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Le Grand Saut – Rencontre avec la réalisatrice Virginie Kahn

Le documentaire Le Grand saut est rediffusé le dimanche 22 décembre 2013 sur Arte, à 16h55.

Le CRR de Paris (Conservatoire à Rayonnement Régionnal) propose une formation à mi-temps pour les enfants du CM1 à la Terminale. Les classes de danse ne sont pas au 14 rue de Madrid, l’adresse historique où se trouvait le CNSM, mais aux Abbesses, dans des studios créés pour eux il y a 15 ans. Le Grand saut est un documentaire qui a suivi pendant un an les plus jeunes d’entre eux, 12 élèves en première année de danse classique. Il sera diffusé sur Arte le dimanche 9 décembre à 16h50. Entretien avec sa réalisatrice, Virginie Kahn. Pour elle, Le Grand saut n’est pas un documentaire sur la danse ou sur le CRR, mais sur l’enfance.

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Comment êtes-vous venue, vous, à la danse ?

J’ai commencé à danser tard, à 17 ans, mais ça a été le coup de foudre. J’ai quasiment tout lâché pour devenir danseuse jazz, même si j’ai quand même passé mon bac. Je m’y suis essayée pendant trois ans. Mais dès que je me suis retrouvée dans le milieu professionnel, à passer des auditions, je me suis rendue compte que ça n’allait pas. C’était un milieu très fermé sur lui-même, j’ai trouvé ça trop sclérosant. Je n’étais pas non plus suivie par mes parents qui étaient contre. Je m’étais dit : « Si j’arrive à faire trois spectacles dans l’année, je continue« . Et je ne les ai pas fait. Mais j’ai toujours continué à danser, en amatrice.

Et comment avez-vous découvert le CRR de Paris ?

J’ai connu l’établissement en rencontrant Nathalie Moreno, la responsable des classes de danse. J’ai aussi trois filles qui ont fait beaucoup de danse. L’une d’elle est rentrée au CRR en danse contemporaine, en sixième, mais elle ne s’y est pas plu, elle trouvait que c’était trop professionnalisant. Elle ne voulait pas être danseuse, mais elle aimait beaucoup la scène et elle voulait danser tous les jours.

Comment est venue l’idée d’un documentaire ?

Je me suis installée comme photographe professionnelle pour faire essentiellement des photos de danse. Il y a cinq ans, connaissant Nathalie et le CRR, je lui ai proposé de faire des photos pour des spectacles. Ils ont dansé Le Rêve d’Alice au Théâtre de la Ville. Et j’ai été époustouflée par les plus petits. Pas tellement pour leurs performances techniques, mais parce qu’ils étaient tellement impliqués dans ce qu’ils faisaient, ils étaient tellement heureux… J’ai trouvé ça magique. Ma fille n’avait pas aimé, mais j’avais envie d’aller voir pourquoi eux, cela leur plaisait. J’ai d’abord fait un livre, puis j’ai eu l’envie d’en faire un film.

Le projet a-t-il été difficile à monter ?

Le Grand saut est juste mon deuxième film, le premier avec une équipe et un financement. Au départ, je voulais faire une formation avec la Femis et j’ai fait un dossier pour ce documentaire. Il n’a pas été retenu, mais j’avais envie d’aller au bout de ce projet.

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Le CRR a-t-il accepté facilement ?

Nathalie Moreno m’a laissé carte blanche du début à la fin. Elle a vu le film pas encore terminé, et ne m’a fait aucune réflexion. Le fait qu’ils me connaissaient a facilité les choses, car le CRR refuse systématiquement tous les projets de film. Ils ne veulent pas de caméra dans les cours, veulent maîtriser leur image. Mais leur projet leur a plu, parce que ce n’était pas un reportage, c’était vraiment un documentaire, et plus sur les enfants que sur le conservatoire en lui-même.

C’est pour ça que vous avez filmé à hauteur d’enfant ?

C’est vraiment leur point de vue.

Que cherchiez-vous à savoir avec ce documentaire ?

Qui étaient les enfants qui restaient, pourquoi ils restaient, d’où ils venaient, quel était leur parcours…

Pourquoi avoir choisi les plus jeunes élèves du CRR ?

Je voulais la première classe, je les voulais tout neufs (rires) ! Comment ça se passe quand on vient d’un univers où il n’y a que le plaisir de la danse, où il n’y a pas l’idée d’en faire un métier, et qu’on arrive au CRR ? Je voulais savoir comment ça se passait dans leur tête quand ils passent de l’un à l’autre. C’est cette frontière-là qui m’intéressait, comment ils s’approprient ça. Ils ne se rendent pas compte de ce qui les attend, que les trajets et la scolarité à mi-temps vont être durs.

Le Grand saut, c’est ça ?

C’est le moment où ils font un saut vers quelque chose qui les engage. Ils sont tous restés au final.

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Quitte à faire un reportage sur une école de danse, pourquoi n’avez-vous pas filmé l’École de Danse de l’Opéra de Paris, la plus prestigieuse ?

Cela ne m’intéressait pas d’aller voir une école aussi prestigieuse, parce qu’il s’agit forcément d’enfants très engagés dans la danse. C’est déjà l’excellence, les enfants sont sur-sélectionnés. Là, je ne savais pas à quel poins ils étaient engagés, et jusqu’à quel point c’est amateur ou pas. C’est ça qui m’intéressait. Le CRR est censé être amateur, tout en étant professionnalisant pour les plus grands… même si l’ambiance est professionnelle dans toutes les classes. Le Conservatoire revendique ça. Tout le monde ne peut pas entrer, c’est sélectif, mais cela reste beaucoup plus ouvert qu’à l’Opéra de Paris. Il n’y a pas de critère de taille, de coup-de-pied, de souplesse. Ils sont une cinquantaine à se présenter, il en reste 12 à la fin.

Vous aviez vu le documentaire Les Tout Petits Rats de l’opéra ?

Oui. Pour moi, c’est vraiment un film sur l’Opéra. Je ne voulais pas faire un film sur le CRR. Il n’y a pas d’interview de professeur. je voulais la parole de l’enfant, que ce soit lui qui raconte. J’ai cherché à mettre en avant comment eux avaient ressenti les choses.

L’Opéra est quelque chose qui revient chez beaucoup d’élèves que vous avez filmé… 

Le CRR, c’est l’entre-deux, entre l’amateur et l’Opéra. Beaucoup ont tenté l’Opéra avant d’aller au CRR. Au final, sur les 12 élèves quatre ont finalement été reçus à Nanterre.

Vous nous présentez les enfants que vous avez filmé ?

Il y a d’abord Apolline, qui fait la voix off. Elle vient du conservatoire de Saint-Maur, elle s’est présentée au CRR sur un coup de tête. Elle pense qu’elle ne sera pas danseuse, elle fait ça uniquement parce que ça lui plait de danser tous les jours. Mais le doute plane. Une fois que l’on est au Conservatoire, c’est très difficile de renoncer à ça, tout le monde ou presque ne pense qu’à devenir danseur. Apolline, c’est la voix du doute, elle se présente au CRR parce que la danse est sa passion, et qu’elle pense que c’est important de le faire. il n’y a pas d’enfant comme elle à l’Opéra de Paris.

Il y a aussi Quentin. Il habite à la campagne, il a une famille nombreuse, deux frères qui jouent au rugby. Il ne vient pas d’un milieu culturel, il a été poussé par sa professeure de danse. Il pensait au début que ça ne serait que du plaisir,  mais c’est aussi difficile. Il a envie d’essayer mais il a des doutes. La petite Lisa, elle, faisait une heure de danse par semaine quand elle est arrivée au CRR. Elle était toute débutante, vraiment douée. Maintenant, elle veut présenter l’Opéra en mai. En 1 an 1/2, elle a fait un énorme chemin… Ils sont douze enfants au final.

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Pourquoi avoir choisi celle qui est la moins sûre d’être danseuse pour être la voix-off ?

Je trouvais ça intéressant de montrer les différents sons de cloche. Au CRR, il y a des enfants comme Alexia qui ne rêve que de l’Opéra, et d’autres qui ne sont là que par passion, sans forcément en faire son métier. On n’est pas obligé de faire le CRR parce qu’on veut être professionnel.

Il y a quand même beaucoup de pression, cela se sent dans la parole des enfants…

Apolline reste en sachant qu’elle ne veut pas devenir danseuse, même si ça reste ouvert. « Pour l’instant, je veux être journaliste« , dit-elle… Les enfants se mettent la pression eux-même. En général, les professeurs essayent plutôt de les calmer, surtout sur l’Opéra, qu’il n’y a pas que ça comme école, même s’ils sont là pour entraîner les meilleurs, et envoyer les plus forts à Nanterre. Mais les enfants se mettent une pression énorme, à cause de pleins de choses : l’effet de groupe, les grands qu’ils voient danser, parfois les familles aussi… Il y en a où il y a beaucoup de pression, même si c’est parfois insidieux, inconscient, un désir des parents qui n’est pas dit.

Il y avait aussi une petite fille, qui ne voulait pas que l’on sache qu’elle faisait en plus de l’équitation. Moi, je voulais aller la filmer. C’est toléré d’avoir d’autres activités. Le message du CRR est : on vous demande de ne pas le faire parce que c’est dangereux pour votre cursus. Mais si on l’apprennent, il ne va rien se passer. Les enfants pensent tout de même qu’ils se feront renvoyer si ça se sait. Et même plus que ça, cette petite fille m’a dit : « Si je dis que je fais de l’équitation, les autres vont croire que je ne suis pas assez passionnée par la danse« .

Mais je n’ai pas l’impression que le documentaire va trop dans ce côté là, même si la danse classique, c’est la rigueur. Je ne voulais pas insister là-dessus, que le documentaire tourne autour de la difficulté de la danse. Je ne voulais pas tomber dedans. Pour les professeurs, le CRR est le meilleure conservatoire de Paris, ils sont là pur aider les meilleurs à faire une carrière dans la danse. La barre est haute même si on ne décourage pas ceux qui sont moins bon. Mais la rivalité est aussi présente.

C’est une chose obligatoire dans la danse, malgré cet environnement qui se veut aussi amateur ?

Dès que les enfants rentrent au CRR, la question de l’Opéra se pose très vite pour 90 % d’entre eux. Il y a aussi au Conservatoire un système de Petit père et Petite mère, dont certains sont à l’Opéra. Beaucoup participent aussi à des concours de danse, plus ou moins importants, dans les mêmes catégories. En tant que réalisatrice, j’ai rajouté de la pression, en mettant plus ou moins en avant certains enfants. J’ai essayé de dédramatiser. Je dois faire des choix, qui n’ont rien à voir avec le niveau de danse des enfants. Je ne voulais pas deux enfants qui se ressemblent, et certains parcours étaient un peu similaires. C’était aussi un peu en fonction des disponibilités de chacun. J’ai fait faire aux enfants, en plus, des ateliers sur le cinéma. Tout le monde ne pouvait pas venir même si tous les enfants avait envie d’être très présents. C’est aussi aux parents de faire passer le message derrière.

Pourquoi avoir organisé ces ateliers cinéma en plus du tournage ?

Je voulais les impliquer dans le film, et donc leur expliquer comment cela se passe, et que c’est une véritable histoire d’équipe. Ils ont filmé de la danse entre eux, des interviews. C’était pour eux, je n’ai rien utilisé dans le film, mis à part les ateliers sur les voix-off.

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Comment avez-vous travaillé les voix-off avec eux ?

Au début, je leur avait demandé de tenir deux journaux quotidiens : un de leur année, un autre du tournage. Personne ne l’a fait (rires), mais ce n’est pas grave. Je voulais m’en servir pour que ce soit plus facile pour eux pour les voix-off. On a tourné par période, 15 jours à la rentrée, un peu en décembre, trois semaines en janvier, puis en avril, en mai, en juin… Il y a forcément des moments où je n’étais pas là et je voulais qu’ils notent ce qui se passait en mon absence. Même s’il n’ont pas tenu leur journal, ils avaient toujours en tête qu’il fallait qu’ils se souviennent de ce qui se passait.

Comment se sont construites ces voix-off ?

Les enfants ne les ont pas écrites, ils les ont racontées. Pendant les ateliers ou après un spectacle, je leur demandais de me raconter ce qu’ils avaient ressenti. La seule voix-off qui soit partiellement écrite est celle d’Apolline. Je me suis calée sur son style de paroles et sur le rythme de sa voix pour écrire le commentaire, qui dans le film est mélangé avec ses propres impressions et sentiments. Il a été ajouté très tard, le film étant prévu au départ sans commentaire. Au final, on a passé plus de 10 heures à travaillé sur les voix-off, plus l’enregistrement.

C’est difficile de faire parler les enfants de leur passion ? Leur façon de parler de la danse est en tout cas clairvoyante…

Ce n’est pas facile du tout, on a beaucoup travaillé là-dessus. A chaque fois, je leur demandais de réagir face aux image qu’ils voyaient, au fur et à mesure du tournage. Je leur demandait d’analyser les choses avec leurs mots d’enfants. Je les ai fait parler : qu’est ce que vous ressentez lorsque vous êtes sur scène… Au début, ils me disaient : « Mais c’est impossible ! On ne peut pas le dire« . C’est difficile de décrire ce que l’on ressent intérieurement.

Lors du tout premier atelier, des choses sont sorties très spontanément. Je leur ai demandé s’ils avaient le trac avant un spectacle… et ils ne pouvaient plus s’arrêter de parler. Après, ils avaient plus de mal. C’était dur aussi parce qu’ils étaient tous ensemble. Ils avaient une grande pudeur. Certain parlent plus facilement pendant que d’autres ricanent derrière. Je leur disais : « Mais allez-y au lieu de rire ! Un film, c’est un travail commun, il faut qu’on travaille ensemble, on ne peut pas se moquer des autres« . C’était un peu comme dans un atelier théâtre. Il y avait d’ailleurs beaucoup de jeux dans ces ateliers. Les enfants ont en fait vraiment mis des mots sur leurs ressentis lorsque l’on était en tournage à la mer.

Le documentaire est entrecoupé de scènes de danse à l’extérieur, dont ce passage final, au bord de la mer. Pourquoi ce choix ?

Ces scènes en extérieur étaient vraiment dans le projet. Vu le groupe d’enfants qu’on a eu, et leur travail qu’ils ont fait sur Isadora Duncan au cours de l’année avec leur professeur, cela m’a permis d’en faire plus que ce que j’avais imaginé. Ces enfants, qu’ils veulent en faire leur métier ou non, ils passent leur temps à danser. Je voulais faire sortir la danse de son carcan institutionnelle pour lui rendre la liberté et le plaisir. Ils sont là pour ça après tout.

Comment s’est passé le tournage ?

C’était une colonie de vacances ! On est parti deux jours. J’avais préparé la chorégraphie, qu’ils avaient répété avec leur professeure Elizabeth Schwartz, trouvé ma plage de rêve, mais c’était dur. Malgré un soleil magnifique, il faisait très froid pour un mois de mai, les filles étaient en robe légère et les garçons en débardeur. On commençait à 8 heures et on finissait à 18 heures, c’était de grosses journée pour eux. Je leur ai expliqué comment je voulais utiliser l’espace. On a répéter un heure, puis on a tourné. Ils étaient ultra-réceptifs et ravis de le faire, même si c’était fatiguant.

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Comment filmez-vous la danse ?

J’adore, je fais ça tout le temps ! Parce que je danse moi-même, je filme du point de vue du danseur. Qu’est-ce qu’on ressent quand on danse ? C’est ça que je veux faire passer. Je voudrais que les gens qui voient le film comprennent ce que l’on ressent quand on danse. Il faut faire ressentir le mouvement. Alors je filme plutôt près, j’accompagne le danseur, un geste, même si je suis forcément obligée faire des plans plus larges. Après, j’aime bien aussi que la danse s’échappe du cadre. Pour moi, la danse s’échappe nécessairement. Mais c’est toujours un dilemme : qu’est-ce que je film aujourd’hui ? Est-ce que je suis avec eux, devant eux ? Qu’est ce que je choisis ?

Au final, qu’est-ce qui vous a étonné chez ces enfants ?

Tout ! Ils sont incroyables de maturité, la danse joue là-dessus. Ils sont hyper cultivés pour des enfants de leur âge, sur la danse particulièrement, mais ils ont une curiosité que la plupart des enfants n’ont pas. Ils sont ultra-attachants, ils ont une volonté incroyable, une énergie incroyable. Ils m’émerveillent.

Vous êtes-vous retrouvée en eux lorsque vous démarriez la danse, même si vous n’aviez pas le même âge ?

Je n’ai pas beaucoup réfléchi à ça. C’est possible… je me suis surtout retrouvée en tant qu’enfant. J’étais une petite fille très passionnée, même si pas par la danse à l’époque. J’étais passionnée tout court, sans vraiment savoir pourquoi. J’ai retrouvé la façon dont moi je vivais les choses intérieurement.

Quelles ont été les réactions des enfants en découvrant Le Grand saut ?

Globalement, ils ont adoré. « C’est trop bien ton film !« . La petite Apolline, l’autre, qui part à l’Opéra en cours d’année, ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. C’est aussi l’émotion de revoir ce qu’elle a quitté. Les enfants avaient déjà vu beaucoup de rushs pendant tout le tournage, d’autres ont vu un pré-montage. Ils se sont déjà vu à l’écran, ils ont eu le temps de se détester, de détester leur voix (rires).

Y aura-t-il un DVD ?

J’espère… C’est ma productrice qui était en charge de documentaires sur la danse comme Tout près des Étoiles ou Aurélie Dupont, l’espace d’un instant, et tous ses films sont sortis en DVD. Normalement, c’est prévu.

Le Grand saut de Virginie Kahn, à voir sur Arte le dimanche 9 décembre à 16h50.

Comments (9)

  • Colette

    En lien, la bande annonce YouTube du « Grand saut » :

    http://www.youtube.com/watch?v=ksk9

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  • Estelle

    Vous croyez que le reportage sera ensuite diffusé sur arte replay sur internet ?

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  • sophie

    Qu’on arrête avec la danse c’est dur! La gym c’est dur, la natation c’est dur, le foot c’est dur, les maths c’est dur, la trompette c’est dur… Tout est dur dès qu’on passe la frontière du seul plaisir et de l’apprentissage de masse. Le problème français, c’est le balayage total des enseignements de fond au profit de l’amateurisme qui se fait passer pour de la formation de fond. En musique, aucun CRR n’est plus capable de sortir des diplômés français d’un niveau pouvant prétendre à une carrière, 80 pour cent des musiciens du CRR de Paris viennent de l’étranger! Ca n’est pas une difficulté nouvelle de l’art, ça vient du nivellement de l’enseignement par le bas et d’un vide de moyens nécessaires pour former de bons artistes. En danse c’est pire que tout, on se gargarise du ‘c’est dur la danse’ mais sauf l’opéra on se fiche complètement des moyens nécessaires pur former des danseurs! Allez voir les conservatoires de Zurich, Genève, Madrid, Barcelone et ailleurs!

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  • Je ne pourrai pas le voir. 🙁 J’ espère que cela va être à nouveau diffuser ou que l’ on pourra le retrouver sur internet.

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  • Beau film. Impressionnante, la détermination et la maturité de ces jeunes élèves!
    Pour ceux qui n’ont pas pu le voir à la TV, on peut le visionner sur le site d’Arte à cette adresse : http://videos.arte.tv/fr/videos/le-…–7100930.html

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  • Estelle

    @Virginia L : La vidéo est en ligne !
    http://videos.arte.tv/fr/videos/le-…–7100930.html

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  • petitvoile

    Beau film, dommage pas assez de cours de danse classique !

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  • @ Colette : Merci !

    @ Sophie : Tout est dur dès que l’on veut devenir professionnel. La danse particulièrement parce que c’est une discipline physique très dur, et les futur pro doivent s’engager très jeunes, à 10-11 ans. Je ne rentrerait pas dans le débat du niveau musical des CRR, qui n’a pas trop sa place ici. Pour les moyens mis sur la danse, il y en a eu quand même à Paris. Au début des années 1990, les classes de danse du CRR n’avait pas de lieu à elle, les cours étaient donnés un peu partout dans Paris. L’annexe des Abbesses a été construit spécialement, ce qui demandé un certain investissement. En province, ça ne suit pas toujours, mais ces conservatoires ne sont pas forcément là pour devenir professionnel.

    @ Estelle et Anne : Merci pour les liens !

    @ Petitvoile : Comme dit la réalisatrice, c’est un film sur les enfants, pas sur la danse… Mais on aurait aimé en en voir plus.

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  • georges

    J’aime beaucoup ce documentaire, effectivement ce n’est pas un film que sur le CRR.
    J’espère qu’il est sorti en DVD.

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