très particulier. Nous avons des répétitions de jour dans des studios disséminés un peu partout dans la ville. Nous pouvons aussi avoir des répétitions sur scène pendant l’après-midi, et des répétitions la nuit, après le tour de concours. Elles commencent vers 23h30, mais on peut passer vers 5h du matin selon son tirage. Ma répétition la plus tard, ce fut Genius à 5h20du matin ! Je pouvais m’endormir à 20h, le lendemain à minuit, manger à des horaires décalés tout le temps. Nous n’étions de plus pas dans l’hôtel de l’organisation du concours, on courait donc un peu partout.
Comment cela se gère-t-il sur 15 jours ?
Honnêtement, je ne sais pas ! (rire). C’est venu sur le coup. Dans l’ambiance, on ne sent pas la fatigue. Pendant deux semaines, on tient non pas sur le stress, qui est pour moi plutôt négatif, mais sur l’adrénaline, la chance d’être là, profiter de cette scène, montrer qui on est à l’international, devant énormément de gens…
Quels conseils ont pu vous donner Jérémy-Loup Quer, Hannah O’Neill et Hugo Marchand sur cette organisation ?
Outre des conseils sur le choix des variations, ils m’ont donné beaucoup de conseils, aussi bien sur les répétitions que la vie quotidienne. Ils m’ont parlé des horaires, des infos pratiques comme le snack le plus proche du théâtre, où acheter de l’eau minérale car l’eau courante n’est pas potable à Varna…
Vous rencontriez souvent les autres candidat.e.s durant ces 15 jours de concours ?
Pas vraiment car, dans ce genre de moment, je me mets dans ma bulle. Ce fut la même chose quand j’ai dansé le pas de deux des vendangeurs dans Giselle à l’Opéra. Je n’ai donc pas regardé les autres candidats pendant les répétitions, j’y suis allé une fois, mais cela m’a plus stressé qu’autre chose. Une fois que le concours fini, j’ai eu beaucoup plus de contacts pendant les galas.
Comment se sont passés vos premiers pas sur cette scène si particulière ?
Je suis monté sur scène dès mon premier jour là-bas, pour une répétition à 1h30 du matin. Se retrouver en plein air, pour la première fois sur cette scène, c’était déjà énorme. Danser dehors est différent, c’était ma première expérience et j’ai adoré. Sentir le vent, entendre le bruit des feuilles derrière, cela donne une grandeur… C’est une autre dimension.
Sur ces trois tours de concours, quelles ont été les variations les plus agréables à danser ?
J’ai adoré danser Albrecht de Giselle. Et je me suis éclaté sur Donizetti. C’était ma toute dernière variation en finale et la moins connue. C’était aussi un plaisir de faire découvrir quelque chose au jury et au public.
Le public justement, comment est-il à Varna ?
Très chaleureux, il applaudit tout le temps ! C’était vraiment incroyable, c’était la première fois que je me retrouvais devant autant de personnes si chaleureuses, et qui l’étaient uniquement pour moi. Ils étaient là pour un spectacle, par pour un concours. Et qui dit spectacle dit plaisir, donner au public, partager avec le public, le jury et les personnes qui nous suivent en coulisse.
Vous avez beaucoup aimé danser Giselle. Comment arrive-t-on à créer un personnage, une ambiance, en si peu de temps et dans l’ambiance du concours ?
Grégory Gaillard nous a apportés énormément, surtout sur l’interprétation du Lac des Cygnes. Peggy Dursort aussi. Quand je travaillais avec Ambre Chiarcosso, elle nous faisait recommencer l’entrée jusqu’à ce que nous soyons dans le personnage dès notre premier pas sur scène. Nous ne devions pas voir Ambre et Paul, pas le 25e couple à passer, mais le Cygne noir et Siegfried.
Et comment fait-on ça seul en scène ?
Mais je n’étais pas seul (sourire). J’avais ma coach, tous ceux et celles qui m’ont fait travailler… Ce sont des personnes qui veillent sur moi, qui m’ont beaucoup apporté, fait progresser. Ça aide à créer son personnage et raconter une histoire.
Quelle a été par contre la variation la plus difficile à passer ?
J’ai l’impression d’en avoir raté deux : Blake Works I et La Sylphide. Celle de William Forsythe est très longue, compliquée, même si j’ai pris beaucoup de plaisir à la danser. Mais ce sont les aléas du concours, certaines variations se passent mieux que d’autres.
Comment s’est déroulé la finale ?
Si je me disais que c’était la finale, l’adrénaline allait se transformer en stress. Peggy Dursort a réussi à me dire les mots justes pour que cette adrénaline, cette envie de monter sur scène, soit là, plutôt que le stress qui me ferait faire n’importe quoi.
Il n’y a jamais eu de coup de stress pendant cette compétition ?
Il y en a eu, mais Peggy Dursort m’a beaucoup aidé.
Quel a été votre ressenti après la finale ?
Je suis danseur, je ne suis jamais content à 100 %, mais je n’avais pas de regret. Je me suis donné à fond. Le contrecoup fut par contre difficile. Comme on tient sur l’adrénaline pendant 15 jours, il y a une grosse redescente juste après, un énorme coup de fatigue, ça a été assez phénoménal. Les résultats sont tombés le lendemain, il fallait se reconcentrer vite car je participais à deux galas.
Comment s’est passée l’attente des résultats ?
Je ne pensais pas avoir spécialement de chance d’avoir une médaille, je n’avais pas ça comme objectif. Nous avons eu le temps de stresser (sourire). Nous avions rendez-vous à une heure précise à l’hôtel du concours, on a beaucoup attendu, il y avait pas mal de discours. En fait je ne sais pas si cela a réellement duré longtemps, mais dans ma tête, le temps s’écoulait très lentement ! Les prix étaient annoncés au fur et à mesure, d’abord les juniors, puis les filles… J’ai été le dernier à être annoncé.
Et qu’avez-vous ressenti en apprenant que vous avez la médaille d’or ?
Alors là… (sourire). On n’y croyait pass ! C’était incroyable. C’est un mélange de beaucoup de choses. J’étais très émue, c’était un moment très particulier. Je ressentais de la fierté, de la reconnaissance pour tous les gens qui m’ont fait travailler et qui ont cru en moi. Que du positif en tout cas ! Et j’ai pu partager ça avec Peggy Dursort qui a fait un travail de coaching monumental.
Vous avez participé à deux galas, juste après les résultats. Comment se reconcentre-t-on ?
Grâce à Peggy Dursort ! (rires). Quand on arrive là-bas, on ne peut pas s’attendre vraiment à ce qui va se passer. Elle a réussi à me rebooster. La redescente était toujours là et le premier gala s’est un peu moins bien passé. Mais il était hors de question de refaire la même chose pour le deuxième (sourire).
Comment pourriez-vous résumer cette expérience ?
C’est inoubliable dans tous les sens du terme ! C’est incroyable dans l’émotion comme dans les horaires de répétitions, la scène, le public…
Qu’avez-vous appris ?
Beaucoup de choses, même si ce n’est pas forcément un changement brutal. C’est plus dans l’idée d’aller encore plus loin. C’est de la progression, de l’apprentissage, des rencontres, découvrir d’autres compagnies, d’autres danseur.se.s. C’est une belle avancée, une progression globale qui fait partie de ma carrière et de mon cheminement.
Revenons plus en arrière pour finir. Comment avez-vous découvert la danse ?
Tout petit, autour de 3 ans. Je viens de Dax, je suis né dans une famille de rugbymen et de médecins, radiologues de père en fils. Ma sœur faisait de la danse et ma mère m’a raconté que, chaque fois que j’allais la chercher, je restais le nez collé à la vitre. J’ai demandé à mes parents de m’inscrire. Puis je suis allée au conservatoire de Dax, j’ai eu pas mal de professeur.e.s.
Et comment est venue l’idée de l’Opéra de Paris ?
Ce fut par plusieurs rencontres, dont celle de Nicole Cavallin au stage de danse de Biarritz. Elle avait un peu parlé à mes parents de l’Opéra, c’était un monde inconnu pour eux. L’idée a germé. Je me suis présenté, j’ai réussi du premier coup et je suis monté à Paris à 10 ans. J’ai démarré comme petit stagiaire, j’ai fait toutes les divisions sans redoubler et je suis rentré dans le corps de ballet du premier coup.
Comment avez-vous vécu cet apprentissage ?
Au début, ça a été compliqué. Je n’avais jamais été loin de mes parents et se retrouver en internat si jeune est un peu perturbant. J’étais un peu inconscient, je pense que je ne réalisais pas complètement à quel endroit j’étais. Au fur et à mesure, les choses se sont faites, je me suis habitué. J’ai rencontré des professeurs incroyables, dans les cours de danse comme scolaires. J’ai appris de tous. J’ai rencontré Gil Isoart (ndlr : l’un des professeurs du ballet) en 4e division, on ne se lâche plus depuis (sourire). Je le considère un peu comme mon mentor, j’ai beaucoup travaillé avec lui. Il y a forcément des hauts et des bas dans cette école. Mais pour moi, ce fut plus de hauts que de bas, j’en garde de merveilleux souvenirs de spectacles, de professeurs et d’amis.
Quel est votre programme sur les prochains mois ?
Je suis sur la reprise de la création Blake Works I de William Forsythe. Puis j’ai la chance d’être sur le deuxième pas de deux de Violon Concerto lors de la soirée George Balanchine. Puis Le Lac des Cygnes, même si je ne sais pas encore ce que je vais danser. La dernière fois que ce ballet a été dansé, j’étais sur Le Chant de la terre de John Neumeier. Je ne regrette pas cette expérience, mais j’ai vraiment envie de danser dans ce ballet. Et puis le Concours de promotion bien sûr, entre George Balanchine et Le Lac des Cygnes. Je vois production par production.
Quel est le ballet qui vous fait rêver ?
Le Lac des Cygnes ! Je ne sais pas exactement pourquoi, mais le personnage de Siegfried me fait rêver.
Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?
Je n’ai pas forcément d’ambition saison par saison. Mon ambition globale est d’aller le plus loin possible, dans la hiérarchie bien sûr, mais surtout dans la danse, dans les ballets que je danse. Je voudrais avoir un répertoire large, faire le plus de rencontres possible, aller danser l’international, avec de grandes partenaires, toucher aux plus de choses possible. Pour la technique, je cherche toujours à progresser mais je ne me focalise pas sur un pas ou un aspect. Je cherche à aller plus loin, à essayer de nouvelles choses, allonger plus, battre plus, tourner plus… Tout en gardant cette propreté de l’école française.
Avez-vous ou avez-vous eu des modèles ?
Depuis toujours, j’ai une grande admiration pour Mathias Heyman. Et puis je regarde un peu tout le monde : François Alu, Josua Hoffalt, Carlos Acosta, Daniil Simkin… Pour Giselle, je me suis beaucoup inspiré de vidéos de Vladimir Vassiliev. Je peux m’inspirer de n’importe quel danseur, tout le monde a quelque chose à apporter. C’est ce qui nous permet de progresser.
Qu’est-ce que vous aimez dans la danse ?
La danse, c’est un tout. Pour moi, ce n’est pas faire des pas. C’est transmettre une émotion, partager ça avec le public, avec la musique. On se nourrit de tout. C’est génial ! Mon père est radiologue. Il adore son métier, mais comme il me dit parfois, le matin, il part travailler. Moi le matin, je ne vais jamais travailler, je vais danser ! C’est fou de pouvoir faire ce que l’on aime tous les jours. Mes frères et sœurs me disent parfois que je rate les années fac, les meilleures. Mais mes meilleures années, je les ai vécues depuis que j’ai 10 ans et je les vis encore aujourd’hui. Le monde de la danse est tellement vaste, dans le répertoire, l’interprétation, la technique… Il y a toujours des découvertes à faire, à chercher plus loin, ça ne s’arrête jamais.